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Monaco, l’éternel pêché de suffisance : « On s’est dit qu’on allait gagner quoiqu’il arrive ! »

Betclic ÉLITE - Après avoir facilement empoché l'Épisode 1 de la finale, l'AS Monaco est retombée dans ses travers, perdant le Match 2 à cause d'une certaine suffisance. En conférence de presse, Sasa Obradovic a même employé le terme d'arrogance.
Monaco, l’éternel pêché de suffisance : « On s’est dit qu’on allait gagner quoiqu’il arrive ! »

Facile victorieuse du Match 1 de la finale contre Paris, l’AS Monaco s’est laissée surprendre lors du Match 2

Crédit photo : Sébastien Grasset

« On est en fin de saison, on devrait déjà connaître nos leçons », fulmine Jordan Loyd, serviette autour de la taille et regard évasif, depuis la zone mixte de la salle Gaston-Médecin. Et pour cause… Pour son 86e match de l’opus 2023/24, l’AS Monaco s’est (encore) laissée avoir par « son tendon d’Achille », gagnée par la déconcentration qui la guette dès que la situation tend à se simplifier. Dominante mardi soir (80-70) lors de l’ouverture de la finale du championnat de France, l’équipe de Sasa Obradovic a laissé Paris égaliser (70-77).

Pourtant, ce n’est pas comme si la Roca Team n’était pas reçue un énième signal d’alerte récemment. Il y a dix jours, le club de la Principauté avait perdu son Match 2 contre Bourg-en-Bresse en demi-finale dans des conditions similaires. « C’est malheureusement l’histoire de notre saison », souffle Petr Cornelie. « Ce sont les finales, ça ne doit pas arriver ! » Mais si seulement ce n’était que le lot de cette saison…

« Un peu trop sûrs de nous, un peu trop confiants »

Premier quart-temps : Sasa Obradovic s’emporte contre ses joueurs, mal entrés dans la rencontre (photo : Sébastien Grasset)

En 2022, l’AS Monaco version Sasa Obradovic avait déjà abandonné un titre national en balançant ostensiblement deux matchs de sa finale contre l’ASVEL : l’Épisode 2 (54-91), après avoir frappé à l’Astroballe, et le 4 (68-85), alors que tout Gaston-Médecin espérait célébrer sa première couronne hexagonale. Certains comme Mike James, Alpha Diallo ou Yakuba Ouattara étaient de la partie… L’an dernier, sa déroute historique à Tel-Aviv (69-104), après avoir repris l’avantage du terrain en Israël deux jours plus tôt, rentre aussi dans ce cadre. Nous reviennent alors en tête les mots forts de Donatas Motiejunas, prononcés après l’élimination européenne des mains du Fenerbahçe Istanbul. « On n’a pas pris beaucoup d’équipes au sérieux et j’ai l’impression que c’est le karma : ça nous revient dans la figure… On n’a pas rempli un seul objectif pour l’instant cette saison. C’est décevant. J’espère qu’on va se remobiliser, que les gars vont se reconcentrer et qu’on va comprendre qu’il n’y a plus qu’un seul trophée à prendre. Si on ne met pas toute notre concentration dessus, on n’y arrivera pas… »

Alors la Roca Team s’est-elle laissée griser par sa victoire facile lors de la rencontre inaugurale contre Paris (80-70), bien plus facile que ne le laisse supposer le score final ? Oui, si l’on en croit Mouhammadou Jaiteh, dont les paroles résonnent comme un triste écho à celles tenues par son coéquipier lituanien un mois plus tôt au même endroit. « Je pense qu’on s’est dit qu’on allait gagner quoiqu’il arrive, nous étions peut-être un peu trop sûrs de nous, un peu trop confiants. » Un excès d’arrogance qui a conduit à une entame de match cataclysmique de la part de l’AS Monaco : des boulevards abandonnés aux dragsters parisiens, une terrible maladresse sur la ligne des lancers-francs (9/18 en début de match) et un jeu offensif d’une pauvreté absolue. La preuve ? Un seul panier marqué dans le jeu dans tout le premier quart-temps ! Et encore, ce fut sur un rebond offensif du capitaine Ouattara…

Une réaction à Paris ?

Mike James peut lever les yeux au ciel, Monaco devra l’emporter à Paris pour signer un doublé sur la scène nationale (photo : Sébastien Grasset)

« On a très mal abordé la rencontre », reprend Jaiteh. « J’espère qu’on ne le regrettera pas à la fin. On a du mal à faire des matchs de 40 minutes, ça a été notre problème tout au long de la saison. On a tendance à se relâcher. Il y a des choses sur lesquelles on s’est rassuré lors du premier match ou lors des rencontres de la fin de la saison régulière. On s’est peut-être vu gagner avant le match et ça a été une erreur. Il faut aller à Paris dans un état d’esprit d’outsider. » Ce n’est pourtant pas faute d’avoir entendu Sasa Obradovic multiplier les signaux d’alerte. « On ne gagnera pas 3-0 », prévenait-il dès l’Épisode 1. « Il y a toujours un danger », rabâchait-il encore mercredi soir. Mais cette équipe-là ne veut pas apprendre ses leçons…

Après; est-ce une si mauvaise nouvelle que ça pour l’AS Monaco ? Demandez-donc à la JL Bourg comment s’est terminée leur série après avoir repris l’avantage du terrain à Gaston-Médecin lors du deuxième match… « On aura une toute autre énergie et un feu intérieur à Paris », promettait Jordan Loyd en quittant Gaston-Médecin. Dommage qu’il faille en passer par là pour cela…

Sasa Obradovic :
« On ne se comporte pas comme des champions ! »

« Paris mérite sa victoire. Nous, honnêtement, on ne méritait pas de gagner, notamment en raison de la façon dont on a joué, dont on a abordé le match. Cela commence avec 18 fautes sifflées contre Paris (11 dans le premier quart-temps) qui étaient faites sciemment pour casser le rythme. Et on ne met pas les lancers francs, puis on perd la concentration. Une fois de plus, on ne se comporte pas comme des champions. C’est un problème de préparation mentale. Je ne pense pas qu’on se disait que l’on pouvait perdre contre cette équipe. C’est l’arrogance qui nous accompagne dans de nombreuses situations importantes. On se demandait ce qu’on allait faire après les trois matchs de la finale, les amis viennent nous voir, les agents aussi. Où est la concentration sur la finale ? Si on ne se réveille pas en finale, quand le fera-t-on ?! »

 À Monaco,

Commentaires


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ioness- Modifié
c'est assez incroyable de voir une équipe professionnelle jouée de la sorte avec une incapacité de mettre les doigts de la prise
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samuel92
Tiens, personne pour venir s'offusquer de l'arrogance monégasque (dixit Obradovic). Par contre, une maladresse sur un jumbotron attire les bas du front. On ne voit d'ailleurs plus tous ceux qui, depuis plusieurs mois, voyaient dans leur boule de cristal que Paris allait s'écrouler.
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macroy
Il parle pour James,qui après ses 31 pts initiaux, nous plante 10 pts a 3/12 !?? Dommage,il a été resigné 3 ans..
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