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[Rétro] Quand Giannis Antetokounmpo jouait à… Chartres, et s’embrouillait avec Bastien Pinault !

Alors qu'il espère remporter sa première médaille internationale ce dimanche à l'EuroBasket avec la Grèce, Giannis Antetokounmpo a démarré son histoire avec le maillot grec à la Halle Jean-Cochet de Chartres en juin 2013 !
[Rétro] Quand Giannis Antetokounmpo jouait à… Chartres, et s’embrouillait avec Bastien Pinault !

Giannis Antetokounmpo a joué trois matchs à Chartres en juin 2013 avec l’équipe U20 de Grèce

Crédit photo : Olivier Fusy

Si Giannis Antetokounmpo venait à remporter sa première médaille internationale ce dimanche, aura-t-il alors une petite pensée pour Chartres au moment de monter sur le podium à Riga ? Car oui, alors qu’il n’a jamais été aussi proche d’aboutir dans sa quête, le phénomène grec a démarré son histoire avec sa sélection dans la confidentialité de la Halle Jean-Cochet…

Mal orthographié sur la feuille de stats

Nous sommes en juin 2013, un mois après l’obtention de son passeport grec. En déboursant la modique somme de huit euros, quelques chanceux ont pu apercevoir les prémices d’une future star mondiale à Chartres. Encore fallait-il avoir le nez creux. Comme notre photographe Olivier Fusy, qui avait avalé les deux heures de route séparant de son domicile de la région parisienne de la préfecture eurélienne.

Un tout jeune Giannis Antetokounmpo à Chartres le 14 juin 2013, dans l’objectif d’Olivier Fusy

« Ante quoi ? Je l’entendais souvent quand j’expliquais pourquoi j’étais venu ici à Chartres. J’étais venu avec mon père, je lui avais dit : « Viens au tournoi avec moi, tu vas voir une future grande star et d’excellents joueurs ». Coup de poker mais belle récompense. À l’époque, Giannis Antetokounmpo n’était connu que des spécialistes. La preuve avec la feuille de match où l’on peut lire « ANTETOKOUNBO » (voir ci-dessous, ndlr). Pas grand monde ne savait qui il était réellement, même pas le président du comité départemental. »

« Un début d’attention autour de lui »

Comment le blâmer ? Sur ce troisième week-end de juin 2013, ce n’était pas encore l’heure du Greek Freak. Simplement d’un prospect venu des bas-fonds de la deuxième division grecque, où il venait de livrer une saison encourageante sous les couleurs de Filathlitikos (9,5 points à 46%, 5 rebonds et 1,4 passe décisive en 26 matchs). « Il y avait un début d’attention autour de lui », retrace Laurent Legname, assistant-coach des Bleuets, qui évoque la présence de plusieurs scouts NBA en Eure-et-Loir, ainsi que de Kenny Atkinson, à l’époque adjoint à Atlanta.

« Bienvenue à Chartres », et Giannis Antetokounmpo sur la même photo (signée Olivier Fusy)

Contrairement à cet EuroBasket letton, où il a coulé en demi-finale (68-94), Giannis Antetokounmpo avait réussi à vaincre la Turquie lors du dernier match à Chartres (77-66), octroyant ainsi la troisième place du tournoi à la Grèce. Pourtant, son équipe avait mal démarré, battue en prolongation par l’Allemagne (75-80). Une première où le futur All-Star avait été largement responsabilisé (39 minutes et 33 secondes), mais avait éprouvé toutes les peines du monde à trouver le chemin du cercle (2/11 aux tirs). Son agressivité (12 fautes provoquées et 17 lancers-francs tentés) lui avait toutefois permis de s’en tirer à bon compte (17 points, 8 rebonds, 1 passe décisive et 1 interception pour 24 d’évaluation).

24 d’évaluation pour le jeune ANTETOKOUNBO selon la feuille de stats

« Je me rappelle d’un joueur grand et fin à la Kevin Durant, comme vous pouvez le voir sur les photos », décrit Olivier Fusy. « Il avait été assez maladroit pendant la rencontre mais les Allemands n’avaient pas arrêté de lui casser les bras. Je me souviens être allé en discuter avec William Howard à la mi-temps de leur match, demandant ce qu’il pensait de lui malgré sa maladresse. Il m’avait juste répondu « T’inquiète », ce qui sous-entendait en fait : « Pas d’inquiétude pour lui, ça va être un monstre ».

« On s’est poussé, c’était mignon ! »

Le lendemain, samedi 15 juin, c’est l’équipe de France qui se mesure au futur phénomène. Et les Bleuets l’emportent 85-75, avec 22 points de Bastien Pinault, qui, sans le savoir, a trouvé ce soir-là des histoires à raconter pour le reste de sa carrière.

Bastien Pinault n’avait ensuite pas pu participer à l’EuroBasket U20 à cause d’une blessure, un tournant raté dans sa carrière selon lui (photo : Olivier Fusy)

« On s’était pris la tête tous les deux en plongeant sur un ballon », s’amuse le shooteur de l’Élan Béarnais. « Il était un peu chaud, il marquait des points, moi aussi, j’étais en sur-rythme. Puis on se bagarre un peu par terre, il avait parlé en Grec, moi en Français. On s’était poussé, c’était mignon ! Je ne sais plus ce que j’avais dit mais me connaissant, je ne voudrais pas le mettre dans l’article (il rit). Quand on se demande avec les gars à table en déplacement qui est le meilleur qu’on a affronté, je suis content de dire que c’est Giannis et que je lui ai tenu tête ! » 

Laurent Legname n’avait pas été impressionné

Et sur le parquet ? C’est là que les avis divergent. Pour Bastien Pinault, le leader des Bucks était « déjà monstrueux »« Il était à la fois immense et squelettique. Il jouait 1–2–3–4–5, il montait le ballon, il postait, il tirait à 3-points, même si ses pourcentages n’étaient pas fameux. » 

Selon Laurent Legname, en revanche, il était encore largement perfectible. « Il ne m’avait pas impressionné. J’avais été surpris qu’il y ait autant d’attentes autour de lui. Il n’avait pas un gros shoot, pas un gros physique. Il était encore très frêle : on voyait qu’il avait des longs segments, des facilités, qu’il était à la fois athlétique et agile, mais il n’était pas tanké comme aujourd’hui. Il faisait plein de choses sans être dominant. »

Giannis Antetokounmpo au dunk dans la Halle Jean-Cochet (photo : Olivier Fusy)

Moins de deux semaines plus tard, le 27 juin, Giannis Antetokounmpo sera drafté en 15e position par Milwaukee. Une petite surprise, qui s’est transformée en véritable steal, d’autant plus que le reste de la draft 2013 est d’une faiblesse abyssale : le premier choix Anthony Bennett fut un flop absolu et, outre Giannis, seuls Victor Oladipo et Rudy Gobert furent All-Stars parmi les 60 joueurs choisis cette année-là à Brooklyn.

Un premier Euro poussif pour Giannis

Dans la foulée de son tournoi en Eure-et-Loir, la Grèce terminera le championnat d’Europe (remporté par l’Italie) à la cinquième place, battue en quart de finale à Tallinn par l’Espagne (60-82) avec un Giannis Antetokounmpo cadenassé (5 points à 2/6 et 3 rebonds en 29 minutes). Un match décevant, à l’image de son tournoi (8 points à 36%, 7,6 rebonds et 2,2 passes décisives en 31 minutes), où, scruté par tous les fans des Bucks après sa draft, il aura été capable de ne tenter aucun tir en 25 minutes face à la Lituanie ou de terminer avec 1 point à 0/4 en 30 minutes contre la Turquie, certes au beau milieu de flashs face à l’Allemagne (20 points) ou la Croatie (12 points et 15 rebonds). La suite est connue : nonuple All-Star, double MVP, champion NBA, et potentiellement médaillé international ce dimanche, Giannis Antetokounmpo ne rejouera plus jamais à Chartres.

Giannis Antetokounmpo, de 2013 à 2025… (photos : Olivier Fusy et Lilian Bordron)

À Riga,

Image Alexandre Lacoste
Alexandre Lacoste est arrivé sur BeBasket en 2011, lorsque le site se prénommait encore Catch & Shoot. Amateur de portraits et de reportages, généralement au plus près des équipes de France lors des compétitions internationales, il aime chercher des angles originaux et des sujets qui vont au-delà du simple résultat sportif.
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Commentaires


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jeildo
Bel article !
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