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L’interview de Marième Badiane, de retour avec les Bleues : « Minnesota a essayé de me retenir mais la question ne s’est pas posée »

Equipe de France féminine - Tout juste revenue de WNBA, Marième Badiane a intégré un groupe bleu jeune et ambitieux en vue de l’Eurobasket. Elle revient sur les objectifs de ce groupe rajeuni, et en exclusivité pour BeBasket sur son passage au Minnesota Lynx.
L’interview de Marième Badiane, de retour avec les Bleues : « Minnesota a essayé de me retenir mais la question ne s’est pas posée »

Marième Badiane est arrivée dimanche à la préparation des Bleues

Crédit photo : FIBA

Dix mois après la finale des JO perdue face aux Etats-Unis, Marième Badiane (1,90 m, 30 ans) retrouve l’Équipe de France, qu’elle a rejoint en différé du fait de son engagement en WNBA. L’intérieure française compte bien “défendre et assumer notre statut” : celui de favorite pour la victoire à l’Eurobasket.

Elle revient sur les ambitions de ce jeune groupe, sur l’héritage des Jeux au sein de l’Équipe, et sur son passage en WNBA, où elle a malheureusement vu son contrat rompu avant de rejoindre la sélection.

Marième, comment vous sentez-vous depuis votre arrivée au sein de la préparation dimanche ?

Je suis très contente d’avoir rejoint le groupe, un petit peu en différé certes, mais très contente de retrouver les coéquipières, le staff, et l’atmosphère d’une préparation. Ce n’est pas la solution la plus optimale que d’arriver « en retard » : c’est un groupe qui a changé, avec de nouvelles têtes, mais on se connaît. Cela reste les mêmes principes, les mêmes intentions, le même style de jeu ; et j’ai été bien accueillie. Tout cela aide à s’y retrouver. Le plus important reste de connaître les intentions que Aimé veut nous inculquer, et surtout d’être présentes dans l’intensité. C’est quelque chose qui nous définissait l’été dernier. L’objectif est de rester là-dessus, et de s’améliorer sur les aspects où on a été moins bon.

« Ce sera une déception si nous n’avons pas la médaille d’or »

Est-ce que l’objectif de l’Euro est toujours la médaille d’or, malgré un groupe rajeuni, différent de celui des Jeux ?

Après ce que l’on a montré l’été dernier, on n’a pas du tout envie de baisser la barre. On a la chance d’avoir énormément de joueuses et de profils intéressants en France, je ne suis pas inquiète à ce niveau-là. J’ai confiance en toutes les filles présentes et en le staff qui nous fait travailler ensemble. Beaucoup de personnes ont des attentes envers nous, et nous-mêmes avons envie d’aller chercher cette médaille d’or. On est tout à fait en capacité de le faire, ce sera une déception si nous n’y parvenons pas. Mais personne ne va nous la donner. On est conscient que le groupe a changé, que les équipes s’adaptent à nous car nous sommes favorites. Aujourd’hui, nous avons une cible dans le dos. Rien ne va être facile, je pense au contraire que l’on a la situation la plus compliquée : il faudra défendre et assumer notre statut.

Que reste-t-il justement de la finale des JO ?

On en parle souvent, c’est un moment impactant dans une carrière. Cela a été un beau moment malgré la défaite d’un point. Ces Jeux à domicile nous ont fait connaître du grand public, on a marqué les esprits. Je retiens la cohésion de groupe, l’intensité, l’énergie, et cette volonté d’être là les unes pour les autres pour l’emporter.

Était-ce difficile de repartir au combat après cette défaite frustrante face aux Etats-Unis ?

Il y a eu un contrecoup. Personnellement, je l’ai eu après, pendant les vacances, car dans le moment il y a la médaille et toute l’atmosphère qui nous entourait. Pendant les vacances, on s’est dit : « punaise, 1 point c’est rien… » On s’est refait le scénario, on voyait des scènes dans nos têtes. On est passé à un rien d’être championnes olympiques à la maison, devant nos familles… Derrière, il faut se remettre au boulot.

Comment appréhendez-vous le problème de calendrier, en tant que joueuse ?

Le calendrier n’est pas favorable… Des choix s’offrent à nous, mais on a toutes des situations, des projets et des raisons différentes. Personnellement, cela me tenait vraiment à cœur d’être avec l’Équipe de France. La question ne s’est pas posée dans mon cas.

« Impatiente de jouer l’Euro, avec des objectifs forts »

Avant de rejoindre le rassemblement, vous étiez engagée en WNBA, à Minnesota. Que retenez-vous de l’expérience américaine ?

C’était très enrichissant ! J’ai découvert un autre monde, où tout est démesuré à tous les niveaux : logistique, structures… On sent que c’est un autre niveau culturellement parlant. L’énergie est vraiment différente, autant dans l’équipe que chez les fans, et dans l’impact que l’on a sur les gens. C’est un basket différent, des intentions différentes, un rythme différent, cela permet de comparer avec le basket européen aussi.

Comment êtes-vous arrivée à Minnesota ?

Pour Minnesota, une de mes coéquipières à Fenerbahçe, Napheesa Collier, m’avait dit entre deux matchs des JO : “Badou, la coach [Cheryl Reeve, coach de Minnesota et de Team USA, ndlr.] te veut dans l’équipe pour la fin de saison ! On se tient au courant”. Mais à ce moment-là, j’avais vraiment besoin de me ressourcer, surtout après des Jeux très impactants physiquement comme émotionnellement. Je ne me sentais pas prête à commencer une aventure WNBA de suite, pas de cette manière-là. Finalement, la proposition s’est représentée à moi à l’hiver, et j’ai choisi de rejoindre Minnesota après avoir reçu plusieurs offres. Dans cet effectif je connaissais des joueuses, et c’est une franchise très attractive, qui venait de jouer les finales WNBA l’année précédente.

Est-ce qu’il a été difficile de se rendre au rassemblement après les ruptures de contrat à Minnesota et au Fener la semaine passée ?

C’était mon choix que d’être avec les Bleues. J’étais impatiente de jouer l’Euro, avec des objectifs forts. Je suis très positive dans mon état d’esprit. La franchise savait dès ma signature que je voulais jouer avec les Bleues. De leur côté, ils espèrent toujours te retenir, ils ont essayé, mais voilà… Cette volonté de retenir les joueuses a été encore plus forte cette année car il y a énormément d’Européennes dans le championnat. Certaines franchises comme les Valkyries en sont même composées de moitié (sourire) !

Commentaires


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zonepress
Il manque 2 questions je trouve : - pourquoi y être aller cette année sachant qu'il y a le championnat d'Europe ? - si elle a eu plusieurs propositions, pourquoi choisir Minnesota au vu de l'effectif sur son poste ?
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