Évreux déjà en difficulté après trois défaites : « Clairement, on est pas au niveau de l’Élite 2 à l’heure actuelle »

Marc Namura ne fait pas dans la langue de bois après trois défaites déjà cette saison
Trois matchs, trois défaites, et déjà un sentiment d’urgence du côté d’Évreux. Battus lourdement mardi soir sur le parquet de Toulon (93-73), les hommes de Marc Namura peinent à trouver le rythme en Élite 2. Le coach ébroïcien ne cache pas son inquiétude quant au niveau affiché et déplore le manque de leadership au sein de son groupe.
Un effectif en difficulté et une blessure importante
L’ALM enchaîne les revers et semble en panne de solutions. Déjà fragilisé par une défense trop friable, le club doit désormais composer avec la blessure du Luxembourgeois Ben Kovac (1,95 m, 25 ans) victime d’une grosse déchirure au mollet. Un vrai coup dur tant le double champion de Slovaquie est indispensable sur le terrain. Meilleur marqueur de l’équipe avec plus de 15 points de moyenne, dont un excellent 44 % à 3-points, le numéro 13 est sur la touche pour une durée encore indéterminée.
« Il a une déchirure au mollet de 15 cm de long et 3 mm de profondeur », a précisé son entraineur dans les colonnes de Paris-Normandie. Cette indisponibilité a des implications directes sur le recrutement. « S’il est arrêté au minimum six semaines, on peut engager un pigiste. Si non, impossible, c’est le règlement. On connaîtra la durée d’indisponibilité en fin de semaine. »
Le manque de leadership inquiète
Son absence affaiblit encore davantage un effectif en manque de repères. Après la rencontre face à Hyères-Toulon, Marc Namura n’a pas mâché ses mots et regrette que personne ne prenne réellement les responsabilités, ce qui fragilise l’équipe dans les moments difficiles.
« Clairement on est pas au niveau de l’Elite 2 à l’heure actuelle. On est à côté de la plaque, ce qui me gêne, c’est qu’à part Dorian (Angloma), je ne vois personne prendre le leadership et sonner la révolte ! Ni Tony (Da Silva), ni Shane (Miller-Moore) ».
Un coup de pression sur son Sean Miller-Moore
Plus encore, le coach s’est montré particulièrement critique à l’égard de son arrière canado-américain Sean Miller-Moore (1,95 m, 26 ans). Attendu comme un joueur majeur, il peine pour l’instant sur le terrain avec ses 13,3 points, 4,3 rebonds, 3,7 passes décisives mais 5,7 balles perdues pour seulement 5,7 d’évaluation en 30 minutes de temps de jeu. Un rendement compliqué et loin des attentes du staff. Le Torontois est d’ailleurs le joueur qui perd le plus de ballons du championnat. Dans ces conditions, il est compliquer de piloter efficacement l’équipe.
« Il est à des années-lumière de ce que j’attends de lui. Quand il est sur le terrain à Toulon, le ratio +/- montre qu’on concède 31 points à nos adversaires ! Ce n’est pas possible. Pour moi, il screene trop le jeu, il dribble trop, il analyse et ça impacte l’exécution de nos systèmes », explique le technicien dans la dépêche d’Évreux
Une réaction attendue contre Caen
Au-delà de l’absence majeure de Ben Kovac, c’est l’ensemble du groupe qui doit désormais réagir. Après trois revers consécutifs, l’ALM Évreux aborde la prochaine rencontre face à Caen avec une pression certaine ce vendredi soir pour la quatrième journée de championnat. Dans une Elite 2 où chaque victoire compte, s’incliner une quatrième fois d’affilée compliquerait considérablement la suite de la saison. Une victoire est donc absolument impérative non seulement pour inverser la tendance sportive, mais aussi pour éviter que le doute ne s’installe durablement dans les têtes et que le club ne s’expose à des lendemains difficiles au classement. Le match contre la formation du Calvados qui est de son coté à une victoire et une défaite est déjà une rencontre clé pour le moral et l’équilibre du groupe.


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