Isaac Guedegbe dresse le bilan de l’Euro U18 : « Avec l’aventure que nous avons vécue, on repart comme des gagnants »

Isaac Guedegbe sous le maillot de l’équipe de France lors de l’EuroBasket U18
Isaac Guedegbe (1,78 m, 17 ans) vient de vivre l’un des moments les plus forts de sa jeune carrière : une finale européenne disputée face à l’Espagne, conclue par une cruelle défaite sur le fil. Capitaine des Bleuets lors de l’EuroBasket U18, il revient avec lucidité et émotion sur cette aventure marquée par une médaille d’argent et une cohésion de groupe exemplaire. Entre fierté, amertume et le fameux état d’esprit « No Limit », le jeune meneur raconte comment cette expérience a forgé son mental et renforcé ses ambitions.
Cela fait maintenant quelques jours que l’Euro est terminé. Quel regard portes-tu sur cette compétition ?
Je n’en retiens que du positif. C’est sûr, on a été très déçus par la défaite contre l’Espagne. Avec du recul, ce que je retiens, c’est l’aventure humaine que nous avons vécue. J’ai rencontré des personnes incroyables. Mes coéquipiers ont été incroyables toute la compétition, et j’ai rencontré un staff exceptionnel. J’ai créé beaucoup de liens pendant cette compétition.
Tu as été désigné capitaine de l’équipe de France. Qu’est-ce que ça fait d’endosser ce rôle ?
J’étais très content d’avoir eu cette distinction. C’est un rôle que j’ai assumé ; ça n’a pas été difficile vu notre groupe. Le groupe vivait extrêmement bien, être capitaine n’a pas été une corvée vu l’équipe qu’on avait.

Vous êtes repartis avec la médaille d’argent après une défaite d’un point face à l’Espagne. Quel souvenir gardes-tu de cette soirée, tragique au vue du scénario… (ndlr : défaite sur un tir au buzzer de la Roja)
Pour moi, c’était ma première compétition européenne avec l’équipe de France, donc forcément, c’est un souvenir incroyable. Une première finale, ça ne s’oublie pas. Repartir avec la victoire aurait été encore mieux, mais on a fait un bon match et une énorme compétition. Dans une finale, il y a forcément un gagnant et un perdant. Ce jour-là, c’était nous les perdants, mais avec l’aventure que nous avons vécue, on repart comme des gagnants.
Qu’est-ce qui vous a manqué pour aller chercher la victoire ?
Franchement, il n’y a pas eu d’erreur pour éviter ce tir. Forcément, dans un match, il y a des hauts et des bas. On a fait un gros match, mais l’Espagne a bien joué le coup sur les dernières secondes de la rencontre. Ce sont des choses qui arrivent.
SPAIN 🇪🇸 WITH THE INCREDIBLE COMEBACK AND GAME-WINNER IN THE LAST SECONDS TO SECURE THEIR 6TH #U18EUROBASKET TITLE! 🏆 pic.twitter.com/sjKkcK3fwk
— FIBA EuroBasket (@EuroBasket) August 3, 2025
À propos de la défaite face à l’Espagne : « On a quand même décroché une médaille d’argent, ce n’est pas rien »
Vous avez perdu sur un tir au buzzer. Est-ce que tu t’attendais à ce que le shoot de Guillermo Del Pino rentre ?
Il a pris feu sur les dernières minutes. On savait qu’il était capable de mettre ce genre de tir. Après, quand tu vois ce genre de tir partir, le temps se multiplie par dix. Quand tu vois le ballon rentrer, forcément, c’est dur. Je savais qu’il y avait une possibilité, mais je ne m’attendais pas à ce qu’il marque.
La mentalité « No limit », trouvée par Adam Atamna
Quels sentiments t’ont traversé après ce panier ?
Déjà, j’étais choqué… Parce qu’on était à +8 points à 35 secondes de la fin. Donc on a eu un gros choc, la tristesse vient directement après. On savait que le match était à nous et qu’on l’a laissé filer sur les trente dernières secondes. On a assumé notre défaite. Après, on ne peut pas rester éternellement sur des sentiments de tristesse. On a essayé de voir le positif : on a quand même décroché une médaille d’argent, ce n’est pas rien.
Sur les réseaux sociaux, toi et plusieurs de tes coéquipiers avez évoqué la “mentalité NML”. Qu’est-ce que ça signifie exactement ?
Ça signifie : « No Limit ». On est une équipe qui est capable de tout, et on a fait une campagne remplie de hauts et de bas : avec des blessures, des joueurs incapables de jouer à cause de commotions cérébrales… C’est un slogan qui nous représente bien. Peu importe ce qui pouvait nous arriver, on finissait toujours par se relever. C’est Adam Atamna qui a trouvé cette phrase, et c’est devenu notre devise.
À suivre : le capitaine Isaac Guedegbe présente ses coéquipiers un par un.

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