Isaïa Cordinier, héritier des JO dans « l’équipe de France la plus athlétique dans laquelle j’ai pu jouer »
Isaïa Cordinier est l’un des cadres tricolores à l’EuroBasket 2025.
Véritable satisfaction de la dernière olympiade chez les Bleus, Isaïa Cordinier (1,96 m, 28 ans) retrouve logiquement la sélection cet été pour l’EuroBasket 2025. Mais après des Jeux passés en tant que surprise, l’arrière est désormais attendu dans la peau d’un leader, étant déjà l’un des plus âgés de la sélection. “J’ai pas trop kiffé (rire), la transition a été un peu trop brutale !” s’amuse l’ancien joueur de Bologne, désormais à l’Anadolu Efes Istanbul. “En vrai, c’est cool de voir l’énergie communicative qu’apportent les plus jeunes, cela se lie bien avec les vétérans, même si je ne nous considère pas comme des vétérans. Ce qui se crée est vraiment cool”.
Ce groupe rajeuni pourrait l’amener à “endosser peut-être plus de responsabilités. Je suis là au service de l’équipe de France selon ce que le staff attend de moi. Sur cette compét’, je suis de ceux qui ont le plus d’expérience. Ce sera à moi d’assumer ce rôle et voir ce que je peux apporter en plus en termes de leadership”. Ces premiers instants passés auprès du nouveau sélectionneur Frédéric Fauthoux le rendent également très optimistes pour la suite : “On apprend encore à se connaître, mais Freddy est un coach qui donne beaucoup de confiance, qui communique beaucoup : c’est vraiment appréciable. On continue à apprendre l’un de l’autre mais l’énergie est communicative”.
« Le potentiel défensif et de transition de
cette équipe est vraiment incroyable »
Si du sélectionneur aux joueurs, beaucoup de choses ont changé en un an, la sélection conserve une dynamique impulsée par les vice-champions olympiques 2024 : “La mentalité kaïra”, que décrit le nouveau joueur de l’Anadolu Efes. “C’est un état d’esprit qu’on essaie de cultiver. C’est un nom que l’on met dessus mais c’est vraiment ‘n’avoir peur de personne et tout donner, être les agresseurs’. C’est quelque chose qui qualifie bien ce groupe, qui peut faire notre force”.
Isaïa Cordinier a par ailleurs été épaté par l’énergie des joueurs qui composent la liste de Frédéric Fauthoux : “C’est l’équipe de France la plus athlétique dans laquelle j’ai pu jouer. C’est une folie. Les mecs sont trop grands, sautent trop haut ; je m’en suis rendu compte dès le premier practice avec les joueurs NBA à La Roche-sur-Yon. Tout le monde essayait de ‘poster’ tout le monde, je me suis demandé où j’étais, je ne peux plus jouer à ça (rire). Le potentiel défensif et de transition de cette équipe est vraiment incroyable. Par séquence, je suis encore impressionné. Même Bilal, qui était déjà là aux Jeux, m’a surpris car il a encore grandi et pris du jus par rapport à l’an dernier déjà”.
« L’équipe est sur le bon chemin »
Au-delà de la sphère athlétique, cette équipe “en construction” lui semble “sur le bon chemin” pour performer à l’Euro, de par ce qu’elle dégage. “La base de tout est l’énergie collective et communicative ainsi que le travail de chacun. Tout le monde se tire vers le haut, il y a beaucoup de cohérence dans ce que l’on veut mettre en place. Dans une équipe de France aussi athlétique, on essaie de jouer sur ces qualités avec les standards d’une grosse défense, de l’agressivité, du jeu où l’on rentre dedans ; je pense qu’on peut se faciliter la tâche”, s’aperçoit le joueur.
“On a des phases avec des stops et un nombre de paniers faciles vraiment impressionnant, cela peut vraiment nous aider dans le jeu même si on a encore de la marge en demi-terrain. Quelque chose se crée”, conclut-il, ambitieux avant d’entrer en lice face à la Belgique jeudi 28 août.
Propos recueillis à Bercy.
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