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La JL Bourg souveraine, la renaissance d’Horton, la confirmation Ducoté : les enseignements de l’Ain Star Game

La JL Bourg souveraine, la renaissance d’Horton, la confirmation Ducoté : les enseignements de l’Ain Star Game

« Ce n’était pas un match de prépa », rigole Abdoulaye Loum dans les couloirs d’Ékinox. « Et cela pour différentes raisons, je ne vais pas vous les citer, vous les connaissez très bien… » Il est vrai qu’il était assez particulier de voir Laurent Legname coacher contre Dijon, d’observer un duel entre Axel Julien et David Holston, de découvrir de nouvelles têtes sur le banc bourguignon… L’opposition entre la JL Bourg et la JDA Dijon a tout pour devenir durablement l’un des classiques du championnat de France.

D’ici là, cet affrontement entre voisins fut une superbe finale de l’Ain Star Game, ou plutôt du challenge Pierre Murtin, arrachée au bout du suspense par la JL Bourg (89-85, après prolongation). Au bout de cinq minutes supplémentaires aussi, Nanterre s’est offert la troisième place du podium (89-87 contre les Metropolitans) tandis que Chalon a marché sur les Espoirs de l’ASVEL (90-61) afin de ne pas terminer fanny. Au bout d’une longue après-midi de basket, retrouvez le carnet de notes de l’Ain Star Game.

6e – ASVEL
Houinsou, le prochain sur la liste ?

Difficile d’émettre une analyse suite à la défaite de l’ASVEL contre Chalon (61-90) : échaudé par la blessure de Paul Lacombe (vendredi), T.J. Parker a envoyé une équipe d’Espoirs au feu, avec comme vétéran… Elwin Ndjock, du haut de ses 20 ans. « Ce n’était pas l’Asvel de l’EuroLeague », regrettait Sebastian Machowski, le coach adverse. « Il faut poser la question au coach, il avait ses raisons mais je pense qu’ils ont un peu manqué de respect au tournoi, à nous et aux supporters. Mais ce n’est pas ma décision. »

Victor Wembanyama, premier week-end contrasté

Parmi cette équipe Espoirs, l’axe de Riga, Matthew Strazel – Victor Wembanyama, ne s’est pas autant distingué que la veille, à Bourgoin-Jallieu, contre les Metropolitans (88-90, a.p.). Après son double-double (14 points et 10 passes décisives), le meneur francilien a manqué de justesse (9 points à 1/5, 3 passes décisives et 5 balles perdues), tandis que le méga prospect, brillant la veille (20 d’évaluation en 25 minutes), a eu du mal à se situer (10 points à 4/12, 8 rebonds et 1 contre), bousculé par les intérieurs bourguignons, Mathis Dossou-Yovo en tête (30 d’évaluation).

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Excellent contre les Mets, Wembanyama n’a pas récidivé face à Chalon
(photo : Jacques Cormarèche)

Une satisfaction majeure toutefois pour T.J. Parker : la production de Kymany Houinsou. Surdoué, au point de tout faire avec un an d’avance, jusqu’à obtenir son bac (mention bien) dès ses 17 ans, le Mulhousien en a déjà terminé avec les affaires du centre de formation. L’an dernier, il a été élu dans le cinq idéal du championnat Espoirs et de l’EuroLeague Juniors, avant d’être récompensé par une apparition en finale de Jeep ÉLITE contre Dijon, histoire de lui octroyer son premier trophée majeur. Désormais pleinement affecté au groupe professionnel, le champion de France U15 2017 (avec l’ASSM Pfastatt, alors qu’il n’avait que… 13 ans) a clairement permis à l’ASVEL de limiter (un peu) les dégâts contre l’Élan : 21 points à 8/11, 6 rebonds, 4 passes décisives, 1 interceptions pour 22 d’évaluation en 34 minutes. « L’idée était de le faire beaucoup jouer », explique T.J. Parker. « Il ne faut pas oublier qu’il est encore dans sa dernière année cadet, on sait qu’il a un peu d’avance sur d’autres. L’objectif est de répéter ce que l’on a fait avec Théo (Maledon). Il a fini l’école et a intégré l’effectif pro, il ne fait que progresser, il a pris physiquement. Aujourd’hui il a montré de belles choses, mais il doit encore travailler. » Avec un axe de progression majeur pour ce phénomène ultra-athlétique : sa gestion du ballon, avec 6 balles perdues contre Chalon. Un défaut à corriger impérativement s’il veut pouvoir réellement aspirer à ses rêves de NBA.

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Kymany Houinsou, l’un des jeunes à suivre cette saison en Betclic ÉLITE
(photo : Jacques Cormarèche)

  5e – Élan Chalon,
Un épouvantail en Pro B ?

« Et il leur manquait Antoine Eito en plus, non ? », s’interrogeait T.J. Parker. « Ils ont vraiment une belle équipe. » Au vu de tous les CV qui composent l’effectif de l’Élan, personne n’a effectivement eu l’impression de voir un pensionnaire de deuxième division sur le parquet. Que fait un Mickaël Gelabale en Pro B, que fait un Martins Meiers en Pro B, etc ? À tel point qu’il est même légitime de se demander si cette équipe n’est pas plus forte que sa devancière.

Tomislav Gabric, tout pour plaire

Toute la semaine, l’Élan est monté en puissance. D’abord impuissants contre Bourg (51-79), battus au buzzer par Nanterre (84-85) suite à une faute d’inxpérience de Sitraka Rahiramanantoanina (par ailleurs très rentable avec 8 points en 12 minutes contre la JSF puis 10 unités en 9 minutes face à l’ASVEL), les Bourguignons ont ensuite logiquement étrillé la classe biberon de Villeurbanne. « Il aurait fallu inverser l’ordre des matchs », sourit Sebastian Machowski. « On va de nouveau affronter Bourg samedi prochain à Luxeuil, j’attendrai une meilleure performance de mes joueurs. C’est une bonne expérience que de jouer contre des équipes de Betclic ÉLITE. »

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Sebastian Machowski, 30 matchs de Pro A en 1999/00 avec le BCM
(photo : Jacques Cormarèche)

Outre la productivité de l’intérieur malgache, Tomislav Gabric est à ranger dans le rayon des satisfactions. Eu égard au passé du bonhomme, international croate, on n’avait que peu de doutes mais son QI basket éclaire le jeu chalonnais et ce n’est pas si un hasard s’il présentait samedi le meilleur +/- de l’Élan (+32 en 24 minutes). De plus, son bras ne gâche rien (4/9 derrière la ligne majorée). A contrario, si le jeune Claudien Eliezer-Vanerot a agréablement surpris son entraîneur, Ahmaad Rorie va devoir trouver sa place, lui qui a été sur courant alternatif tout au long de la semaine (7,3 points à 35%, 5 rebonds et 4 passes décisives pour 11,7 d’évaluation). Mais la présence d’Antoine Eito au même poste constitue une belle assurance en cas de défaillance, tout comme Mathis Dossou-Yovo pour Martins Meiers. Si tout ce beau monde se met sur la même page, alors Chalon fera véritablement office de grand favori dans l’antichambre. « Je veux gagner chaque match », lance l’entraîneur allemand. « Ce n’est pas une question de pression mais notre objectif [de montée] est clair. Je pense que nous avons l’équipe pour y arriver. »

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Ahmaad Rorie va devoir hausser son niveau de jeu
(photo : Jacques Cormarèche)

4e – Boulogne-Levallois,
Les promesses de Jordan McRae

Parmi la cohorte de forts joueurs débarqués cet été en France, Jordan McRae ne dépareille pas. Champion NBA 2016 avec les Cavaliers de LeBron James, une pointe à 36 unités contre Detroit la même année (et même à 61 en G-League), une saison pas si éloignée (2019/20) à 11,5 points de moyenne dans la grande ligue : son CV parle pour lui, pas de doute, le gaillard est un scoreur. « C’est un fort attaquant, en effet », souffle Pascal Donnadieu, qui découvrait le phénomène pour la première fois face à son équipe.

Tout au long de la semaine, le natif de Savannah est monté en puissance. D’abord pris dans les griffes de la défense dijonnaise (10 points à 3/10), il a expulsé sa frustration sur l’ASVEL, débordée par sa panoplie vendredi à Bourgoin-Jallieu (26 points à 11/20, 5 rebonds, 2 passes décisives et 3 interceptions), avant de récidiver contre Nanterre (21 points à 6/11, 4 rebonds et 4 passes décisives). Et ses statistiques auraient pu être encore plus impressionnantes si une torsion de la cheville ne l’avait pas privé de la fin de match…

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McRae, candidat à la succession d’Andjusic au trophée de meilleur scoreur du championnat ?
(photo : Jacques Cormarèche)

Avec trois apparitions insipides en EuroLeague (5 points à 24% en 2017/18 avec Vitoria) comme seule expérience européenne au milieu d’une carrière labellisée NBA / G-League / Chine, son adaptation à un nouveau style de basket est le point d’interrogation majeur. Mais, samedi, il ne semblait pas souffrir de ça, démontrant une belle vision du jeu, en plus d’une mobilité assez remarquable pour un extérieur aussif massif (1,96 m). Assez pour en faire une figure de la Betclic ÉLITE ? « On l’espère », dira simplement Vincent Collet.

Le retour de Vincent Collet

Jordan McRae, un symbole des belles perspectives franciliennes, où la déroute dijonnaise (55-77) fut rapidement effacée au profit de beaux combats contre l’ASVEL et Nanterre. « Ce n’est qu’un tournoi de présaison, c’est trop tôt pour juger », évacue Vincent Collet. « Ce qui est intéressant, c’est qu’on a progressé au cours de la semaine. Si je pense que c’est un groupe qui pourrait développer un style de jeu labellisé Vincent Collet ? Je ne sais pas, c’est du langage de journaliste mais je crois que c’est un effectif qui possède de la qualité et la capacité de faire des choses intéressantes. » Ce n’est pas Pascal Donnadieu qui ira le contredire sur ce point-là… « Sachant qu’il leur manque encore Vince Hunter, les Mets ont une équipe impressionnante sur le papier. » Avant le prochain match amical, prévu le 15 septembre contre Limoges, Vincent Collet va ainsi avoir une longue période de travail avec son équipe, histoire de faire plus ample connaissance avec un groupe qu’il ne côtoie que depuis le début de semaine.. « Je ne suis arrivé que mardi donc je découvre mon équipe. On ne s’est entraîné qu’une fois avant de venir ici. »  De la finale des Jeux Olympiques à une présaison de Betclic ÉLITE en moins d’un mois, il n’y a qu’un pas…

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« C’est bien que Vincent Collet retrouve un banc en Betclic ÉLITE », se réjouit Pascal Donnadieu
(photo : Jacques Cormarèche)

3e – Nanterre,
Un renouvellement rafraîchissant

Comme Vincent Collet, Pascal Donnadieu a replongé dans le quotidien d’une préparation, presque immédiatement après avoir vécu le sommet de sa carrière à Tokyo (en attendant 2024, on l’espère). Un retour à la réalité facilité par la découverte d’une équipe agréable à vivre. « C’est parce qu’il n’y a pas Lahaou Konaté dans le groupe », se marrait-il, en voyant son ancien joueur écouter l’interview et glisser que Nanterre avait eu de « la chance ». « Depuis le début de la préparation, je trouve que l’équipe a un très bon état d’esprit, que les joueurs sont à l’écoute », développe le coach emblématique de la JSF. « C’est plus facile de mettre des choses en place quand on a un groupe sain, qui travaille bien et qui essaye de jouer la même partition. C’est agréable pour un entraîneur de sentir que les joueurs sont réceptifs et qu’ils ont envie de bâtir un projet collectif. » Surtout qu’il repart d’une feuille blanche avec les seuls Lucas Dussoulier (auteur d’une saison blanche) et Samuel Eyango-Dingo comme survivants…

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Samuel Eyando-Dingo, « l’ancien » de Nanterre du haut de ses 20 ans
(photo : Jacques Cormarèche)

Au-delà de l’état d’esprit, l’équipe nanterrienne semble également sportivement équipée pour effacer une saison 2020/21 décevante, marquée par le plus mauvais classement du club depuis 2014, 10e. « Le bilan du tournoi est très bon, on a produit des choses intéressantes. Notre marge de progression est importante, dans la mesure où il s’agit d’un groupe totalement nouveau. Il ne faut pas tirer de conclusions trop rapidement mais c’est encourageant pour la suite. Ce n’est pas un hasard si l’on s’impose deux fois de suite en prolongation. Je n’étais pas satisfait de comment l’équipe avait été construite l’année dernière, on a essayé de réajuster le tir cet été et de mettre en place un effectif à même de jouer le basket que l’on veut mettre en place.  Pour l’instant, c’est bien. » Et dans cet ensemble, l’ajout imminent d’un joueur comme Patricio Garino ne pourra pas faire de mal…

Thomas Wimbush, la confirmation de la garantie Ludwigsburg

Au rayon individuel, on notera deux satisfactions majeures : Chris Horton et Thomas Wimbush. Pour l’intérieur aux dreadlocks, il semblerait que l’on ait affaire à la version pré-confinement, époque Cholet 2019/20, plutôt que celui que l’on avait vu revenir à Gravelines et CB après coup. « Une carrière, ce n’est jamais linéaire », fait remarquer Pascal Donnadieu. À créditer d’une claquette au buzzer jeudi à La Balme-de-Sillingy contre l’Élan, l’ex-MVP officieux de Jeep ÉLITE a régné sur les débats face au voisin boulonnais (19 points à 9/10, 5 rebonds et 3 interceptions pour 27 d’évaluation en 28 minutes). « Il revient très bien, il est très travailleur. » Quant au poste 4 gaucher, vu dans le club turc de Petkim l’an dernier, il était l’inconnu du recrutement, celui que Pascal Donnadieu connaissait le moins, même s’il y avait l’assurance Ludwigsburg… « Ils ont un coach américain (John Patrick) qui se trompe très peu dans les recrutements. Il a eu Jeremy Senglin, Marcos Knight… Généralement, quand il prend un joueur, c’est qu’il l’a bien scouté et c’est de nature à me rassurer. » Au final, le natif de l’Ohio, auteur d’un contre monumental sur Bandja Sy, a tout de la bonne surprise, tant il fut performant tout au long de la semaine aindinoise, avec un gros double-double contre Chalon (17 points à 6/12 et 14 rebonds) pour couronner le tout. « Il a été très bien sur tout le tournoi. Je le trouve très dur, très intense, très physique. » Et parfaitement dans le projet collectif, comme tous donc.

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Ici en défense sur Halilovic, Chris Horton semble être arrivé à Nanterre dans d’excellentes dispositions
(photo : Jacques Cormarèche)

2e – JDA Dijon,
L’heure de Ducoté ?

Fut un moment en première mi-temps de la finale où la JDA Dijon était à la rue (jusqu’à -17). Mais un petit arrière de 20 ans, nommé Robin Ducoté (14 points à 5/11 et 2 rebonds), l’a ramenée dans le match, par la grâce d’une énorme série à trois points. Salvateur afin de connaître une rencontre disputée jusqu’au bout face à l’hôte bressan (85-89, a.p.). « J’espère qu’il va continuer à jouer comme cela », apprécie Nenad Markovic. « C’est un jeune qui a plein d’énergie, de dureté et qui possède un bon shoot. Il aura sa chance cette saison. »

Pour Robin Ducoté, tout a commencé le 6 juin dernier. Simplement aperçu 6 minutes jusque-là sur les lattes de Jeep ÉLITE, il avait brillé contre Roanne (15 points et 3 rebonds) avant de récidiver contre Le Portel (19 unités) puis de disputer 12 et 15 minutes lors du Final Four. Suffisant pour signer son premier contrat professionnel cet été. « Si l’on peut faire jouer un jeune issu de notre centre  de formation dans notre équipe pro, c’est top », se réjouit le GM Fabien Romeyer. Surtout que Ducoté est un Côte-d’Orien pur jus, originaire de Varois-et-Chaignot, arrivé à la JDA en minimes après avoir transité par Dadolle et Chevigny. Plus que la touche locale, l’international U20 semble être disposé à jouer un vrai rôle dans l’équipe de Nenad Markovic cette année. « Je l’espère, en tout cas », ajoute Romeyer. « En tout cas, nous estimons qu’il peut performer, il ne serait pas dans l’équipe sinon. Le coach en est assez convaincu. Il a fait une très bonne préparation, sur la lancée de sa fin de saison. Il est arrivé affûté grâce à son été avec l’équipe de France. Il a un très bon comportement, c’est un gros travailleur. Il rentre parfaitement dans l’idée de l’équipe : défendre fort, être dans le sacrifice, l’investissement. S’il y a ça, c’est déjà une bonne base pour être sur le terrain et progresser. » Et vu qu’il est également capable de rentrer quelques shoots…

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Freiné par une entorse de la cheville, Ducoté disputait seulement son premier match de la présaison
 (photo : Jacques Cormarèche)

La patte Markovic

En dehors du cas Ducoté, la greffe Markovic semble être en mesure de prendre à Dijon. Bouillonnant sur son banc, capable de dire « Don’t yell ! » (« ne crie pas ! ») à Chase Simon, en lui… hurlant dessus, après que celui-ci ait récolté une faute technique, l’ancien joueur de Limoges (particulièrement heureux d’avoir revu Frédéric Sarre, plus de 20 ans après) impose progressivement sa marque à une équipe qui dégage des valeurs défensives, de combat, et parait vouloir se partager le ballon. « Considérant qu’il ne s’agit que de notre troisième match et que nous ne jouons qu’avec un meneur (Saibou touché au genou, ndlr), je suis satisfait des efforts fournis. Il y a encore beaucoup d’axes de travail dans notre communication ou défensivement, notamment sur les pick and rolls. Mais je pense que l’équipe progresse petit à petit, je crois que nous serons prêts dans trois semaines pour le début du championnat. » Il devra parvenir à trouver un terrain d’entente avec David Holston, que l’on a vu multiplier les regards interloqués vers son entraîneur dans le money-time, contraste saisissant avec la longue accolade donnée à Laurent Legname avant l’entre-deux. Mais les points positifs sont nombreux : dans un bon soir, Rashard Kelly peut faire mal (20 points contre l’ASVEL), Abdoulaye Loum est dans les starting-blocks (20 points à 9/10 et 5 rebonds en finale)… « Nous avons une équipe physique, solidaire et énergique », souligne l’intérieur champion de France 2017. « Je pense que l’on peut faire de grandes choses cette saison. Avec plus de travail, de compréhension et de cohésion entre nous, ça va aller, je ne me fais pas de souci. L’objectif est de remporter le premier match de championnat, pas l’Ain Star Game. »

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Sur un banc, Nenad Markovic ne ménage pas ses efforts
(photo : Jacques Cormarèche)

1er – JL Bourg,
Pour Pierre Murtin…

Disparu le 31 décembre dernier, Pierre Murtin a été honoré samedi par son club de toujours. Au cours d’une cérémonie où Vincent Collet s’est rappelé aux bons souvenirs de discussions passionnées du temps de leur époque commune à Villeurbanne et d’une « leçon de basket » administrée dans l’ancienne salle Amédée-Mercier (défaite 61-81 avec Le Havre en 1996/97), la JL Bourg a renommé sa salle d’entraînement au nom de Pierre Murtin et a rebaptisé l’Ain Star Game « challenge Pierre Murtin ».

Alors, avec ce trophée gravé au nom de l’une des plus grandes figures de l’histoire de la Jeu, le symbole était fort de voir les coéquipiers de Maxime Courby s’attribuer la première édition. « Pour nous, les anciens, pour le public, c’était très important de gagner le premier challenge Pierre Murtin », admet l’ailier nordiste. « C’était un tournoi particulièrement touchant et, nous les anciens, on prend cette victoire en plein cœur. Nous sommes contents d’avoir ce trophée avec nous car il fallait que la plaquette Pierre Murtin reste à Ékinox. »

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« Un beau clin d’œil du destin » selon Laurent Legname : le premier challenge Pierre Murtin pour la JL
(photo : JL Bourg)

D’un point de vue purement basket, après une victoire poussive contre Nanterre (70-66) qui a grandement agacé Laurent Legname, les Burgiens ont superbement redressé la barre, faisant preuve de caractère pour mater des Dijonnais qui ont compté jusqu’à six points d’avance en deuxième mi-temps. Particulièrement encourageant à l’heure du grand changement entre les philosophies de Savo Vucevic et Laurent Legname, même si la route reste longue. « On doit être à 50% de ce que le coach demande en attaque ou en défense », estime Maxime Courby. « En systèmes de jeu, on a montré 35-40% de ce que le coach nous a donnés en playbook et on a encore énormément à apprendre. On va s’y prendre étape par étape et ça marche très bien pour l’instant. »

L’infatigable JaCorey Williams

Révélation de l’EuroCup la saison dernière avec Trento, JaCorey Williams a tout de la bonne pioche. Sorte d’antithèse d’Alen Omic, petit pivot incroyablement intense, le natif de l’Alabama semble possédé sur un parquet. Particulièrement vocal, son explosivité et sa main gauche devraient faire le bonheur d’Ékinox tout au long de la saison. Une enceinte burgienne qui a également eu la joie de découvrir les vrais visages de C.J. Harris (24 points à 6/10, 4 passes décisives et 9 fautes provoquées) et Rasheed Sulaimon (12 points à 5/11 et 3 passes décisives). Élu meilleur joueur du tournoi, l’ancien Palois n’avait pourtant pas brillé lors des deux premières sorties, c’est un euphémisme, en cumulant 1 point. « On a eu une bonne discussion ce matin », a expliqué Laurent Legname. « Depuis trois matchs, c’était son sosie qui était là. Je lui ai dit de montrer qu’il savait quand même bien jouer au basket et il a bien répondu, même s’il est encore à court de forme. » Certes moins flamboyant, le MVP de la Leaders Cup 2020 est lui sorti de sa boite en prolongation, inscrivant 7 points afin de faire basculer la pièce du côté bressan. On s’interrogera simplement sur la faculté d’intégration de Tyler Stone (33% de réussite pendant le tournoi, 3 d’évaluation en moyenne) dans la philosophie de Laurent Legname, mais son nouvel entraîneur le décrivait hier comme « investi ». « Il a des qualités qui font qu’il peut être quelqu’un qui correspond à ce que l’on cherche. Mais on a eu une conversation très claire, il connait le deal de départ, à lui de faire les efforts pour être dans ce que je souhaite. » 

Après seulement trois semaines de préparation, tous les voyants semblent donc au vert pour la JL. « Ça va dans le bon sens mais on n’est que le 4 septembre. Il y a encore beaucoup, beaucoup de travail. Gardons cet état d’esprit et cet investissement quotidien pour progresser, c’est le plus important. » En attendant, de là-haut, Pierre Murtin a sûrement apprécié le spectacle. 

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Sur la seule base de sa finale, C.J. Harris a reçu le trophée de MVP
(photo : Jacques Cormarèche)

À Bourg-en-Bresse,

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