Diana Balayera, encore victime collatérale des sanctions financières de ses clubs

Diana Balayera peut s’entraîner avec l’ASVEL Féminin, mais pas jouer en match officiel
Diana Balayera (1,91 m, 29 ans) vit une situation difficilement compréhensible pour une athlète professionnelle. Comme lors de son passage à la Roche Vendée Basket Club en 2024-2025, l’intérieure française est de nouveau privée de compétition, cette fois sous les couleurs de l’ASVEL Féminin, à cause de sanctions financières visant son club.
Ces suspensions, décidées par la Fédération Française de BasketBall (FFBB), ne concernent pas un manquement sportif ou disciplinaire de la joueuse, mais des procédures administratives liées aux budgets des clubs.
Une joueuse sanctionnée sans faute
Diana Balayera ne détient aucune fonction dirigeante au sein de ses clubs successifs. Pourtant, elle se retrouve systématiquement empêchée de jouer lorsque la FFBB applique ses mesures de suspension d’activité. « Madame Balayera n’a aucune responsabilité dans la gestion financière de son club. Elle remplit toutes ses obligations sportives et contractuelles », rappelle son agent Djassam Bouin d’Areus Sports dans un communiqué.
En pratique, la joueuse continue de percevoir son salaire, mais subit un lourd préjudice sportif et professionnel : elle ne peut participer à la saison, ni contribuer aux performances de son équipe, ni participer à des rencontres essentielles à la progression de sa carrière.
Un appel à la réforme des procédures
Le cas de Diana Balayera met en lumière une faille du système disciplinaire actuel : les sanctions visant des clubs pour des manquements administratifs se traduisent par des punitions collectives, qui touchent directement les joueuses. « Ce mode de fonctionnement expose les athlètes à des suspensions répétées, sans recours ni possibilité d’intervention de leur part », déplore Djassam Bouin.
L’agent appelle la Fédération Française de BasketBall à réformer ses procédures, afin que les mesures soient appliquées de manière équitable et ciblée, en prenant en compte la position réelle des personnes concernées. Elle interpelle également la Basketball Player’s Union, le Syndicat national des basketteurs récemment renommé, pour défendre les intérêts des joueuses confrontées à ce type de situation injuste.
Le SNB devient Basketball Players' Union !
Une page qui se tourne et qui promet de nombreuses nouveautés que vous découvrirez dès lundi en tournée des clubs 🔜 pic.twitter.com/p1XwCUIgCd— Basketball Players' Union (@SNBasket1) September 12, 2025
Diana Balayera, un symbole malgré elle
Doublement victime du contexte financier de ses clubs, Diana Balayera illustre malgré elle les dérives d’un système où les joueuses payent des erreurs de gestion qu’elles ne commettent pas.
Ce nouvel épisode relance le débat sur la protection statutaire et juridique des basketteuses professionnelles évoluant en France, un sujet désormais incontournable pour les acteurs du basket féminin.


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