Vincent Collet : « On va beaucoup compter sur des valeurs refuges : l’agressivité et l’intensité »
Les joueurs et le staff de l’équipe de France masculine est arrivé à Pau entre dimanche soir et lundi midi. Dans l’après-midi, tout ce beau monde s’est retrouvé sur le parquet du Palais des Sports afin de revoir les principes défensifs des Bleus. Car en si peu de temps, c’est d’abord sur la défense, son point fort, que la sélection française va miser vendredi soir contre le Monténégro et lundi en Hongrie pour le début des qualifications à la Coupe du Monde 2023. Fort heureusement, ces principes, limités en nombre pour ne pas noyer les joueurs d’informations, sont déjà connus pour une bonne partie des joueurs :
« Il y a des nouveaux joueurs mais on a quand même aussi une ossature, a rappelé le sélectionneur Vincent Collet lors d’un point presse organisé à la mi-journée ce mardi. Il y a une bonne moitié d’équipe qui n’est pas là pour la première fois, fort heureusement. Ils connaissent déjà en grandes parties ces principes. Ce sont des bons joueurs, on parle quand même de basket, ce n’est pas totalement nouveau pour eux. On va aussi beaucoup compter sur l’agressivité et l’intensité. Ce sont des valeurs refuges qui permettent de compenser la moindre connaissance collective qui est inévitable sur une aussi courte période. »
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Un secteur intérieur à fort potentiel
Cette défense, si elle est au niveau attendue, va permettre aux Bleus de se projeter vers l’avant. Car le collectif sur demi-terrain sera forcément limité étant donné le peu d’entraînements communs avant ce match. Toutefois, l’équipe de France dispose d’un secteur intérieur avec un fort potentiel (M’Baye et Noua en 4, Labeyrie en 4/5, Chassang et Kamagaté en 5).
« Le retour d’Amath (M’Baye), qui a été blessé avant d’arriver l’été dernier, et celui de Louis Labeyrie, nous donnent des options dans le jeu intérieur. C’est la même chose pour Mam’ Jaiteh qui malheureusement s’était fait mal lors du rassemblement cet été et qui, fort d’une nouvelle expérience à Bologne, devrait nous permettre d’avoir un secteur intérieur que je souhaite assez conquérant.
Pour les responsabilités offensives, je souhaite qu’Isaïa Cordinier soit responsabilisé. Je compte surtout sur notre collectif. On a un certain nombre de bons joueurs qui peuvent assez vite jouer ensemble. Ils se connaissent un peu, des joueurs comme Paul (Lacombe), Lahaou (Konaté), Axel (Julien), ce n’est pas la première fois qu’ils sont dans ce genre de rassemblements. On compte là-dessus. L’impact défensif que l’on va pouvoir mettre va être très important car dans notre capacité à scorer, je compte beaucoup sur la relance. Et pour qu’il y ait relance, il faut qu’il y ait un stop défensif. D’où l’importance de s’appuyer sur une défense qui n’est pas seulement là pour empêcher l’adversaire mais conquérante. Donc l’agressivité doit nous permettre de faire des interceptions, d’avoir des rebonds propres et derrière ça de pouvoir courir. C’est aussi l’ADN de l’équipe de France. On a beaucoup parlé avec Boris (Diaw, le manager général) des valeurs de ce groupe France, on compte s’adosser à elles pour produire au niveau du basket. »
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Le sélectionneur a également donné son avis sur les forces du Monténégro, adversaire que les Français ont rencontré lors des qualifications à l’EuroBasket en février 2020 puis février 2021.
« La force du Monténégro est d’avoir un secteur intérieur qui est toujours assez étoffé et surtout avec une vraie polyvalence. Il est difficile de faire la différence entre les postes 4 et les postes 5. Souvent, les 5 peuvent tirer et les 4 sont costauds et peuvent poster. On avait souffert en février à Podgorica. En l’occurrence, l’un des joueurs qui nous avaient fait souffrir, Simonovic, ne sera pas là parce qu’il est parti aux États-Unis. L’autre point fort du Monténégro, c’est l’ossature d’équipe qui joue à Podgorica. Ils ont plusieurs joueurs qui sont ensemble depuis longtemps, c’est une équipe qui a de l’expérience. Elle est malgré tout moins renouvelée que la nôtre. Il y a une ossature d’équipe qui est là depuis un certain temps, qui joue plutôt bien ensemble et bouge très bien la balle. On avait été défensivement en difficulté pendant trois quart-temps au mois de février avec justement un passing-game qui était vraiment performant et qui nous avait souvent mis en dans le dur avec des décalages qu’on n’avait pas toujours bien géré. Donc on va essayer de faire mieux sur ces aspects-là. Parmi les règles défensives qu’on a mise en place, l’objectif est d’éviter ces décalages et de les obliger à être beaucoup plus dans des situations de 1 contre 1 que l’on espère mieux négocier. »
Un discours que les joueurs connaissent et qu’ils sont en mesure d’appliquer. Il le faudra pour idéalement lancer cette campagne internationale.
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