Monaco montre un bien meilleur visage contre le Bayern, retour à la réalité pour l’ASVEL

Le duo James-Strazel a fonctionné des deux côtés du terrain ce soir
Monaco 103-77 Bayern Munich
Le message de Vassilis Spanoulis a été entendu. Lors de la dernière défaite décevante chez Baskonia, le coach grec avait clamé que son équipe « n’était pas une équipe de playoffs actuellement. » Le visage montré à Vitoria, et aussi lors du dernier quart-temps contre le Fenerbahçe, n’était en effet pas habituel pour l’AS Monaco, encore qualifiée par une légende du coaching de « la meilleure équipe d’Europe à l’heure actuelle. » Ce soir, face à une équipe du Bayern entamée par sa défaite contre l’ASVEL mercredi, il fallait redresser la barre. C’est chose faite.
Et pourtant, ce n’était pas évident lors de l’entame de match. Les Monégasques n’y étaient pas du tout en début de match : un 11-2 concédé au Bayern avec 4 turnovers rapides en 4 minutes. On croyait alors que rien n’avait changé, et qu’on se dirigeait vers une nouvelle performance en-deçà de la Roca Team. Heureusement, Mike James (14 points, 6 passes décisives) et Élie Okobo (18 points, 4 passes décisives) ont réussi à rapidement marquer des mi-distances en isolation. De quoi permettre de finir le premier quart-temps en tête de justesse (18-17), sur un buzzer du milieu de terrain malheureusement refusé à Okobo.
« Comme sur les trois derniers matchs, on n’a pas démarré de la bonne manière, mais on a réussi à les calquer dans l’intensité » analysait Matthew Strazel (10 points, 5 passes décisives) à la mi-temps auprès de l’EuroLeague TV. Ce dernier a aussi contribué en regardant droit dans les yeux son match-up du soir, l’ex-NBAer Spencer Dinwiddie. Il l’a considérablement gêné, provoquant plusieurs turnovers.
C’est d’ailleurs la défense qui était le mot d’ordre des Monégasques ce soir, comme l’a expliqué Élie Okobo : « Notre priorité était la défense et ils n’ont pas marqué beaucoup de points. On s’est battus les uns pour les autres. » Tout le contraire des Munichois, qui ont été très softs en défense, surtout dans la protection d’arceau. C’est ce qui a fait pencher la balance vers Monaco dans le troisième quart-temps, remporté… 35-16. Les Monégasques ont pris le large et sont allés jusqu’à dépasser les 100 points pour la cinquième fois de la saison en EuroLeague. « C’est important de garder ce momentum pour la suite » a conclu Alpha Diallo, lui aussi très complet (12 points, 7 rebonds, 7 passes décisives).
History made 🤩
Mike James becomes the player with the most free throw made in EuroLeague history with 1327 and counting! #EuroLeague pic.twitter.com/MCdrdiM7CO
— SKWEEK (@skweektv) December 19, 2025
Olympiakos 107-84 ASVEL
Du côté de l’ASVEL, l’ambiance n’est pas la même. La lanterne rouge de l’EuroLeague se déplaçait chez l’Olympiakos sans Nando de Colo, forfait après s’être blessé aux ischios-jambiers contre le Bayern, mais avec Edwin Jackson de retour, et Mbaye Ndiaye, disponible malgré sa cheville tordue mercredi.
Le club grec fait un d’un début de saison loin de ses standards, en étant 10e d’EuroLeague avec 3 défaites d’affilée. Mais il reste « l’une des plus grosses équipes, en terme d’effectif, en Euroligue. Son ADN, avec Bartzoskas, est toujours le même, avec un jeu d’attaque où ses joueurs se passent bien la balle » soulignait Antoine Chevrier, assistant de Pierric Poupet, avant le match au Progrès. C’est en effet l’Olympiakos des grandes années qui s’est présenté en face de l’ASVEL.
Alors que les Villeurbannais avaient remporté leur dernière confrontation en mars (+11), il n’y a pas eu photo cette fois (-23). Comme souvent quand il joue l’ASVEL, Evan Fournier s’est baladé, zigzaguant dans la défense et réussissant 7 de ses 9 tentatives, pour 21 points totaux. Tyler Dorsey, dont se méfiait le staff de Pierric Poupet avant la rencontre, termine avec 22 points et 6 passes décisives. Les visiteurs n’ont pas été assez tranchants et trop inattentifs pour espérer avoir une chance. « On leur laisse tellement de secondes chances, tellement de rebonds offensifs. Ce n’est pas possible de gagner contre une équipe comme l’Olympiakos en faisant ça » exprimait Thomas Heurtel (9 points, 8 passes décisives), qui n’a pas vraiment donné l’exemple en défense, à la mi-temps.
Tous les joueurs villeurbannais ont marqué au moins 4 points, mais aucun n’a dépassé les 11. Le staff a tenté un small ball avec une raquette Ndiaye-Traoré sur des séquences, sans vraiment de succès. Jusqu’à que ce dernier ne se blesse apparemment gravement. Tombe tout seul à terre en défendant au poste sur Milutinov, Armel Traoré (8 points) a dû être supporté par ses coéquipiers sans pouvoir poser le pied à terre.
Une nouvelle grave blessure alors que l’effectif commence tout juste à se rétablir serait un coup dur. Quant à l’impact de l’absence de Nando de Colo ? La citation de Pierric Poupet veut tout dire : « Si je pouvais changer quelque chose à propos de ce match ? Je ramènerai Nando. C’est tout. » L’ASVEL reste fanny à l’extérieur en EuroLeague.
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— SKWEEK (@skweektv) December 19, 2025




























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