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ITW – Jonathan Jeanne, de retour au Mans dix ans après : « Je suis un homme nouveau »

Betclic ELITE - Promis à la NBA avant que la vie (et certains médecins ) n'en décide autrement, Jonathan Jeanne signe son retour au Mans Sarthe Basket dix ans après l'avoir quitté. L'intérieur guadeloupéen revient pour BeBasket sur son parcours remarquable, entre "moments noirs" et titre de meilleure progression de Pro B l'an passé, jusqu'à son retour en première division française cette saison.
ITW – Jonathan Jeanne, de retour au Mans dix ans après : « Je suis un homme nouveau »

Dix ans après son départ, Jonathan Jeanne a reporté le maillot du Mans en SuperCoupe LNB, pour son retour au club.

Crédit photo : Julie Dumélié

Dix ans après son départ du MansJonathan Jeanne (2,18 m, 28 ans) a signé son retour dans la Sarthe cet été, après avoir traversé de nombreux obstacles. Promis à la NBA, le natif des Abymes (Guadeloupe) a vu son rêve être stoppé net lors du Draft Combine en mai 2017. Les médecins étasuniens avaient alors diagnostiqué chez lui le syndrome de Marfan, ce qui a été remis en cause depuis. Peu à peu, après avoir consulté des spécialistes, l’ancien joueur du Pôle France (2012 à 2015) et du Mans (2015-2016) a repris le fil de sa carrière, jusqu’à une dernière saison étincelante en Pro B l’an passé à Poitiers, où il s’est imposé comme l’un des intérieurs les plus dominants de la division.

« Ressuscité », Jonathan Jeanne revient pour BeBasket sur son incroyable parcours pavé de résilience et remises en question perpétuelles, et sur son évolution depuis dix ans.

PROFIL JOUEUR
Poste(s): Pivot
Taille: 218 cm
Âge: 28 ans (03/07/1997)

Nationalités:

drapeau-france-carre.jpg
Stats 2025-2026 / Betclic ELITE
PTS
9
#17
REB
2,5
#22
PD
0,5
#36

Que ressentez-vous en re-portant le maillot du Mans, dix ans après votre premier passage ?

Beaucoup de fierté ! La première fois, j’avais 18 ans ; aujourd’hui j’en ai 28 et beaucoup de choses se sont passées entre-temps. Si on m’avait dit il y a quelque temps que j’en serai là aujourd’hui, je n’y aurais certainement pas cru. Ce n’est pas par rapport à mon niveau, mais plutôt par rapport à mon histoire, mon vécu. J’étais incapable de dire que cela se passerait comme ça.

Je retrouve un club qui a énormément évolué, et où je suis très content de retrouver le président et le manager général, mais aussi certains coachs qui étaient déjà en place en 2015. Je ne me sens pas dépaysé.

Sur quels plans le club a-t-il évolué en dix ans ?

Le club est encore plus professionnel. L’exemple le plus simple est la salle de muscu qui a beaucoup changé, est nettement plus moderne. Mais pas que : les vestiaires, le matériel comme le sauna ; toutes les infrastructures sont beaucoup plus modernes. L’organisation et la programmation des entraînements, des semaines, des matchs, a également évolué.

« Des moments difficiles, j’en ai eus. Des moments noirs, pareil »

Vous avez également évolué dans ce laps de temps, avec en point d’orgue cette belle saison passée à Poitiers en deuxième division que vous concluez avec le trophée de meilleure progression et une place dans le meilleur cinq. Qu’est-ce qui a changé en vous ?

J’ai beaucoup progressé dans plusieurs domaines, à commencer par la lecture du jeu. J’ai pris beaucoup d’expérience. L’année dernière, j’étais l’un des trois meilleurs rebondeurs de la Pro B avec Poitiers, mais j’ai aussi trouvé de l’impact au scoring. J’ai eu de bons matchs, mais c’est surtout en côtoyant beaucoup de joueurs expérimentés que j’ai pu bénéficier d’une certaine transmission de leur bagage. J’ai eu la chance de jouer avec Luka Rupnik, le meilleur ami de Luka Doncic, avec qui je communiquais beaucoup et qui me partageait sans limite son savoir. Il a fait les JO de Tokyo, c’est un joueur d’expérience, un vétéran idéal avec qui j’ai pu discuter.

Vous avez trouvé la force de vous relever des différents obstacles qui ont pavé votre carrière, quand beaucoup auraient pu abandonner. Quel a été votre moteur pendant tout ce temps ?

Beaucoup parlent de ma force mentale, mais ce qui m’a vraiment aidé, c’est ma foi. C’est quelque chose qui m’a permis de garder le cap même dans les moments difficiles. Des moments difficiles, j’en ai eus. Des moments noirs, pareil. Mais pouvoir me rattacher à ma foi en Dieu m’a beaucoup aidé. Cela m’a poussé vers le haut. Sans ça, je ne serais certainement pas là. Je tiens ça de ma grand-mère, une personne très croyante qui m’a inspiré sur ce plan. Je médite beaucoup par exemple.

« Après avoir traversé tant de choses, on ne peut que renaître »

Et maintenant, vous voilà de retour en Betclic ELITE ! Que représente ce cap dans votre carrière ?

C’est la concrétisation d’une promesse, d’une prière. Quand j’ai eu des moments difficiles, j’ai toujours voulu rejouer sans savoir si j’allais réellement pouvoir rejouer. Dans mes prières il y a six ou sept ans, je demandais de pouvoir retrouver les parquets, de rejouer en France. Je n’aurais jamais imaginé que cela puisse se réaliser.

C’est aussi le fruit de beaucoup de travail, de discipline surtout. Il faut travailler mais de façon disciplinée, car la motivation peut être éphémère. J’ai dû instaurer cette discipline dans mon quotidien, et m’accrocher à ce que je voulais réellement. C’est une question qu’il faut se poser en vérité : qu’est-ce que je veux vraiment ? Il y a des choix à faire dans le but d’aller vers une destinée, une destination. Cela passe par de la privation aussi, car choisir c’est renoncer, mais aussi de la résilience pour arriver au bout du chemin et toucher à sa destination.

Vous dégagez une certaine forme de sérénité, d’apaisement après avoir surmonté les obstacles de la vie…

Je suis un homme nouveau, ressuscité très clairement. Après avoir traversé tant de choses, on ne peut que renaître, revivre. Tout ce qui m’est arrivé a fait de moi un meilleur homme, une meilleure personne, et un meilleur joueur de basket. En être ici aujourd’hui est une forme de reconnaissance envers le travail que j’ai fourni au cours des dernières années. J’ai bossé très dur pour revenir à ce niveau. J’essaie de garder la tête froide, continuer à travailler, et laisser le destin faire le reste. J’apprécie chaque moment, tout ce qui s’offre à moi, sans me prendre la tête.

« Le Mans est l’endroit où les choses peuvent se réaliser »

Quelles sont vos ambitions pour cette saison au Mans ?

Je veux continuer sur ma lancée, continuer à travailler et à chercher à apprendre. J’ai un nouveau coach, un excellent coach ; je veux apprendre de lui et comprendre ce qu’il veut m’apporter afin d’être une meilleure version de moi-même, pour permettre à l’équipe de gagner des titres. Je pense que ce sont les titres qui me manquent encore au stade où j’en suis dans ma carrière. Le Mans est l’endroit où les choses peuvent se réaliser.

Image Arthur Puybertier
Arthur Puybertier est le journaliste rookie de BeBasket. Il suit de près l’actualité du basket, de la Nationale 1 jusqu'à la NCAA, NBA et WNBA ! Il analyse le jeu et les transferts avec une solide culture sportive et un regard éclairé sur les enjeux du sport. Cette saison, il couvrira également l'Euroleague et la Betclic ELITE depuis l'Adidas Arena et le Palais des Sports Maurice Thorez, pour vous faire vivre l'actualité au plus près.
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