Loïc Schwartz, un Saint-Quentinois face aux Bleus : « Je mérite d’être à l’EuroBasket ! »

Loic Schwartz aborde sa première compétition internationale
Loïc, quel est votre état d’esprit à quelques heures d’affronter l’équipe de France à l’EuroBasket ?
Évidemment, quand on joue la France, l’un des favoris, à l’EuroBasket, c’est excitant ! Comme tout le monde l’a vu, l’équipe de France a beaucoup d’absents mais nous, je pense qu’on en a vraiment beaucoup. On a un groupe inexpérimenté, on n’a que quatre gars qui ont déjà fait l’Euro. Voir comment on réagira face à l’adversité sera un peu notre juge de paix sur cet Euro.
Il parait que la Belgique fait des résultats quand on ne l’attend pas trop…
C’est vrai. Mais il ne faut pas oublier qu’on n’est pas un pays avec un gros réservoir. Avec autant d’absences, il faudra absolument qu’on soit concentré pendant 40 minutes. On ne peut pas faire d’erreurs. Ça va être hyper important. On n’a pas le luxe de pouvoir avoir des moments de basse qualité, comme au cours de la préparation. Pendant les matchs amicaux, on n’a pas toujours su être en opposition sur toute la durée d’une rencontre, et ça nous a mis en grande difficulté.
« Ça va faire bizarre de jouer contre Olejniczak ! »
Personnellement, onze ans après votre première sélection, vous allez enfin disputer une vraie compétition internationale… Est-ce un accomplissement ?
Enfin ! Ça a été un travail de longue haleine. J’ai participé à quatre qualifications pour l’Euro mais aucun Euro jusque-là. C’est une concrétisation du travail de tant d’années. J’ai toujours répondu présent pour l’équipe nationale et je pense que je mérite d’être ici.

Même à plus de 30 ans comme vous, a-t-on des étoiles dans les yeux quand on aborde une compétition comme l’EuroBasket ?
Clairement ! On va jouer contre des stars mondiales lors de cet Euro : Luka Doncic, Guerschon Yabusele, vraiment des forts joueurs. Zaccharie Risacher, même si je l’ai déjà affronté avec Bourg-en-Bresse. On va côtoyer le gratin européen. C’est toujours excitant de pouvoir jouer ce type de compétition. Évidemment que je suis heureux et que je vais en profiter à fond.
Dans la liste de vos adversaires cette semaine, il y a aussi votre ex-coéquipier Dominik Olejniczak…
C’est vrai que ça va faire un peu bizarre de le jouer. C’est quelqu’un avec qui je m’entends super bien. Il joue hyper dur. Je préfère l’avoir de mon côté que d’être contre lui.
« C’est très rare de pouvoir trouver
un endroit comme Saint-Quentin dans une carrière »
Vous tenez un rôle de grand frère avec les Lions, similaire à celui avec Saint-Quentin ?
Clairement. Je suis l’un des plus anciens, le troisième plus âgé. C’est un rôle que j’ai commencé à prendre depuis deux – trois saisons. J’aime bien pouvoir aider les plus jeunes. J’ai de l’expérience, j’entame ma 16e année professionnelle. Quand j’étais plus jeune, je n’ai pas eu cette chance d’avoir des vétérans pouvant m’épauler. Je pense que c’est important d’avoir ce relais pour les guider.
Suivez-vous la préparation de Saint-Quentin en parallèle ou êtes-vous déconnecté du SQBB avec l’Euro ?
Bien sûr, je suis Saint-Quentin ! C’est complètement nouveau : nouvelle identité, nouveau coach, seulement trois anciens. Il faut quand même que je garde un œil proche de ce qui se passe pour ne pas arriver dépaysé. Après l’Euro, je vais directement enchaîner avec le SQBB donc il ne faut pas que je m’exclus trop du groupe de Saint-Quentin. Je suis en contact avec le préparateur physique, Éric Lecomte. Il me donne des nouvelles. Même si je suis complètement concentré sur la Belgique, je garde un œil dessus.

Après une première saison française assez oubliable à Orléans, il semblerait que vous avez vraiment trouvé un endroit particulier à Saint-Quentin…
Dans une carrière, c’est compliqué de trouver un environnement qui nous correspond. Avec Julien (Mahé), j’avais une très bonne relation. Le public est incroyable, je m’entends bien avec tout le monde au sein du club. La ville n’est pas trop loin de Bruxelles. Vraiment, tout me correspond et c’est très rare de pouvoir trouver ça dans une carrière. L’endroit matche complètement avec ma personnalité.
« Si Limoges laisse un peu de temps à Dario Gjergja… »
Certains de vos coéquipiers français vous ont-ils chambré à l’approche de ce match ?
(il rigole) J’ai reçu pas mal de messages des Français du SQBB oui ! Des anciens aussi m’ont écrit. Ils m’ont dit qu’ils allaient regarder et de ne pas être sur les highlights.
Le public français s’apprête à découvrir votre sélectionneur, Dario Gjergja. Que peut-on dire sur le nouvel entraîneur du Limoges CSP ?
Que c’est quelqu’un qui travaille beaucoup. Vraiment beaucoup. Il est hyper exigeant. Comme on l’a vu dans le championnat belge, c’est un assoiffé de victoires. Il déteste la défaite. Même si Limoges est un contexte compliqué pour les entraîneurs, où beaucoup passent mais peu restent, je pense qu’il n’y aura pas de souci pour lui. S’ils le laissent un peu s’établir, je pense qu’il peut créer quelque chose de gros pour un club mythique comme Limoges.
Propos recueillis à Katowice,


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