L’ALM Évreux perd son public : « Les supporters ont été habitués au caviar » reconnaît le président

L’ALM Evreux peine sportivement et financièrement, et le public se fait de moins en moins nombreux dans les tribunes
L’ALM Évreux traverse une période délicate. Avant-dernier du championnat d’ELITE 2 à l’orée de la 16e journée, le club eurois peine à s’imposer à domicile et voit progressivement son public déserter les gradins de la salle Jean-Fourré, constate Ici Normandie. Une situation préoccupante pour un bastion historique du deuxième échelon français, qui tente aujourd’hui de conjuguer survie sportive et reconquête populaire.
Un contexte sportif sous tension et une confiance maintenue dans le staff
19e d’ELITE 2 après sa récente victoire sur le parquet de l’Alliance Sport Alsace, l’ALM Évreux ne compte qu’une seule victoire à domicile cette saison. Une fragilité qui a conduit le président Jean-Pascal Ruiz à sortir du silence lors d’une conférence de presse organisée lundi, afin de réaffirmer son soutien à son entraîneur Marc Namura. « C’est le coach qui, pas seul au monde mais presque, a sauvé l’équipe sportivement la saison dernière. Il s’est sorti de ce bourbier, c’est injuste », a rappelé le dirigeant au micro d’Ici Normandie, dénonçant les critiques répétées visant le club et son staff.
Du côté du banc, Marc Namura assume les difficultés mais insiste sur la spécificité du contexte ébroïcien. « À l’extérieur, on n’est pas attendu, on joue plus libérés. À domicile, il y a cette injonction de ne pas perdre qui met une chape de plomb sur les joueurs », analyse-t-il, tout en soulignant des signes encourageants dans le contenu, malgré un manque de constance sur 40 minutes.

Gagner à domicile pour recréer une dynamique
Le mot d’ordre est clair pour 2026 : gagner à la maison. Dès ce mardi 23 décembre face à Châlons-Reims, l’ALM Evreux espère enclencher une série positive devant son public. Mais le constat est sans appel : seulement 1 200 billets vendus pour une salle qui peut accueillir près de 3 000 spectateurs.
Cette désaffection interroge, dans un club longtemps porté par une ferveur populaire intense. « Je comprends la frustration liée aux résultats, surtout à domicile. Mais je suis déçu de ne pas voir plus de ferveur autour de notre équipe », reconnaît Jean-Pascal Ruiz, conscient que le lien avec le public s’est distendu au fil des saisons.
La salle Jean-Fourré, de chaudron à symbole des difficultés
Autrefois redoutée par les adversaires, la salle Jean-Fourré n’impressionne plus. Budget contraint, effectif limité et enceinte vieillissante pèsent sur l’attractivité du club. « Les supporters ont été habitués au caviar, aujourd’hui c’est plus compliqué », admet le président, tout en se montrant optimiste : « Je suis convaincu que ça va revenir très vite ».
Reste à savoir si un succès face à Châlons-Reims pourrait servir de déclic. Sportivement et émotionnellement, l’ALM Évreux joue sans doute bien plus qu’un simple match de championnat.
























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