Comment Pro Basketball Manager 2026 reflète l’évolution du scouting dans le basket français : entretien avec Maxime Jambois

Maxime Jambois est scout pour le SLUC Nancy
L’évolution du scouting est un vrai sujet dans le basket français, et Pro Basketball Manager 2026 l’a rendu plus visible que jamais en l’intégrant au cœur du gameplay. Une bonne raison d’échanger avec Maxime Jambois, qui collabore depuis plusieurs saisons avec le SLUC Nancy et suit de près la Bundesliga (BBL), le championnat d’Allemagne.
Le rôle du scout en France : une rareté
Pour Maxime Jambois, il est important de rappeler une réalité simple : « Le rôle d’un scout dans un club français aujourd’hui n’est pas facile à définir, car il y en a extrêmement peu à ma connaissance qui ont pour mission d’observer les joueurs déjà professionnels. »
Le travail reste donc largement assuré par d’autres acteurs : « Ça reste une tâche globalement effectuée par les directeurs sportifs pour les clubs qui en ont un, par les coachs eux-mêmes parfois, ainsi que par les agents via leurs propositions de joueurs. »
Suivre une douzaine de championnats au quotidien
Il décrit son rôle comme un soutien constant mais extérieur au club : « C’est une sorte de consulting externe, parfois avec des consignes très en amont du besoin, parfois en urgence (…) parfois pas de consultation du tout sur certains dossiers. »
Son travail repose d’abord sur une veille quantitative importante : « J’essaie en premier lieu de faire une veille statistique d’une douzaine de championnats. » Mais cette base n’est qu’un point de départ : « Les stats ne disent pas tout, donc j’essaie aussi de regarder des vidéos de matchs des joueurs qui m’intriguent statistiquement, avec le logiciel InStats entre autres. »
Il compile ensuite analyses, impressions et retours d’agents avant de transmettre ses observations aux décideurs.
Scouting 5th season. To be continued. https://t.co/y4M7NTmyTM
— Maxime Jambois (@mtjb89) July 4, 2025
L’Allemagne, un marché structuré et athlétique
Suiveur attentif de la BBL, il explique que « le championnat allemand est intéressant car c’est un championnat assez athlétique avec beaucoup d’équipes qui jouent up tempo. »
Il identifie même des ressemblances avec la France : « Ce championnat se rapproche pas mal du championnat de France (…) bien que le championnat français me semble devenu actuellement bien plus dense, que ce soit en terme de niveau général ou du niveau athlétique moyen. »
Il met également en lumière une différence structurante : « Globalement, les clubs allemands ont moins de moyens salariaux que les clubs français. Ils ont davantage de scouts de joueurs pros ou qui regardent la NCAA dans les clubs. »
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Un métier encore peu professionnalisé en France
Même si la France évolue, le constat reste clair : « Des scouts professionnels il y en a extrêmement peu, en tout cas pour observer la NCAA et les championnats pros. »
Les clubs s’organisent, mais pas encore autour de véritables cellules de scouting : « Globalement ce qui a évolué, c’est que les clubs ont plus souvent en leur sein des directeurs sportifs professionnels, dont l’une des missions est le scouting. »
Pour autant, « les réseaux personnels des coachs et dirigeants sont encore primordiaux dans beaucoup de clubs. »
Quand un joueur “intrigue” : statistiques, réseau et impressions visuelles
Pour repérer un joueur, la démarche est multisource : « Ce sont souvent des statistiques, notamment des statistiques avancées, qui éveillent ma curiosité. » Mais cela ne suffit évidemment pas : « L’impression visuelle, bien qu’inexacte (…) fait aussi partie des éléments qui retiennent mon attention. »
Sans oublier l’importance du réseau : « Ça peut être du bouche à oreille via le réseau que je me suis constitué depuis 5-6 ans. » Et il porte un regard admiratif sur les trajectoires difficiles : « Je trouve très respectable voire admirable comment certains jeunes Américains qui sortent de NCAA s’accrochent à leur rêve en allant jouer dans de minuscules championnats à peine pros, pour ensuite gravir les échelons. »
Penser comme un scout sur Pro Basketball Manager 2026 ?
Pour celles et ceux qui veulent transposer une vraie logique de scout dans Pro Basketball Manager 2026, Maxime Jambois insiste sur deux erreurs classiques.
La première : « Ne pas trop regarder les stats brutes car elles sont finalement assez incomplètes et qu’elles apportent trop peu d’éléments contextuels. »
La seconde : « Ne pas trop regarder la stat du +/- car elle est mi-individuelle mi-collective. Or elle sert beaucoup trop à interpréter des éléments individuels uniquement à mon sens. » Il nuance toutefois son propos selon l’échelle : « A l’échelle d’un seul match pour moi elle ne vaut pas grand chose. A l’échelle d’une saison entière ou d’une demi-saison, à la limite pourquoi pas. »
Grâce à ses 90 championnats nationaux, ses licences officielles, son nouveau moteur 3D et sa profondeur statistique, Pro Basketball Manager 2026 offre justement un terrain de jeu qui permet de s’approcher de cette complexité réelle du scouting moderne.
























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