Jean-Michel Aulas prêt à s’impliquer de nouveau à l’ASVEL ?

Jean-Michel Aulas et Tony Parker, ensemble en 2019 à l’Astroballe
Jean-Michel Aulas, 76 ans, semble vouloir reprendre la lumière. Désormais propriétaire de la LDLC Arena et en campagne pour les élections municipales de 2026 à Lyon, l’ancien président de l’OL s’affiche de plus en plus aux côtés de l’ASVEL. Un retour au premier plan qui coïncide avec une période délicate pour le club le plus titré du basket français, en quête de stabilité économique.
Un club en difficulté, des ambitions personnelles
Depuis l’entrée de l’OL Groupe au capital de l’ASVEL en 2019, la structure villeurbannaise avait pris un nouvel élan. Une licence A en EuroLeague, des ambitions fortes, une nouvelle salle ultra moderne… Mais sur le plan financier, la machine s’est grippée. Deux partenariats importants – dont celui avec Skweek – n’ont pas tenu leurs promesses en matière de rentrées financières, faisant exploser les charges sans que les recettes suivent. De plus, des actionnaires – dont Jean-Michel Aulas en tête – ont été échaudés par ces deals bancals, et la personnalité sulfureuse de Serge Bueno, le patron de Smart Good Things.
Les actionnaires de l’ASVEL ont dû remettre au pot pour boucler l’exercice 2023-2024. Et l’histoire pourrait se répéter pour la saison suivante, avec une DNCCG vigilante. Certains actionnaires minoritaires, lassés par la gestion actuelle et par l’image écornée de Tony Parker, souhaiteraient que l’ex-star NBA prenne un peu de recul. Ce dernier a cependant proposé une restructuration du capital où il resterait majoritaire.
Jean-Michel Aulas explore le terrain
Dans ce contexte, le retour sur le devant de la scène de Jean-Michel Aulas n’est pas anodin. Propriétaire depuis 2024 de la LDLC Arena, qu’il a rachetée pour 160 millions d’euros, Aulas a fait un geste commercial pour que le club puisse investir la salle de Décines à moindre frais sur les playoffs. Une offre bienvenue quand on sait que le coût de la location de la salle (100 000 euros pour la soirée) limite les possibilités de recettes importantes. De quoi accentuer son retour dans le paysage de l’ASVEL, qu’il avait quitté après avoir vendu l’OL Groupe à John Textor. Son objectif ? Possiblement reprendre le contrôle du club, ou à tout le moins peser davantage dans les décisions stratégiques, sportives comme financières.
Son retour coïncide aussi avec une volonté politique : celle de renforcer sa visibilité en vue des municipales à Lyon. Et quoi de mieux que d’aider l’ASVEL à se sortir de cette mauvaise passe pour continuer à exister dans le paysage médiatique local et national ?
@ffbasketball @MinistereSports @LDLCASVEL C’est très particuliers que l’Asvel soit obligé de jouer les 1/2 finale du championnat contre un club qui l’affaiblit en ne lui payant pas ce qui lui est dû ? Où sont passées les règles d’équité ? Bravo à LDLC Asvel pour cette victoire 🤙
— Jean-Michel AULAS (@JM_Aulas) June 3, 2025
Quelle suite pour l’ASVEL ?
Sur le plan sportif, la situation est un peu plus stable. Le club a montré un vrai visage cette saison, malgré les secousses. L’été qui arrive s’annonce important. Joffrey Lauvergne et Paris Lee sont en fin de contrat, Nando De Colo a accepté un lissage de salaire jusqu’en 2026. L’objectif sera de réduire la masse salariale sans sacrifier les ambitions, en misant sur des jeunes prometteurs, comme Adam Atamna, et de bons coups, comme Shaquille Harrisson cette année.
En lien avec le directeur sportif, Michel Veyronnet, l’entraîneur Pierric Poupet à concevoir une équipe cohérente, là où les décisions venues d’en haut sont parfois venues interférer dans la mise en place d’un effectif équilibré. Reste à savoir si Aulas viendra jouer un rôle moteur dans cette relance en en profitant pour réaffirmer son influence dans le paysage lyonnais.
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