Tony Parker : « Il est hors de question pour nous d’enfreindre les règles de la LNB » après la sanction de l’EuroLeague

Tony Parker réagit à la sanction de l’EuroLeague à l’encontre de l’ASVEL
La sanction infligée à l’ASVEL par l’EuroLeague a fait réagir Tony Parker. Alors que la ligue estime que le club villeurbannais n’a pas atteint le plancher salarial imposé pour la saison 2025-2026, le président de l’ASVEL renvoie la responsabilité vers la réglementation française et annonce une procédure judiciaire. Dans un contexte déjà très tendu entre l’ASVEL et l’EuroLeague, cette nouvelle étape accentue le fossé entre les deux parties.
L’ASVEL sous le seuil du NRM : le cœur du litige
L’EuroLeague a officialisé une sanction à l’encontre de l’ASVEL pour non-respect du fair-play financier : sa masse salariale, annoncée à 4,55 millions d’euros, est inférieure aux 80 % du niveau de rémunération minimal (NRM), fixé cette saison à 5,85 millions d’euros nets.
Conséquence directe, selon les règlements de l’EuroLeague : la différence doit être redistribuée aux joueurs sous contrat, faute de quoi elle sera considérée comme une créance impayée, pouvant entraîner d’autres sanctions.
Un moyen, selon l’ECA, de « garantir un équilibre compétitif » mais qui place l’ASVEL dans une situation paradoxale.
Tony Parker dénonce une demande incompatible avec la loi française
Auprès du Progrès, Tony Parker a livré une position ferme : « L’EuroLeague nous a publiquement sanctionnés pour avoir dépensé 4,4 millions d’euros de masse salariale, alors que son minimum est de 5,85 millions. Or, les règlements de la Ligue Nationale de Basket nous interdisent de dépenser davantage. Nous sommes sous contrôle financier. »
Pour le patron villeurbannais, la situation est claire : l’ASVEL ne peut pas légalement investir plus. Il estime que la ligue européenne demande au club d’enfreindre la réglementation nationale, ce qu’il juge impossible : « Il est hors de question pour nous d’enfreindre les règles édictées par notre Ligue Nationale. »
Tony Parker annonce ainsi que le club ne paiera pas la sanction et se tourne vers la justice : « Nous allons au tribunal. »
Une contestation qui dépasse la seule question de la masse salariale
Dans L’Équipe, Tony Parker est allé plus loin en critiquant le modèle économique de l’EuroLeague. Il pointe notamment les différences fiscales entre pays et l’absence de plafond ou de taxe dissuasive sur les dépenses : « L’EuroLeague s’occupe du minimum garanti, ça me fait rire parce qu’en haut il n’y a rien ! Tout le monde peut dépenser comme il veut, il n’y a pas de « luxury-tax ». »
Il rappelle également que les charges patronales françaises faussent la comparaison : « Pour un joueur gagnant 100 000 euros nets, nous payons 180 000 euros au total, alors que la plupart des autres clubs paient 120 000 euros. »
Pour autant, il comprend l’idée d’imposer une base budgétaire minimale, mais refuse le principe d’encourager les clubs à dépenser au-delà de leurs moyens :
« Ce qui est plus difficile à entendre, c’est l’idée qu’on puisse encourager les clubs à dépenser des sommes qu’ils n’ont pas. »
Les blessures, le recrutement et les limites imposées par la LNB
Interrogé sur l’éventualité d’un recrutement pour renforcer une équipe affaiblie par les blessures, Tony Parker rappelle que la DNCCG, elle aussi, encadre strictement les dépenses : « À ce jour, nous n’avons pas le droit de recruter avec la DNCCG. L’EuroLeague peut dire ce qu’elle veut, nous n’avons pas le droit de recruter ! »
Un contexte explosif avant l’arrivée de la NBA Europe
Le timing de la sanction interroge également Tony Parker : « Pourquoi cette année alors que nos contrats avec l’EuroLeague vont jusqu’en 2026 ? »
Entre révélations sur une potentielle sortie volontaire de l’EuroLeague, hypothèses d’exclusion avancées par EuroHoops et ambitions affichées autour de la NBA Europe et de son ticket d’entrée à 500 millions d’euros, le climat est déjà électrique.
Le président de l’ASVEL évoque aussi sa frustration autour des difficultés rencontrées avec Skweek, partenaire majeur : « Skweek nous a ralentis dans notre progression, un peu menés en bateau. […] Depuis 2022, c’est très frustrant. »
Tony Parker dit désormais espérer repartir sur de nouvelles bases dès l’année prochaine, avec un nouveau partenaire majeur et un projet relancé.
Vers une bataille juridique et un futur loin de l’EuroLeague ?
Si Tony Parker affirme que l’ASVEL ne peut pas être exclue puisque le contrat court jusqu’en 2026, la relation avec l’EuroLeague semble au plus bas. Dans un contexte de divorce déjà bien entamé, cette sanction pourrait n’être qu’un épisode supplémentaire avant une rupture définitive. Pour Tony Parker, il n’y a plus qu’à espérer que le projet de la NBA Europe devienne une réalité afin que ses parts soient largement revalorisées, avant de les revendre en partie ?
























Commentaires