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Jerry Boutsiele : Une première en Bleu avant l’EuroLeague ?

Il y a à peine 10 ans, après avoir joué au football, Jerry Boutsiele (2,07 m, 27 ans) poussait la porte du gymnase de Courcouronnes pour y vivre ses premiers entraînements de basketball en club. 10 ans plus tard, le voilà prêt à vivre sa première sélection en équipe de France masculine, à l’occasion de deux matchs de qualification à l’EuroBasket 2022 masculin, contre la Grande-Bretagne vendredi et l’Allemagne dimanche. A force de travail, le pivot a rattrapé son retard pour devenir l’un des tous meilleurs pivots de Jeep ELITE.

Reconnu par le basketball français, surtout après un excellent début de saison, l’ancien joueur de Nanterre, Rouen, Denain et Cholet n’a pas eu de mal à se fondre dans le groupe qui a investi la Ville Navarre de Pau à partir de dimanche après-midi. « Mon sentiment est plutôt bon, disait-il ce mercredi 25 novembre devant la presse. Je connaissais la plupart des joueurs avant d’arriver, même les membres du staff. Ils m’ont très bien intégré. »

« C’est la première année à Limoges où je fais un bon début de saison »

Pour cette première expérience internationale, l’Essonnien veut tout d’abord se rendre utile. « Le coach m’a appelé, je pense que c’était un gage de confiance. C’est à nous les joueurs de lui rendre la pareille sur le terrain, de montrer qu’il peut nous faire confiance et qu’on peut assurer. »

Ambitieux, il veut bénéficier de cette expérience pour grandir encore en tant que joueur. « J’espère apprendre des choses de Vincent Collet, que je n’ai jamais eu en tant que coach en club. C’est une autre approche du basket par rapport aux coachs que j’ai eu. Il va un peu plus loin dans la réflexion. Même les joueurs, je les connais tous mais pour certains je n’ai jamais joué avec eux. Ils font partie des meilleurs joueurs du championnat et c’est vraiment un plaisir de pouvoir travailler avec eux. Je compte engranger le maximum d’expérience possible, même si c’est sur une courte période. »

C’est cet état d’esprit qui l’a amené jusqu’ici. Le pivot a gravi les marches une à une. Nicolas Lang, l’autre rookie du groupe France qui est également son coéquipier en club, a pu assister à sa progression ces deux dernières saisons. « Je ne suis pas surpris par son évolution. C’est quelqu’un que j ‘ai découvert il y a deux, trois ans. Déjà sa dernière année à Cholet était bonne. Il était sous-coté à l’époque. A Limoges, il y avait beaucoup de concurrences même l’an dernier à son poste mais la confiance du coach et de ses coéquipiers lui permet de faire un bon début de saison. Il est bosseur en basket et en musculation. » Le joueur concerné n’est pas du genre à construire sa motivation avec le mépris éventuel auquel il aurait pu faire face. « Je ne suis clairement pas dans un sentiment de revanche, je ne suis pas dans cet état d’esprit. Je suis très fier d’être parmi les joueurs présents ici. Je n’ai pas l’impression d’être sous-coté. » Il fait même son auto-critique. « Mes deux années précédentes à Limoges, j’avais très mal commencé l’année. J’ai fait deux demi-saisons. C’est la première année à Limoges où je fais un bon début de saison, je ne pense pas que les années précédentes j’aurais pu y être. » 

« En EuroLeague d’ici deux/trois ans »

Outre sa perte de poids, il pense désormais être capable de rester concentré tout le long. « Le joueur que j’étais il y a deux/trois ans manquait encore de maturité. C’est surtout mental, le contrôle des émotions, gérer les temps forts et les temps faibles… J’ai gagné en maturité. »

Encore jeune, il possède encore une vraie marge de progression après seulement 10 années de basket. Une progression qui l’amènera sans doute à atteindre son but. « Je l’ai toujours dit, mon objectif est de jouer en EuroLeague. » Il se voit à ce niveau « d’ici deux/trois ans. Je travaille tous les jours à l’entraînement et en étant le plus performant possible. J’espère qu’un jour un club d’EuroLeague me donnera ma chance. » Pour y arriver, il sait ce sur quoi il doit avancer. « Quand je regarde jouer les pivots en EuroLeague, je dirais que je dois progresser sur la vitesse des appuis et le mouvement sans ballon. Malgré des physiques différents, les pivots en EuroLeague ont une mobilité qui leur permet de vite traverser le terrain, se déplacer en défense comme en attaque. Je dois aussi développer mon tir, pourquoi pas le tir à 3-points parce que maintenant il y a même des pivots de 2,15 qui tirent à 3-points. Ce serait un plus. »

A (re)lire sur BeBasket : La hiérarchie chez les Bleus : un axe 1-5 installé, des attentes autour de Cordinier et Bouteille

Mais pour l’instant, il est à Limoges, en Jeep ELITE et en BCL, et ces jours-ci en équipe de France donc. Concentré sur l’instant présent, avec son objectif dans un coin de la tête, il veut contribuer à qualifier les Bleus à l’Euro, sans autre plan pour le moment. « Les Jeux olympiques 2021, c’est très, très loin. On est clairement concentré sur les fenêtres, les matchs de vendredi et dimanche. Si par la suite Vincent Collet me rappelle pour les prochaines fenêtres, je serai très fier de pouvoir en être. » Un pas devant l’autre, Jerry Boutsiele continue à avancer. Les Britanniques devraient se méfier.  

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