L’Esprit Sport (France Inter) consacre sa semaine au Boulazac Basket Dordogne

Clément Cavallo et Nicolas De Jong, deux figures historiques du Boulazac Basket Dordogne
Le Boulazac Basket Dordogne est à l’honneur sur France Inter : l’émission L’Esprit Sport s’est intéressée au BBD, revenu en Betclic ELITE cette saison. Pour lancer la série, le journaliste Nour-Eddine Zidane est allé à la rencontre de Jacques Auzou, figure majeure de l’histoire du club, qui raconte comment une structure venue de Périgueux s’est ancrée durablement dans une commune de 11 000 habitants… jusqu’à devenir une place forte du basket français.
L’essor d’un club venu de Périgueux
L’histoire récente du Boulazac Basket Dordogne débute dans les années 90, lorsque le club de Périgueux, alors en pleine progression mais limité par une salle de 1 000 places, se rapproche de Jacques Auzou. L’élu venait de lancer la construction de l’Agora, une enceinte de 2 000 sièges qui va devenir le point de bascule.
Le club arrive à Boulazac avec ses dettes, mais surtout avec une ambition nouvelle. Pour créer une culture basket dans un territoire fortement marqué par le rugby, une idée simple est mise en place : chaque enfant de l’école reçoit une invitation pour un match. L’effet est immédiat : la curiosité se transforme en engouement.
Des tribunes pleines et un Palio devenu symbole
La montée en puissance sportive accompagne ce mouvement populaire : arrivée des premiers joueurs américains, montée en N1 en 2003, puis en Pro B en 2005. Le club change alors de dimension avec l’ouverture du Palio, salle de 5 200 places devenue un incontournable du basket français.
Depuis, l’affluence impressionne dans une ville de 11 000 habitants : les dernières rencontres ont flirté avec les 5 000 spectateurs. Un public jeune, familial et fidèle, qui donne au BBD une identité rare dans l’Hexagone. Une ambiance qui a même convaincu Tony Snell (1,98 m, 34 ans), ancien joueur NBA à plus de 600 matches, de découvrir la Dordogne cette saison.
Le retour en Betclic ELITE et un modèle assumé
Champion de Pro B en 2025, le BBD a retrouvé l’élite pour la troisième fois depuis 2012. Malgré un budget limité (3,8 M€), le club a signé des prestations remarquées, comme celle face à Monaco (défaite 92–85).
Jacques Auzou souligne surtout un modèle différent : un actionnariat personnel, composé de passionnés, sans dépendre d’investisseurs majeurs. Une stabilité rare dans le paysage sportif français.
Un ancrage économique solide
Avec plus de 500 entreprises partenaires, le BBD a su fédérer un tissu économique local solide. Une réussite que revendique Jacques Auzou, devenu présidente du Grand Périgueux après 43 ans à la tête de la mairie : un écosystème bâti dans un département qui n’était pas historiquement une terre de basket, mais qui en est devenu un acteur incontournable.
























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