NBA Europe : le patron de l’EuroLeague dénonce un projet qui « nuira au basket européen »

Les tensions montent entre la NBA et la EuroLeague concernant le projet d’implantation européenne de la ligue américaine. Paulius Motiejunas, le patron de la compétition reine européenne, s’est montré particulièrement critique dans un entretien accordé au quotidien espagnol El País, dénonçant une approche unilatérale de la NBA.
EuroLeague CEO Paulius Motiejunas admitted that conversations regarding the NBA Europe have been frustrating so far 🙄
He also discussed EuroLeague's increased revenue and overall valuation: https://t.co/6vP2WmKr93 pic.twitter.com/wOkHAmvihP
— BasketNews (@BasketNews_com) November 5, 2025
Des négociations au point mort malgré le dialogue
« Nous parlons toujours. Nous nous reverrons et entretiendrons le dialogue. Mais il y a beaucoup de frustration de notre côté, parce que peu importe ce que nous leur proposons, ils ne semblent pas disposés à faire le moindre pas vers nous », a déclaré Motiejunas. Le dirigeant lituanien de 44 ans n’a pas caché son pessimisme : « Il n’y a pas beaucoup de progrès. Ils ne semblent que suivre leur propre plan. On est loin d’un accord. »
Les récentes rencontres en Suisse entre la NBA, la EuroLeague et la FIBA semblent avoir creusé les désaccords plutôt que de les résoudre. Alors que la NBA vise un lancement de sa division européenne à l’horizon 2027-2028, les philosophies des deux entités apparaissent inconciliables. « Le modèle de l’EuroLeague est complètement différent. La NBA veut construire le basket autour des affaires, nous construisons des affaires autour du basket », a expliqué Motiejunas.
Une cinquième compétition qui inquiète
Le patron de l’EuroLeague craint particulièrement la fragmentation du paysage basketballistique européen. « Telle que cette future ligue est pour l’instant présentée, ce serait une mauvaise nouvelle pour le basket européen. L’Europe n’a pas besoin d’une autre compétition, nous en avons déjà quatre, cela ferait cinq », a-t-il averti.
Cette multiplication des compétitions pourrait également déstabiliser les supporters : « Ce serait complexe à comprendre et à suivre pour les supporters. Mais il s’agit aussi de l’histoire que nous avons construite. On ne peut pas oublier les grands marchés, les grandes rivalités. Nous avons déjà, dans de nombreux pays, les plus grands matches qui puissent être vécus par les fans. »
Malgré les promesses financières de la NBA qui attirent déjà l’ASVEL et tentent des clubs prestigieux comme le Real Madrid, le FC Barcelone et le Fenerbahçe, Motiejunas reste confiant : « Nous continuerons d’être la meilleure compétition en Europe, avec ou sans la NBA. » L’EuroLeague revendique une santé financière en amélioration avec des revenus en hausse de 45% ces deux dernières saisons et une audience TV qui a progressé de 30% en cinq ans. Mais tous les joueurs ou presque perdent de l’argent dans cette compétition.























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