Monaco verrouille complètement l’ASVEL, qui égale sa pire performance offensive en EuroLeague

Tous les tirs villeurbannais étaient contestés ce soir
Il n’y avait qu’un seul match d’EuroLeague programmé ce mercredi 19 novembre. Et cette affiche opposait deux équipes françaises, dans un duel maintenant devenu classique : ASVEL contre Monaco. Mais le moins que l’on puisse dire, c’est que cela n’a pas rendu honneur au basket français. 32 points d’écart (le plus gros écart jamais infligé par Monaco en EuroLeague), aucun suspens, des sifflets à la fin du match… Ce n’est pas un grand spectacle qui a été proposé sur le parquet de la LDLC Arena.
Pourtant, les dynamiques n’étaient pas si évidentes que ça. Monaco restait sur deux défaites consécutives en EuroLeague et se plaignait d’un calendrier “invraisemblable”, tandis que l’ASVEL avait gagné ses deux derniers matchs européens à domicile et récupérait deux nouveaux joueurs ce soir (Thomas Heurtel et Melvin Ajinça). Mais la première période a vite donné le ton pour le reste du match.
Le retour des blessés ne change rien
Complètement verrouillée par la défense monégasque, l’ASVEL n’a jamais trouvé le chemin du panier. Les statistiques finales des hommes de Pierric Poupet sont faméliques et même rarissimes : 52 points marqués (pire performance offensive de l’histoire en EuroLeague égalée), 25% aux tirs au global (dont 2/25 à 3-points), 23 pertes de balle, aucun quart-temps à plus de 20 points… Rien n’a fonctionné. Monaco n’a pas eu à forcer son talent en attaque, et a pu faire tourner son effectif.
Pourtant, l’ASVEL misait beaucoup sur ce match, avec le retour de Melvin Ajinça (5 points) et donc les grands débuts de Thomas Heurtel. Blessé au mollet avant même le début de la pré-saison, le meneur de 36 ans était enfin disponible ce mercredi, après des mois d’attente. C’était même l’occasion pour lui de faire son grand retour en EuroLeague… 1330 jours après son dernier match, en mars 2022 avec le Real Madrid.
L’occasion de soulager les autres porteurs de balle villeurbannais, surchargés ces dernières semaines à cause des blessures. Mais l’ex-international français n’a joué que 13 minutes, pour 7 points marqués, 2 passes décisives distribuées et 4 ballons perdus. Un match à l’image de son équipe. Aucun joueur de l’ASVEL n’a dépassé les 10 d’évaluation, et encore moins les 10 points.
Welcome Back Thomas Heurtel ‼
The french guard is back in style 😎 for his first EuroLeague game since march 2022 ! pic.twitter.com/d9l97DQ2Jp
— SKWEEK (@skweektv) November 19, 2025
Défense monégasque impériale
Des deux côtés, le début de match n’était pas très joli à voir. Si cela a duré pendant tout le match pour l’ASVEL, Monaco n’était pas non plus en grande forme, à l’image des deux air-balls d’affilée de Mike James dans le deuxième quart-temps, chose très inhabituelle. « On a été un peu brouillons au début, mais de toute façon le match était brouillon » analysait justement le meneur américain, auteur de 12 points et 7 passes décisives, après la rencontre. En revanche, la Roca Team a excellé dans un domaine : la défense. Et c’est ce qui a fait déjouer ses adversaires.
Une défense solide, des rotations en place, qui conteste tous les tirs adverses, jusqu’à la dernière minute. Voilà la recette qui a permis à Monaco de l’emporter. « Quand on défend bien comme ça, on est durs à battre » annonçait Jaron Blossomgame (8 points, 10 rebonds) à la mi-temps. « On a haussé le niveau, on est restés concentrés en défense, on a contesté beaucoup de tirs, même si bien sûr ils ont aussi raté beaucoup de tirs ouverts » ajoutait Élie Okobo (11 points, 5 passes décisives) après la rencontre. Des tirs, les Villeurbannais en ont en effet manqué. Beaucoup.
2/25, c’est leur total à 3-points sur la rencontre. Après avoir raté leurs… 18 premières tentatives derrière la ligne, la musique “Alléluia” a même retenti dans les enceintes de la LDLC Arena après la première réussite de Zac Seljaas (7 points à 1/9). Leur nombre de rebonds offensifs (22) est aussi symptomatique du nombre de tirs ratés. « Il faut qu’on soit plus patients. On se précipite, on prend beaucoup de mauvais tirs » se plaignait Glynn Watson Jr (7 points à 1/6) à la mi-temps.
Cela ne sera jamais venu. Les hommes de Pierric Poupet ont continué à tirer à côté et perdre des ballons, même quand Monaco alignait un inédit cinq majeur avec Juhann Begarin, Yoan Makoundou ou Terry Tarpey en fin de match. La dernière saison en EuroLeague de l’ASVEL prend une mauvaise tournure, alors qu’ils sont toujours en 20e et dernière position.
« Je ne l’explique pas, je n’ai pas de réponse pour l’instant. Il y avait tout simplement une bien meilleure équipe en face. Je n’ai pas reconnu mon équipe aujourd’hui. J’en suis le premier coupable, je prends la responsabilité. On trouvera des solutions pour mieux jouer à l’avenir, c’est tout ce que je peux dire pour l’instant. »
Pierric Poupet après la rencontre, au micro de l’EuroLeague TV
A RECORD win for @ASMonaco_Basket, highest margin of victory in the league since they joined! #RivalrySeries I #EveryGameMatters pic.twitter.com/cDRQiT0n9S
— EuroLeague (@EuroLeague) November 19, 2025

























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