Maladroits, les Allemands ont mis du temps à se mettre en route contre le Portugal en huitièmes

Les Allemands sur le banc ont pu célébrer les 3-points une fois qu’ils ont enfin commencé à rentrer
L’Allemagne s’est montrée fébrile comme rarement pendant trois quart-temps. Invaincus en poule avec 33 points d’écart en moyenne, ils attaquaient les huitièmes en pleine confiance. Mais en face se dressait une équipe du Portugal qui vivait son premier match de phase de finale d’Euro dans son histoire. Une affiche intéressante et donc inédite.
Mais pendant trois quart-temps, la physionomie du match a été biaisée par une énorme maladresse extérieure de l’Allemagne. 1/15 à 3-points, puis 1/18 à la mi-temps puis enfin… 1/24 au milieu du troisième quart-temps. Les hommes d’Alex Mumbru se sont retrouvés totalement en panne malgré des shoots ouverts. Pendant qu’en face le Portugal développait un jeu séduisant, réussissant même un run de 14-3 dans le deuxième quart sans leur star Neemias Queta (18 points, 11 rebonds). Dans un match où le score n’était que de 32-31 pour le Portugal à la mi-temps, on se disait que l’Allemagne était lancée dans un sacré bourbier. C’était avant que tout se débloque enfin à 13 minutes du terme.

Craquage en fin de match
Avec Queta et Travante Williams (8 points) – naturalisé portugais après avoir joué 6 ans là-bas – en pleine moisson, le Portugal menait 40-39 après quatre minutes dans le troisième quart-temps. De son côté, l’Allemagne grapillait des points grâce à son pressing, sur des pertes de balle adverses et des contre-attaques. C’est finalement 2 minutes 30 plus tard qu’un homme a enfin marqué le 3-points tant attendu : l’ex-parisien Maodo Lô (12 points à 4/7 de loin au final). Le signal attendu par toute son équipe pour lancer la machine. Depuis ce tir salvateur, les Allemands ont tiré à… 8/11 à 3-points. Un retournement total de situation, rare à ce niveau.
Et forcément, quand la machine était lancée, l’écart s’est tout de suite creusé. À 52-51 à la fin du troisième quart, le score final (85-58) en dit long sur les dix dernières minutes calvaire vécues par les Portugais. Plus rien n’est rentré de leur côté, avant de totalement céder en fin de match (33-7 dans le dernier quart). Même Queta, auteur de plusieurs alley-oops spectaculaires pendant le match, en a raté un tout seul à une minute du terme. Un symbole du craquage mental et physique des joueurs en rouge, pendant que le rouleau-compresseur allemand continuait sa route. Même le bourreau Maodo Lô était laissé seul derrière la ligne en fin de match, au grand désespoir du coach portugais Mario Gomes. Ses hommes peuvent regretter certaines opportunités ratées dans le troisième quart.

L’Allemagne doit tirer des enseignements
C’est donc une fin d’aventure pour le Portugal, avec un beau bilan de 2 victoires (contre la République Tchèque et l’Estonie) pour 4 défaites contre des très gros poissons (Serbie, Turquie, Lettonie, Allemagne). Ce qui n’était pas évident en voyant les groupes. Pour l’Allemagne, la route continue. Leurs 15 dernières minutes montrent que cette équipe a de la marge, et peut faire très mal quand tout clique. Malgré leur 0/11 cumulé à 3-points, les leaders Franz Wagner et Dennis Schröder ont été au rendez-vous avec 16 points chacun.
Il leur faudra tirer des enseignements de ce match pour la suite, et notamment pourquoi un tel entêtement à 3-points. Aucune rencontre n’est facile dans les phases finales. Prochain match à Riga dans quatre jours, face au vainqueur du huitième Italie-Slovénie, joué ce dimanche 7 septembre à 17h30. Avec pour objectif d’aller chercher mieux que la médaille de bronze récupérée en 2022. Ils pourraient affronter la France en demi-finale… si les deux équipes arrivent jusque là.
Threes have started to drop for Germany 🇩🇪
The lead balloons to 12!#EuroBasket pic.twitter.com/PaXKYi5mHa
— FIBA EuroBasket (@EuroBasket) September 6, 2025


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