Léni Monnet, troisième génération à la JL Bourg : « Il n’avait pas le choix, c’est une tradition familiale ! »

Les Monnet à la JL Bourg, une tradition locale
Certains supporters de la JL Bourg ont peut-être un gros coup de vieux en voyant le n°55 se mettre en tenue à 103 secondes du buzzer final de la déroute contre Trento (73-91). Au dos de son maillot, un nom de famille bien connu : Monnet. Léni (19 ans), de son prénom, troisième génération des Monnet.
Tous ont remporté des trophées avec la Jeu
Son grand-père, Jean-Jacques, a défendu les couleurs de la Jeunesse Laïque dans les années 1970 et a été champion de France de troisième division en 1975/76 au terme d’une saison sans défaite.

Son père, Jérôme, a fait partie de la formidable épopée de la JL Bourg dans les années 1990, de la Nationale 3 vers la Pro A, avec quasiment dix ans passés dans les rangs burgiens à travers les divisions (1992/01). Pour deux titres de champion de France (NM2 en 1996, qui était l’équivalent de la NM1 actuelle, et Pro B en 2000).

Même son oncle, Olivier, a joué, disputant deux bouts de matchs de Pro B en 1996/97 et s’adjugeant le titre de champion de France Espoirs Pro B en 1999, 26 ans avant son neveu, aussi titré la saison dernière en U21.
« Léni n’avait pas le choix, c’est une tradition familiale », rigole son père, Jérôme Monnet. Avec quand même un vrai contraste entre les deux, révélateur de l’évolution de la JL Bourg : l’un a démarré lors d’un match de Nationale 3 à Montbrison, l’autre dans une rencontre de Coupe d’Europe !

« Très content que son travail soit récompensé »
Présent dans les travées d’Ékinox, le paternel (qui a lui disputé une finale européenne en 2004 avec la JDA Dijon) a vécu un beau moment d’émotion en voyant son fiston lancé dans le grand bain. « J’étais très content pour lui que tout le travail qu’il a fourni depuis deux ans soit récompensé, un grand merci à Freddy Fauthoux de l’avoir fait de cette manière », souffle l’ancien intérieur de l’ALM Évreux.
Par contre, en termes de jeu, difficile de voir une quelconque filiation entre les Monnet. Le père avait été l’un des premiers big men à shooter à 3-points, capable d’enquiller 152 lancers-francs de suite à l’entraînement, avec un jeu soyeux au poste 4, sans grandes qualités athlétiques. Le fils est un poste 2 shooteur, avec des qualités de vitesse et de dribble.

Pas servi lors de son entrée en jeu contre Trento, il n’a pas eu l’occasion de mettre son bras en valeur. Mais il a eu le temps d’arracher deux rebonds offensifs, dont l’un s’est conclu en balle perdue…
Léni, longtemps gêné par les blessures
Né à Dijon, lorsque son père y jouait, Léni Monnet est cependant un pur produit de la formation burgienne, venu au basket à l’âge de 3 ans dans le club voisin de Viriat et débarqué à la JL Bourg en U11.
« Depuis, il a fait toutes les équipes », nous disait Jérôme l’année dernière. « Il a toujours été surclassé très jeune, mais à partir des U15, il a été énormément gêné par des douleurs de croissance : les genoux, les tendons, les talons, il a tout eu… Il a pris un petit retard physique qu’il a été capable de rattraper à partir des U18. Au départ, il était censé être partenaire d’entraînement, mais il a gagné sa place. Idem en Espoirs, où il a réussi à avoir du temps de jeu. Il se débrouille, il fait son chemin. »

Seulement engagé dans sa deuxième saison Espoirs, après avoir été une rotation fiable d’une équipe signant le doublé championnat – Trophée du Futur l’an dernier, Léni Monnet monte en puissance avec les U21 en parallèle. Désormais à quasiment 20 minutes de temps de jeu par match, contre 14 l’an dernier, il tourne à 8,7 points à 47% (dont 40% à 3-points), 2,2 rebonds et 1,4 passe décisive de moyenne. Il y a encore du chemin pour réellement entretenir la tradition, mais l’histoire est déjà belle. Et l’héritage aussi.

























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