Ciblé par les défenses, « parfois trop collectif », Guerschon Yabusele doit s’ajuster

Guerschon Yabusele a fait son mea culpa après France – Israël et compte se reprendre
Lors de la défaite des Bleus face à Israël (82-69), Guerschon Yabusele (2,01 m, 29 ans) n’a pas eu l’impact attendu. Ciblé par la défense, gêné par les prises à deux et en manque d’agressivité, le capitaine des Bleus a laissé transparaître sa frustration à la fin du match. Au lendemain de ce revers, il a pris ses responsabilités et détaillé les ajustements qu’il compte apporter pour redevenir le leader offensif et émotionnel dont la France a besoin.
« C’était de ma faute en premier »
Avant toute chose, Yabusele n’a pas fui ses responsabilités. « J’ai parlé avec les gars en leur disant que c’était déjà de ma faute en premier, mes attitudes aussi n’étaient pas forcément les bonnes sur le terrain. J’ai montré beaucoup de frustration. » Une remise en question immédiate pour le capitaine tricolore, conscient de devoir être exemplaire dans l’attitude.

Les défenses se resserrent sur lui
Depuis le début de l’EuroBasket, l’ailier-fort est particulièrement surveillé par les défenses. « Dès que j’ai la balle au poste bas, il y a plusieurs gars qui viennent sur moi », constate-t-il. Ainsi, le nouveau joueur des New York Knicks a pris l’habitude de ressortir la balle à l’opposée, sur un joueur seul, ou sur un joueur en mouvement vers le panier. Mais de temps en temps, ne devrait-il pas forcer son destin ? « Parfois il est un peu trop collectif, trop tourné vers les autres », estime son coach Frédéric Fauthoux, qui avait prévu un entretien avec lui entre midi et deux. Très lucide, l’ancien joueur du Real Madrid le reconnait.
« Je ne suis pas quelqu’un de selfish. Ça veut dire que quand je les vois les prises à deux, que les défenseurs sont déjà en bas, je me dis que si je fais la passe, qu’on a une deuxième passe, il y aura une ouverture forcément quelque part. On a pu le montrer justement à plusieurs reprises. Donc on essaie d’avoir du mouvement un peu autour. Mais c’est vrai qu’il faut que j’arrive à garder mon agressivité, ne pas faire que du post-off forcément, d’être aussi agressif, de pousser la balle. Sur un match comme hier (dimanche), c’est un peu plus flagrant et je me dis qu’il va falloir que je trouve un moyen. Il faut que j’arrive à trouver la solution pour aider l’équipe. »
Frédéric Fauthoux a d’ailleurs insisté sur son importance : « Si on veut aller loin, on a besoin d’un Guerschon à son top niveau… On peut trouver des solutions pour le mettre dans les meilleures conditions. »
Plus de variété dans son jeu
Yabusele ne veut plus se contenter du jeu dos au panier. « Je ne compte pas forcément forcer mon destin, mais ne pas avoir que du post-up. Je pense que je peux faire plusieurs choses sur le terrain… Sur le pick-and-pop, sur le jeu de drive, des petites choses comme ça. »
Il sait que retrouver son agressivité offensive redonnera du rythme à toute l’équipe. De plus, faire payer les trappes pourraient amener les défenses à changer d’organisation. « Si on score plusieurs fois, les défenses vont arrêter de faire les prises à deux. » CQFD.
Yabusele’s spidey senses needs no look 👀#EuroBasket x @FRABasketball pic.twitter.com/rWF0wvs5CI
— FIBA EuroBasket (@EuroBasket) August 31, 2025
Un rôle de capitaine à assumer
S’il reconnaît un excès de nervosité à la fin de France – Israël, le natif de n’oublie pas sa mission : rassembler. « C’est important qu’on soit unis… Ce n’est pas sur un match que l’on va décider si on mérite d’être là ou pas. On a fait une petite boulette, mais on va apprendre de ça et devenir meilleurs. »
Son objectif est clair : montrer un autre visage contre la Pologne, en donnant le ton dès les premières minutes.
Retrouver l’agressivité pour relancer les Bleus
La France aura besoin d’un Yabusele impactant et libéré pour espérer battre la Pologne et rester en course pour la première place du groupe D. Entre variations offensives, adresse extérieure et exemplarité dans l’attitude, le capitaine sait sur quels leviers appuyer pour guider ses coéquipiers vers un rebond immédiat.
A Katowice,


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