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[ITW] Axel Bouteille dans le 5 majeur de la saison en Espagne : « Je pense l’avoir mérité »

Pour sa toute première saison à l’étranger, Axel Bouteille (2,00 m, 25 ans) a su mettre tout le monde d’accord. Bien plus vite qu’attendu, il s’est imposé. Lui qui a débuté sa découverte de la Liga Endesa avec Bilbao l’a finalement terminée à Malaga. Dans les deux clubs, même constat. L’arrière-ailier français a pris une toute autre dimension, comme le prouve son élection dans le meilleur cinq de la saison de Liga Endesa. Débarqué de deux saisons à Limoges où les titularisations étaient rares et où il inscrivait à peine 10 points de moyenne, le natif de Roanne compilait 17,7 points de moyenne à l’interruption de la saison 2019/20. Soit la cinquième meilleure moyenne du championnat. Il explique son adaptation rapide et sa révélation en cours de saison par le style de jeu et de vie en Espagne. Avec un objectif tout tracé en tête, il a conscience qu’il va devoir poursuivre ses efforts et confirmer la saison prochaine. 

Ses débuts à Bilbao : « Les coéquipiers, les coachs, le club, la ville, tout était fait pour que je me sente bien »

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(©Bilbao Basket)

Première saison en Espagne et plus globalement à l’étranger, comment s’est passée votre adaptation à Bilbao ? 

Ça s’est vraiment très bien passé. Dès le début, je me suis bien senti là-bas. C’est vrai que c’est un style de jeu et un style de vie qui sont différents. On avait une très bonne entente dans l’équipe et j’ai eu de très bonnes relations avec les coéquipiers et les coachs donc ça a été. Ça avait de quoi bien démarrer. 

La présence de Jonathan Rousselle vous a-t-elle aidé à prendre vos repères ? 
Oui c’est sûr ! C’est la première qu’on jouait tous les deux à l’étranger. Donc c’est vrai que c’était cool, pour une première expérience, d’être avec Jo, que je connais en plus depuis l’année dernière (ndlr : sous le maillot limougeaud). On s’entend très bien et ça m’a fait réellement plaisir de partager ce qu’on a vécu ensemble durant cette saison. 

Au final, vous vous êtes acclimaté assez rapidement (ndlr : première rencontre terminée avec 27 points), comment expliquez-vous cela ? 
Les coéquipiers, les entraîneurs, le club, la ville, tout allait dans le bon sens pour que je me sente bien. En pré-saison, j’ai dû « apprendre » un nouveau style de jeu. J’avais beaucoup à apprendre. Ça joue vraiment rapide, il y a beaucoup plus de jeu en première intention et puis il y a énormément de joueurs de grande taille. Avec Bilbao, on était censé jouer le maintien et, au final, on a eu de très bons résultats donc ça aide. Et puis j’avais un plus gros rôle dans l’équipe (ndlr : 27 titularisations en 28 rencontres et 26,4 minutes de moyenne contre 24 titularisations en 50 matchs et 22,7 minutes en 2018/19 avec Limoges). Je jouais beaucoup plus. Le coach me faisait vraiment confiance et mes coéquipiers aussi. J’ai rapidement eu des ballons en fin de match, dans des moments importants. Je voulais apporter le plus possible à cette équipe. 

Décririez-vous le style espagnol comme un style qui vous ressemble, qui vous convient ? 
J’ai mis du temps à m’adapter mais j’ai eu du temps pour ça. À part le style de jeu en lui-même, il y a aussi les matchs qui sont beaucoup mieux préparés. Il y a beaucoup de scouting. Et puis le niveau de jeu est, tout simplement, très bon. J’adore vraiment le jeu pratiqué en Espagne. Ce style un peu basé sur l’instinct, ça m’a plu et ça me plaît bien. Vraiment. 

Au niveau des supporters c’est la même chose. On voit des salles qui sont beaucoup plus grandes et plus remplies. Je pense que la ferveur qu’il y a autour du sport, c’est autre chose que ce que j’ai pu connaître avant. Les gens sont passionnés pour leur club et extrêmement fiers quand leur équipe a de bons résultats. À Bilbao, il y avait entre 8 500 et 10 000 supporters à chaque match. C’étaient de belles ambiances. Bien sûr, ça nous a poussé. On a eu pas mal de match serré qu’on a réussi à gagner. Dans tout l’année, on a dû perdre que quelques matchs chez nous. Le public nous a beaucoup aidé à avoir ces bons résultats.  

Quelques mots sur ce match exceptionnel face à Burgos (terminé avec 34 points inscrits à 7/8 à 2-points et 5/6 à 3-points et 6 rebonds, le français a obtenu 39 d’évaluation) ?
C’était un gros match. J’ai battu des records (ndlr : de points inscrits et d’évaluation). En plus, il nous manquait Jo et un autre joueur ce jour-là. Et en plus, on l’a emporté à l’extérieur. Je pense que oui, c’était mon meilleur match en carrière individuellement. Mais je retiens aussi les grosses performances contre le Real Madrid et le Barça. Surtout quand on va gagner en prolongation à Barcelone pour se qualifier pour la Coupe du Roi alors qu’on n’était pas du tout favoris. On avait bien fêté ça, je m’en rappelle. C’était des bons moments. De très bon moments.

Quels souvenirs gardez-vous de votre passage à Bilbao ? 
Je ne savais pas vraiment à quoi m’attendre en partant là-bas. Je voulais aller jouer en Espagne et j’ai eu l’opportunité. Au final, les conditions étaient juste super, ce ne sont que des bons souvenirs et une expérience que je n’oublierais pas. Bilbao, c’est une ville et un club que j’adore. J’y ai vécu tellement de bons moments. On avait un super groupe. On a enchaîné les succès, c’était inattendu mais on a travaillé pour et on a vu le soutien qu’on avait derrière nous. C’était une saison unique pour moi. 

Son départ pour Malaga : « C’était inattendu. Avec du recul, je comprends. »

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(©Unicaja Malaga)

Ensuite l’occasion s’est présentée avec Malaga, comment s’est organisé votre transfert ?
C’était une situation particulière. Je n’ai pas demandé à quitter Bilbao et je ne l’aurais pas fait car j’étais dans l’optique de finir ce qu’on avait commencé et d’aller voir ce qu’on pouvait faire en playoffs. Bilbao et Malaga se sont mis d’accord. On ne m’a prévenu que quand les deux équipes avaient déjà parlé. C’est sûr que c’était une bonne opportunité pour moi et pour la suite de ma carrière. Ça l’était aussi pour le club parce que Bilbao a reçu quelque chose financièrement parlant. Je sais et je comprends leur position, le fait que le club avait besoin de cela aussi. Sur le coup, c’est vrai que c’était inattendu parce que je pensais finir la saison à Bilbao. Au début, pendant une semaine, c’était spécial et j’avais du mal à comprendre mais au final, avec du recul, je comprends. 

Comment s’est passée votre intégration ?
Ça s’est fait vite. Je rentrais de l’Équipe de France, un soir j’étais à l’entraînement avec Bilbao et le lendemain matin j’étais dans l’avion pour Malaga. J’ai essayé de m’adapter le plus rapidement possible. Encore une fois, il y avait beaucoup de choses nouvelles. Grâce à mon passage à Bilbao, j’ai beaucoup appris et ça m’a permis de me sentir bien en arrivant. Mais il y a encore eu des différences entre les deux équipes. Globalement, ça s’est bien passé. 

L’épidémie de coronavirus est venue mettre un point d’arrêt à la saison. Est ce que cela vous a permis d’avoir plus de temps pour vous acclimater au sein de votre nouvelle équipe ? 
Je n’ai fait que deux matchs avant l’arrêt de la saison. Après, on a eu un mois d’entraînement donc c’est vrai que j’ai eu le temps de m’entraîner avec l’équipe. Ça m’a permis de progresser et de comprendre comment l’équipe jouait. Mais je manquais d’expérience avec le groupe au niveau des matchs. 

La reprise de la saison : « C’était vraiment très bien organisé »

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Unicaja Malaga)

Dans quel état d’esprit étiez-vous quand vous avez appris que la saison allait reprendre ? 
Au début, on était confiné et on ne pensait pas que, d’un coup, on allait pouvoir reprendre le basket comme ça. C’était vraiment spécial. Heureusement, on a eu le temps pour s’entraîner avant de reprendre. On a commencé avec du 5 contre 0 jusqu’à arriver petit à petit à recommencer le 5 contre 5. On a essayé de faire du mieux qu’on pouvait pour être prêts. 

Quand tu te rapproches du début de la compétition, tu ne penses pas à la situation. J’aime le basket je voulais jouer des matchs. Je n’avais pas spécialement peur, je n’étais pas stressé. Je voulais juste jouer et finir la saison. 

Avec du recul, qu’en avez-vous pensé de l’organisation de cette fin de saison ? 
Au final, c’était vraiment très bien organisé. Ce qu’ils ont fait à Valence (lieu unique où s’est déroulé le tournoi final de la Liga Endesa), il n’y a rien à redire. On avait pas mal de restrictions notamment lorsqu’on devait rester dans les hôtels. On ne pouvait pas vraiment bouger à part pour aller aux entraînements ou aux matchs. Ils ont mis en place pas mal de choses, notamment au niveau de la récupération. Il y avait pas mal de précautions à prendre comme les masques ou se laver les mains. Et puis, même s’il y avait eu un cas au sein du club, ça n’a pas eu d’impact sur nous car on était testé tous les deux ou trois jours. Si on l’avait eu, on l’aurait su. 

Sur le plan collectif et personnel, comment décririez-vous votre tournoi ?
Cette fin de saison avec Malaga, ça s’est bien passé. On gagne le premier match contre Tenerife, on perd le deuxième contre Barcelone, on gagne Badalone. Et face à Baskonia, on mène de 5 points à moins d’une minute de la fin. On s’était mis en position de gagner le match mais on a pas su terminer le travail et ils ont bien joué la fin de match. On se fait égaliser, on va en prolongation et on se fait reprendre. C’est dommage qu’on ait pas pu accéder aux demi-finales et qu’on perde d’un point contre Baskonia. On a plutôt bien joué mais c’est comme ça, c’est le basket. 

Personnellement, j’ai essayé de m’adapter malgré le fait que je n’avais que très peu joué en match avec l’équipe. Ce n’était que mon troisième match et j’ai eu un ou deux matchs pour me mettre dedans et trouver des automatismes. Après dans l’ensemble, ça s’est bien passé. 

Son bilan et sa récompense : « C’était vraiment une saison spéciale »

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Liga Endesa)

Dans sa globalité, comment décririez-vous votre saison ?
Pour moi, c’était vraiment une saison spéciale. Partir à l’étranger, connaître deux clubs dans la même saison, être arrêté à cause d’une pandémie, être confiné… Il n’y a pas d’autres mots que « spéciale ». Mais je n’en retiens que du positif. C’est la meilleure saison de ma carrière (ndlr : 17,7 points à 52,4% de réussite aux tirs dont 47,8% à 3-points et 3,8 rebonds pour 15,7 d’évaluation en 21 rencontres). Avoir pu faire de bons résultats avec Bilbao, ça m’a vraiment rendu heureux. À Malaga, c’est la même chose. Je me plais vraiment beaucoup en Espagne. En résumé : beaucoup, beaucoup de positif. 

Vous avez récemment été élu dans le 5 majeur de la saison de Liga Endesa, quelle a été votre réaction ?
C’est vraiment un honneur pour moi. Je pense l’avoir mérité au vu de cette saison donc je ne vais pas dire que j’ai été très très surpris. Mais quand ils l’ont annoncé, je ne m’y attendais pas quand même. Notamment car c’était ma première année là-bas. Ça prouve que j’ai fait une bonne saison mais aussi qu’on a fait de bons résultats. 

Vous vous retrouvez avec Campazzo, Mirotic, Prepelic et Shermadini, ça vous inspire quoi ? 
C’est sûr que ce sont des grands noms en Europe, en NBA et donc mondialement pour certains. C’est vraiment bien mais je pense que je n’ai rien volé et que je mérite d’être parmi ces gars-là. 

Ses ambitions : « J’ai envie de jouer l’EuroLeague »

Pensez-vous que l’année prochaine sera une année de confirmation ?
Confirmation je ne sais pas. Je pense que j’ai déjà montré cette année de quoi j’étais capable. Je ne me mets pas cette pression de me dire que je vais devoir refaire les mêmes performances. Je vais essayer d’être moi-même et de continuer à jouer mon jeu. 

Vous avez tout de même réalisé une saison exceptionnelle mais inattendue, quelles sont vos ambitions pour l(es)’année(s) à venir ? 
Je n’ai pas d’objectifs précis pour mon futur. J’essaie de toujours donner le meilleur de moi-même à chaque fois, de faire du mieux que je peux et de me donner à fond pour performer. L’année prochaine, je serai à Malaga, je vais continuer de tout donner pour aider l’équipe. Maintenant, j’ai envie de jouer l’EuroLeague et j’espère la jouer dans les années qui arrivent.  

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