Boycott de l’entraînement et courriers d’avocat : l’AS Monaco en proie à de grosses tensions internes

La mine déconfite des Monégasques mardi après leur naufrage à Décines
L’AS Monaco traverse une zone de turbulences au plus mauvais moment de la saison. Ce mardi soir à l’Astroballe, neuf jours après leur désillusion en finale de l’EuroLeague, les coéquipiers d’Alpha Diallo ont lourdement chuté contre l’ASVEL (94-74) lors du match 1 des demi-finales de playoffs de Betclic ELITE. Une défaite inquiétante tant sur la forme que sur le fond, dans un climat délétère marqué par des tensions internes, des menaces disciplinaires et des incertitudes autour du banc monégasque.
Trois joueurs concernés par des retards de paiement ?
La semaine passée, les joueurs de l’AS Monaco ont boycotté un entraînement, en solidarité avec trois de leurs coéquipiers – Nick Calathes, Georgios Papagiannis et Donatas Motiejunas – qui accusaient des retards de paiement. Un geste fort qui a entraîné une réponse tout aussi ferme de la direction : un courrier d’avocat adressé à chaque joueur concerné, les menaçant d’une amende de 5 000 euros.
Cette tentative de dissuasion a eu l’effet inverse de celui escompté : les tensions se sont accentuées, et le groupe a même envisagé de ne pas disputer la rencontre suivante. Finalement, un accord a été trouvé et les joueurs ont bien rallié Lyon pour le début de la série face à l’ASVEL, sans Mike James, suspendu, pour d’autres raisons.
Depuis, la sanction a été levée mais ça, plus la suspension de Mike James et les rumeurs de départ de Vassilis Spanoulis à l'Olympiakos laissent place au doute.
Des doutes qu'il faudra absolument lever lors du match 2 contre l'Asvel ce jeudi.#BetclicELITE
— Gabriel Pantel-Jouve (@GabrielPJ_) June 4, 2025
Un contexte instable, l’ASVEL en profite
Dans ce climat d’incertitude, l’ASVEL, de son côté, semble pleinement concentrée sur ses objectifs. Emmenés par leur coach Pierric Poupet, les Villeurbannais ont livré une prestation collective aboutie, dominant Monaco dans presque tous les secteurs du jeu. « Ce n’est pas vraiment à moi de le dire si on a profité du contexte défavorable entourant l’ASM », a glissé le technicien rhodanien. « On s’est toujours attaché à se concentrer sur nous. Et peu importe qui joue du côté de Monaco. Certes il n’y a pas Mike James, mais il y a d’autres gros joueurs à qui on donne beaucoup de respect. »
À l’inverse, la Roca Team, méconnaissable, a sombré sans jamais sembler capable de rivaliser. De quoi ulcérer son entraîneur grec : « Quand on joue au basket et qu’on gagne des millions pour cela, on ne peut pas parler d’épuisement », tonnait-il en conférence de presse mardi à la LDLC Arena.
Autre source d’instabilité : les rumeurs persistantes autour d’un départ de Vassilis Spanoulis, actuellement à la tête de l’équipe, vers l’Olympiakos. Une incertitude supplémentaire qui plane sur l’avenir du projet monégasque. Contactée, la direction de l’AS Monaco a toutefois démenti l’existence de retard de salaires.





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