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ITW Benjamin Monclar : « Tous les ans le club a grandi. Il n’y a jamais eu de routine à Blois »

Au coeur de deux feuilletons controversés avec l’ADA Blois, où il joue depuis 2014, Benjamin Monclar (1,90 m, 32 ans) et ses coéquipiers repartent de plus belle pour cet exercice 2020-2021 d’une Pro B au rythme ralenti. Leader avec l’Abeille des Aydes Blois Basket, le poste 2 ne peut réellement apporter une analyse sur le championnat et son basket, en raison du nombre de matches trop restreint. Un calendrier léger qui rend cette seconde division encore plus ouverte qu’elle ne l’est d’habitude. Néanmoins, pour lui, le basket doit continuer à vivre, pour ne pas s’enterrer, et à se mettre en avant, sur tous les supports.

Sept victoires en neuf rencontres, Blois est leader début mars. Ca devient une habitude… 
« Je ne sais pas trop quoi penser de cette première place. Cela fait 6 mois qu’on a commencé la saison et seulement neuf rencontres ont été jouées. On a une bonne dynamique, on gagne des matchs mais se penser installé à la première place n’est pas forcément vrai. Si encore nous avions joué une quinzaine de matchs ce serait différent. »

Comment évaluez-vous le niveau de la Pro B cette saison ? 
« Il ne faut pas tirer de leçons de ces premiers matches. Certaines équipes devraient être dans le dur mais vont se refaire. Je pense à Poitiers notamment, avec l’arrivée de Mathis Keïta, et même à Évreux. Elles ont eu l’occasion de s’ajuster sans en subir trop de conséquences dans les résultats. Tout est serré du fait du nombre de matches joués. Tout le monde peut jouer le haut de tableau et même descendre. »

« Fos-sur-Mer est très bien armé »

À quel point la frustration de la non montée de la saison dernière est-elle encore dans les têtes ? 
« Je suis frustré de la montée d’il y a trois ans, c’était très clairement un vol (champion sportivement, Blois n’avait pu monter car le club ne disposait pas d’un centre de formation agréé). La saison passée ça peut se comprendre. Après si on avait gardé les deux tiers de la saison passée, elle n’aurait pas servi à rien et aurait pu récompenser des équipes qui avaient bien travaillé. Après c’est toujours facile de s’exprimer plus tard. »

Avant la trêve internationale, vous avez néanmoins perdu contre Evreux. Cela vous a servi de piqûre de rappel ? 
« On le sait que les matches à l’extérieur sont particuliers. Encore plus dans ce contexte. On s’est fait cueillir. On a déjoué sur leur zone et on a pas réussi à trouver le rythme et jouer notre jeu. »

À l’inverse, quelques jours plus tôt vous aviez remporté le choc face à Quimper.
« Il y avait un peu d’émulation autour de ce match, c’était plus facile de se motiver pour se match. C’est toujours plus stimulant de se préparer contre le deuxième, invaincu chez lui, à la télévision, que d’aller jouer à Évreux, sans public et dans une salle très froide. »

Quelles sont les équipes capables de vous suivre dans la course à cette montée ?
« Quimper a un beau collectif. Paris et Nancy ont des beaux effectifs, Fos-sur-Mer est très bien armé également. Après, tu ne sais jamais. Tu n’es pas à l’abri qu’Antibes gagne tout ses matches, que Nantes fasse un beau retour, que Denain continue sur sa bonne dynamique. Mais je place Fos-sur-Mer en pole, en plus ils ont gagné la Leaders Cup. »

itw-benjamin-monclar----tous-les-ans-le-club-a-grandi--il-n-y-a-jamais-eu-de-routine-a-blois-1614772406.jpeg Le drive et la finition près du cercle ; voilà deux aspects du jeu que souhaite améliorer Benjamin Monclar (photo : Laurent Peigue)

Vous concernant, l’équipe est restée stable par rapport à 2019-2020. Il y a tout de même eu quelques petits ajustements. Quelles sont les principales différences ? 
« Si on veut comparer Stéphane Gombauld et Mathis Dossou-Yovo c’est surtout une question d’expérience. Ce sont des joueurs capables de scorer et prendre des rebonds. En revanche, Lucas Bourhis était plus un meneur que peut l’être Matteo Legat, qui apporte lui une qualité athlétique et physique. Quant à Mbaye Ndiaye, il est athlétiquement innarêtable en Pro B. Il doit juste travailler son shoot et le diversifier pour être moins attendu dans la raquette. En revanche, il a un très bon jeu de passes, il arrive à lire le jeu et sur transition il est très très fort. »

Quant à vous, vous tournez à 13,1 points à 48,8% de réussite à 3-points, 2,8 rebonds et 3,3 passes décisives pour 14,8 d’évaluation en 25 minutes. Pensez-vous réaliser la meilleure saison de votre carrière ? 
« C’est compliqué à dire. Je rentre des shoots (rires). Tout se passe bien, on me trouve bien et j’arrive à être efficace. Je suis content mais je me répète, c’est que neuf matches. Si dans vingt matches j’ai toujours les mêmes statistiques, je serai plus enthousiaste. Bien sûr, je suis heureux mais j’ai besoin de plus de temps pour analyser. »

« Il faut continuer à faire exister le basket »

Sur quels aspects de votre jeu souhaitez-vous encore évoluer ? 
« Je pense directement au match de Quimper et ma capacité à alterner entre drives et tirer de loin. Si j’arrive à poser la balle au sol et finir près du cercle quand les défenses commencent à sortir ce serait une possibilité en plus dans mon jeu. Après, comme toujours, essayer de ne pas perdre de ballons, faire des bonnes passes, prendre des rebonds et défendre correctement. Et le travail sera fait. » 

Concernant la suite, vous allez enchaîner 25 rencontres en trois mois et demi. Que pensez-vous de la décision prise lors de l’Assemblée Générale sur la fin de la saison ? 
« Avec du recul, c’est la moins mauvaise solution à ce jour. Après, je ne comprends pas pourquoi on va jouer neuf matches en avril et quatre en mars. Je ne sais pas si c’est pour faire revenir le public en avril. Il faut jouer des matches et continuer à faire exister le basket, en parler dans les journaux, à la télévision, évoquer les sponsors. S’arrêter n’avait aucun sens. »

La mise en avant du match contre Quimper en est l’exemple ? 
« Absolument. Apparement les audiences n’étaient pas mauvaises. Bien sûr on en parle pas partout mais dans le petit microcosme du basket et de la ville de Blois, et même de Quimper, la diffusion de la rencontre a plu aux gens. Si cette initiative peut permettre d’intéresser, de faire vivre l’économie du basket, ce serait une aubaine. »

« Je suis monté avec Dijon et Antibes et je suis parti »

Finalement, si la saison se termine à huis clos, vous pourriez peut-être retrouver le public… en Jeep ELITE. Ce serait un joli cadeau pour Blois.
« Oui clairement ! Pour le club et même individuellement. Ce serait génial de retourner en Jeep ELITE douze ans après y avoir mis deux orteils avec Dijon. Comme je dis souvent, je suis monté avec Dijon, je ne suis pas resté, je suis parti. Je suis monté avec Antibes et je suis parti. Je suis champion avec Blois, je ne suis pas monté et l’année dernière je n’en parle pas. Ce serait sympa de mettre un pied au-dessus et de voir si on est capable. »  

Au-delà de Blois, pensez-vous tenter de jouer en Jeep ELITE quoi qu’il arrive ?
« Je l’entends souvent mais je n’ai jamais eu d’offre sur la table de la part d’une équipe de Jeep ELITE pour venir me chercher. C’est toujours agréable à entendre mais les clubs ne se sont pas bousculés. Je suis très bien à Blois, c’est un super club qui a grandi au fil des années. Je n’ai jamais courru après une équipe du niveau supérieur. »  

Votre attachement à Blois semble infaillible… 
« C’est ma huitième saison au club, je suis arrivé trois semaines après le coach et on a vu le club évoluer. On a commencé dans une petite salle (Palais des Sports), ensuite il y a eu une finale loupée, une perdue, une montée, un changement de salle (Complexe Saint-Georges), puis une nouvelle (Jeu de Paume). Tous les ans le club grandissait. Il n’y a jamais eu de routine à Blois. » 

itw-benjamin-monclar----tous-les-ans-le-club-a-grandi--il-n-y-a-jamais-eu-de-routine-a-blois-1614771533.jpeg En huit années au club, Benjamin Monclar a pu observer la structuration de l’ADA Blois, club dans lequel il s’épanouit (photo : Laurent Peigue)

 

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