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La surprise Rueil, la révélation Elian Benitez : décryptage du tube de l’automne en NM1

NM1 - Après 16 journées, Rueil est une des belles surprises de ce début de saison de NM1 avec 9 victoires et une quatrième place au classement pour l'avant-dernier budget de la division. Nenad Papic (entraîneur) et Elian Benitez (meneur) reviennent pour BeBasket sur ces débuts prometteurs.
La surprise Rueil, la révélation Elian Benitez : décryptage du tube de l’automne en NM1
Crédit photo : Gérard Héloïse

Après une baisse d’environ 30% du budget par rapport à la saison précédente, Rueil a démarré la saison comme l’avant-dernier budget de Nationale 1 masculine (NM1) toutes poules confondues.

Face à cette baisse, il a fallu innover, s’adapter… tout d’abord en allant chercher un entraîneur de la région parisienne, Nenad Papic, qui a fait ses gammes à Gennevilliers (NM2) depuis 2016. Puis en reconstruisant un effectif, sans joueurs américains, mais avec des idées et une des révélations de la saison en la personne d’Elian Benitez (15 points à 47% de réussite aux tirs, 2,9 rebonds et 7,4 passes décisives), deuxième évaluation française, auteur d’un récital à Poissy la semaine dernière du haut de ses 20 ans (23 points, 11 passes décisives et 5 interceptions). Après 16 journées et une étonnante quatrième place pour Rueil (9 victoires et 7 défaites) dans la poule, Nenad Papic et Elian Benitez se livrent à une interview croisée pour BeBasket.

La construction de l’équipe

Jean-Fred Morency est l’un des leaders du RAC (photo : Gérard Héloise)

Nenad Papic : « On a eu la chance de pouvoir garder deux joueurs cadres référencés au niveau professionnel avec Steven Ricard (NM1) et Jean-Frédéric Morency (Pro A / Pro B), ainsi que le jeune William Gneze (ancien espoir du Portel et de Nanterre) qui est actuellement sur une très bonne phase. Ensuite, nous avons du repartir de zéro avec un budget très limité. L’idée était d’insuffler une nouvelle dynamique avec un jeune coach et des jeunes joueurs talentueux, notamment dominant en Espoirs. Outre Elian Benitez, on a pu récupérer Birahima Sylla (ex. espoirs Roanne) un slasher très athlétique, et Rafail Lanaras (ex. espoirs Asvel), un two-way player qui met énormément d’énergie. On a des joueurs à potentiel dans un groupe assez restreint, ce qui leur a aussi permis de se mettre en confiance rapidement. Après, on a fait un pari avec Omari Gudul qui revenait d’une opération des croisés et qu’on aurait pas pu avoir autrement. C’est un vrai poste 5, très complet, et puis surtout un vrai professionnel qui est très important dans le groupe.

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Un des seuls effectifs de NM1 sans Américain (avec Pont-de-Cheruy, Rennes et Toulouse)

Nenad Papic: « Je voulais faire un petit peu différemment, à ma sauce. On a d’abord misé sur des joueurs d’expérience (dont Omari Gudul, Congolais), sans regarder leurs nationalités, puis tenter de les entourer de jeunes joueurs talentueux (dont Rafail Lanaras, Grec).

Les résultats du début de saison

Nenad Papic: « Forcément, en partant avec une équipe jeune, fortement renouvelée, et avec plusieurs joueurs qui ne connaissaient pas le niveau de Nationale 1 [probablement la 3e division la plus relevée d’Europe], il nous a fallu un peu de temps pour nous adapter. Pour compenser, on a mis les bouchées doubles aux entraînements, on a fait beaucoup de scouting vidéo sur nos propres matchs pour essayer d’identifier nos axes d’amélioration. Les joueurs se sont mis rapidement au diapason. A part une rencontre, on a toujours été dans nos matchs, y compris lors de nos défaites.

« J’ai un groupe de 7 professionnels et 3 joueurs amateurs, ce qui reste un équilibre fragile en cas de blessures. Néanmoins, nos récentes victoires montrent qu’on a passé un cap: victoire contre Loon Plage sans Elian Benitez, et à Rennes sans Steven Ricard. On savait que ça allait prendre un petit peu de temps, qu’on était une jeune équipe, qu’on a fait des paris sur des joueurs. Le plus important c’est que les joueurs sont restés soudés, et puis ils ont fait les efforts aux entraînements, on n’a rien lâché, on y a cru jusqu’au bout, et là on commence à être récompensé en espérant que ça continue. A Poissy, on gagne à 15 secondes de la fin alors qu’on était mal embarqués, on a engrangé de la confiance ses dernières semaines. »

Elian Benitez: « On est une équipe jeune, il fallait un peu de temps pour qu’on s’adapte au niveau. Notre montée en puissance, c’est juste le temps passé qui a fait la différence en jouant plus ensemble, en ayant l’habitude. Maintenant on a nos marques, on a pris l’habitude de jouer à ce niveau. On est actuellement quatrième donc c’est vraiment super et on espère être le plus haut possible à la fin de la première phase. »

Les objectifs de la saison

Du haut de ses 38 ans, Nenad Papic est le nouveau coach de Rueil (photo : Gérard Héloise)

Nenad Papic: « L’objectif est bien évidemment le maintien, si possible en se qualifiant directement dans dans la poule du milieu au terme de la première phase (équipes classées 6 à 10). Le classement est très serré dans les deux sens, avec seulement deux victoires de plus que le 11ème mais aussi une petite chance de rester dans les cinq premier. On va jouer le coup à fond, se battre jusqu’au bout. Vendredi, on reçoit Challans, une équipe très talentueuse et actuellement à égalité avec nous. »

La révélation Elian Benitez

Nenad Papic : « Déjà, Elian c’est un joueur qui vient d’une famille de basketteurs, notamment le frère de Hugo Benitez de Bourg-en-Bresse. C’est un joueur avec beaucoup de caractère, qui n’a pas froid aux yeux. C’est un petit dragster, très puissant, qui va très vite, capable de scorer, très fort en percussion, … Il est aussi capable de mettre des tirs, comme au dernier match (3/4 à trois points), même s’il doit encore progresser dans ce domaine.

« C’est le profil de joueur que je recherchais. Lui, il a bien évidemment eu d’autres opportunités, même en Pro B. À Rueil, le projet était de lui donner les clés de l’équipe, d’être le meneur titulaire dans une équipe de Nationale 1, de pouvoir s’exprimer. Et en réussissant sa saison, de s’ouvrir des portes en Pro B minimum. Pour moi, il a largement le niveau pour jouer au-dessus. Même dès cette année, il aurait pu. Mais je pense que c’est bien pour lui qu’il se fasse les dents dans un championnat de Nationale 1 quand même très relevé. Il prouve match après match qu’il peut dès à présent jouer au niveau supérieur sans aucun problème. »

Pourquoi avoir choisi Rueil ?

Selon Nenad Papic, Elian Benitez peut déjà jouer en Pro B (photo : Gérard Héloise)

Elian Benitez : « J’ai aimé la façon dont ils étaient enthousiastes à l’idée de m’avoir, et le relationnel avec le coach qui m’a appelé. Pendant notre échange téléphonique, ça se voyait qu’il voulait vraiment m’avoir. Et aussi par rapport à ce qu’il me proposait. Je trouvais ça très intéressant d’être meneur titulaire avec presque 35 minutes par match ! Pour mon jeu et par rapport à mon âge, il faut que je joue, il faut que je pratique. J’ai choisi Rueil dans ce sens sachant que j’ai un jeu où j’ai beaucoup la balle, où je prends beaucoup de responsabilités, où j’ai besoin de confiance, etc. C’est ce qu’ils allaient m’apporter et ça se passe super bien. Je suis très content de mon choix. »

Sa relation avec les joueurs

Nenad Papic : « Je pense qu’on est quand même assez proche avec les joueurs, même si on sait faire la part des choses quand on est à l’entraînement ou en match. C’est sûr que le fait qu’on n’a pas un grand écart d’âge entre eux et moi, ça simplifie les choses dans la relation. On peut parler ouvertement, je suis passé un petit peu par là, donc je sais ce qu’ils peuvent ressentir, comment ils réfléchissent, etc. J’essaye de les guider au mieux dans leur choix. »

Sa relation avec son coach

Elian Benitez : « J’aime bien sa manière de coacher et je m’y plais parce qu’il me laisse beaucoup de responsabilités. Il me fait confiance. C’est un jeune coach parce qu’il était en N2 l’année dernière, mais il progresse à l’image de l’équipe et des joueurs, il progresse match après match, il connait bien le basket et à chaque match il peut par exemple changer de défense. Il a fait pas mal de choses qui ont surpris les adversaires et c’est ce qui fait qu’on est une équipe assez imprévisible. En termes de coaching et en termes de joueurs, on se ressemble. On n’a peur de rien, on lâche rien et on va au front ensemble. C’est ce qui fait qu’on est aussi unis. C’est ce qui nous a permis d’aller chercher des gros matchs à l’extérieur comme à domicile. On est une équipe de caractère. »

Commentaires


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lediablotain01
Bravo Elian, dommage que tu étais bloqué par Hugo à la JL, car on aurait bien aimé te voir jouer avec nous. Qui sait dans un avenir proche ?
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