Français drafté le plus haut cette année, Noa Essengue prend aussi la route de la G-League

Depuis le début de saison, Essengue n’a pas joué la moindre minute
Ces dernières années, les jeunes français se sont succédés dans la loterie (top 14) de la Draft. Et une sélection aussi haute était quasiment une assurance pour avoir du temps de jeu dès sa première année. Mais voilà qu’un jeune tricolore vient faire exception : Noa Essengue (2,05 m, 18 ans). Après deux semaines de compétition et six matchs joués par son équipe – les Chicago Bulls – l’Orléanais… n’est pas encore entré la moindre minute sur le parquet. Ils ne sont que 4 dans ce cas-là chez les rookies du premier tour de cette Draft. Et 2 d’entre eux sont blessés au long-terme (Thomas Sorber d’OKC, et Kasparas Jakucionis de Miami). Pour Essengue (et Danny Wolf de Brooklyn), c’est tout simplement car leur franchise ne les considère pas encore prêts.
Direction la G-League
Les Bulls avaient prévenu de cela dès le Media Day. « Il va devoir s’étoffer et gagner en puissance, et apprendre à mieux défendre en un-contre-un. Au niveau de son shoot, je pense qu’il a une bonne mécanique, mais ça aussi il va devoir l’améliorer » avançait son coach Billy Donovan. « On ne va pas mettre de grandes attentes sur lui dès maintenant » renchérissait le GM Arturas Karnisovas. Au final, ils ont fait exactement ce qu’ils avaient prévu.
Plus que ça, Essengue vient d’être assigné avec les Windy City Bulls, l’équipe affiliée en G-League. L’ailier-fort va s’y entraîner quelques jours pour préparer la saison de G-League qui débute le 8 novembre. Un choix plutôt logique vu le plan de développement qu’à l’équipe pour celui qui est le deuxième plus jeune joueur de la ligue.
Il n’en reste que c’est un scénario rude pour un jeune basketteur arrivé en NBA avec des étoiles plein les yeux. « Je parlais avec Noa Essengue, qui lui n’a pas du tout joué. Je sais que c’est compliqué, franchement je le soutiens énormément, je sais que c’est dur » nous confiait dans son interview Noah Penda, qui est lui le rookie français avec le plus de minutes sur ce début de saison. C’est aussi le cas des quatre autres rookies tricolores, qui ont tous eu le droit à quelques minutes. Même Nolan Traoré, lui aussi envoyé en G-League, a déjà joué une trentaine de minutes en cumulé dans la grande ligue. En étant sélectionné en n°12 à la Draft, Essengue s’attendait sûrement à mieux.
Roster Update: We have assigned Noa Essengue to the @WindyCityBulls. pic.twitter.com/FVOzYx4nYu
— Chicago Bulls (@chicagobulls) November 2, 2025
Vision long-terme
Le fait que les Bulls gagnent des matchs n’arrange pas son cas. Avec un bilan de 5 victoires en 6 matchs, ils sont actuellement co-leaders de la Conférence Est et commencent peut-être à avoir des ambitions pour la saison. Billy Donovan n’est de toute façon pas un coach qui fait beaucoup jouer ses rookies. En attendant, Essengue va donc réciter ses gammes en G-League. Il jouera avec deux autres francophones, Mouhamadou Gueye et Jean-Jacques Boissy, ou encore l’ancien gravelinois Giorgi Bezhanishvili. Un temps de jeu conséquent l’attend, afin de prendre ses marques dans le jeu américain, et surtout travailler sur les axes de progression donnés par le staff.
« Le front office a été très transparent avec lui depuis la Draft. Et même avant, on disait qu’il serait un projet de développement, et pas un joueur intégré dans la rotation dès le début… C’est un gars de 18 ans qui a une longue route devant lui pour s’améliorer, et on va investir dans son développement. Ça ne sera peut-être pas avec nous [l’équipe NBA], mais plutôt en faisant des allers-retours avec la G-League. Ce sont des sujets qu’on abordait déjà en juin. »
Billy Donovan auprès des médias de Chicago ce dimanche 2 novembre



























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