Comment Mam’ Jaiteh appréhende son statut de seul pivot apte des Bleus : « Ça travaille dans l’esprit »

Mam’ Jaiteh est le dernier vrai poste 5 de l’équipe de France
Si on a compris que Guerschon Yabusele ne consultait pas les réseaux sociaux avant un match, Mouhammadou Jaiteh n’a lui pas pu échapper à la nouvelle : Alexandre Sarr est forfait pour le reste de l’EuroBasket et cela l’érige en dernier pivot disponible pour les Bleus. À partir du moment où l’annonce est tombée, sur les coups de 17h15, son téléphone n’a cessé de vibrer.
« Je l’entends H24 », soupirait-il après la victoire contre la Pologne. « Je le vois partout sur les réseaux sociaux, partout autour. On ne fait que de m’en parler donc c’est forcément quelque chose qui travaille dans l’esprit. »
Particulièrement attendu face aux babars polonais, Aleksander Balcerowski et Dominik Olejniczak en tête, Mam’ Jaiteh a parfaitement répondu aux attentes en signant une prestation de qualité avec 8 points à 4/7, 5 rebonds et 2 passes décisives en 22 minutes. Le symbole d’une raquette dépeuplée, mais dominante, avec les 36 points de Guerschon Yabusele, le bon apport de Jaylen Hoard et les 23 rebonds offensifs collectifs.
« C’est indispensable si l’on veut gagner (que le secteur intérieur soit à ce niveau) », souffle-t-il. « Sans Alex, il y aura forcément plus de solidarité et plus d’union. Aussi bien Jaylen que moi, on va continuer à monter en puissance et prendre ce qu’il y a à prendre. Ça va nous donner confiance et on va bâtir dessus. »
Ces prochains jours, Mam’ Jaiteh sera certainement le corps le plus scruté par le staff médical tricolore. Dernier pivot valide des Bleus, le médaillé de bronze de l’EuroBasket 2015 doit absolument rester en bonne santé, sous peine de condamner l’équipe de France à un ultra small-ball qui pourrait alors s’avérer rédhibitoire. Évidemment soumis à une plus grande pression qu’à l’accoutumée, le futur poste 5 de Dubaï tente toutefois de s’en détacher un maximum.
« Forcément, je ne peux pas nier la situation telle qu’elle est mais depuis le début, je ne joue pas en fonction des blessures ou des ajustements », explique Jaiteh. « J’essaye au maximum de prendre du recul sur mon étiquette de seul pivot disponible, de m’éloigner de tout ça. Je veux impacter à mon niveau, rester dans mon rôle, sans vouloir en faire plus mais surtout pas en faire moins. J’essaye juste de penser que je suis content d’être là et que ma place est méritée. Que j’apporte ce que je peux apporter et plus les matchs vont avancer, mieux ce sera. »
À Katowice,


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