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ITW Jean-Aimé Toupane après le titre à l’Euro Challengers : « On montre la richesse de notre formation »

Invaincue au terme de l’Euro Challengers disputé en Géorgie, l’équipe de France U20 masculine entraînée par Jean-Aimé Toupane (63 ans) a terminé première de sa poule. Privés de nombreux joueurs majeurs de la génération 2001, dont les têtes de gondole, Killian Hayes et Théo Malédon, mais aussi de Malcolm Cazalon, Hugo Besson ou encore Matthieu Gauzin, les Bleuets se sont appuyés sur le meilleur joueur de la compétition Milan Barbitch (Paris Basketball, 16,8 points à 57,1% de réussite aux tirs, dont 45% à 3-points, 5,2 rebonds, 4 passes décisives, 1,6 balle perdue et 2 interceptions pour 21,2 d’évaluation par rencontre) et Hugo Benitez (Bourg-en-Bresse, 11 points à 53,1 % de réussite aux tirs, dont 42% à 3-points, 3,6 rebonds et 5 passes décisives). Meilleur protagoniste (21 points, à 7/11 aux tirs et 6 passes décisives) du dernier match face à la Turquie (90-82), le meneur catalan incarne la réussite d’une formation française à même de produire des joueurs aux qualités protéiformes. A trois ans des Jeux olympiques de Paris, l’entraîneur le plus médaillé des équipes de France de jeunes avec cinq médailles (argent à l’Euro 2009 et 2012, bronze à l’Euro 2011 et 2017 et or à l’Euro 2010) appelle tous les acteurs de la formation française à maintenir une dynamique de travail positive.  

Quel sentiment prédomine après ce triomphe à l’Euro Challengers ? 

Beaucoup de satisfaction. Je suis surtout content pour les joueurs, qui ont perdu une année de formation en raison de la crise sanitaire. L’idée qu’a eu la FIBA d’organiser ce tournoi est à saluer. Quand un gamin s’entraîne tous les jours, c’est dur de lui dire qu’il ne disputera aucune compétition. Je ne vois que du positif. Cela a donné la possibilité pour certains de s’étalonner contre les meilleurs. 

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Les Bleuets après leur cinquième victoire (photo : FIBA)

L’équipe de France a dégagé une grosse force collective. Qu’est-ce qui a été déterminant dans la construction de ces succès ? 

C’est l’état d’esprit. La catégorie U20 est toujours complexe, puisque les gamins gèrent à la fois la gestion de leur carrière et les sélections. Cette valeur d’engagement montre qu’ils sont déterminés. Au-delà de leur projet personnel, certains garçons attribuent beaucoup d’importance à ce maillot de l’équipe de France. Je veux remercier ces garçons d’avoir été présents. 

Comment aviez-vous préparé cette compétition ? 

On a eu des préparations très courtes. Le protocole sanitaire était assez strict. La volonté de tous les staffs technique et médicaux était qu’on se prépare dans des conditions optimales. Je souligne l’énorme travail des clubs. Au-delà de la réussite de la catégorie U20, c’est aussi la confiance accordée par les clubs à ces gamins. Lorsque les joueurs jouent dans leur club, ça rend ma tâche plus simple. (Milan) Barbitch, (Hugo) Benitez, un (Ismaël) Kamagaté, (Timothé) Crusol ont eu l’opportunité de s’exprimer. Même si on a eu peu de temps, l’expérience de ces garçons-là nous a permis de trouver rapidement des repères collectifs. 

Vous avez mis à disposition des internationaux U20 pour l’équipe de France U19, qui a disputé les championnats du monde. Que permettent ces confrontations entre générations ? 

C’est une volonté du DTN, Jacques Commères, de travailler avec un groupe France élargi. C’était difficile de mettre en place des matchs amicaux cette année. On montre la richesse de notre formation, en créant des passerelles entre les équipes. Il y a toujours eu des contenus communs entre les sélections nationales. Il y a des formes de jeu qui se ressemblent, notamment sur le domaine défensif. Il ne faut pas que les gamins qui montent des U18 aux U19 soient perdus. Ismaël Kamagaté a fait une pige avec les A. C’était une belle expérience pour lui.

Pour cette compétition, vous étiez privés de nombreux joueurs issus de la génération dorée aux championnats d’Europe 2017, dont Théo Malédon, Killian Hayes, Malcolm Cazalon, Hugo Besson… Ces victoires démontrent-elles la vitalité du réservoir de cette génération ? 

Complètement. On est cité en exemple par nos collègues étrangers. Il y a un énorme travail réalisé au niveau des clubs et du Pôle espoir. Les Américains viennent chercher nos meilleurs joueurs. A nous de nous adapter et trouver les meilleurs moyens d’être performants. 

Individuellement, Milan Barbitch a réalisé une très belle compétition. A tel point qu’il a reçu le trophée de MVP. Sur quels aspects de son jeu constatez-vous une amélioration ? 

Je l’ai connu au Pôle France. Il avait une maturité physique tardive. Il avait des difficultés en raison des problèmes de croissance. Il était plus fragile que les autres. Mais Milan (Barbitch) était bourré de talent. Il a progressé sur sa dureté, l’adresse et les ajustements. C’est un scoreur naturel. Il comprend vite ce qu’il faut faire pour aller marquer. Le fait d’avoir été régulièrement utilisé avec le Paris Basket lui a permis de progresser et d’arriver prêt au Challenger. 

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Milan Barbitch a été élu MVP de la compétition (photo : FIBA)

Peut-il épouser un rôle important en BetClic ELITE la saison prochaine ? 

Connaissant Jean-Christophe Prat (entraîneur du Paris Basket), qui a toujours fait confiance aux jeunes, il est entre de bonnes mains. Maintenant, ce sera à lui de prouver. 

Hugo Benitez s’est aussi mis en avant durant cette compétition. 

Je ne le connaissais pas. J’ai découvert un garçon très brillant dans tout ce qu’il fait. Il est très juste, délié et possède un très bon QI basket. Je le poussais même un peu plus à prendre ses responsabilités, car il est bourré de talent. Il a montré tout au long de la compétition qu’il est voué à devenir un grand joueur.

« Il faut garder un lien fort avec les gamins »

Comment allez-vous procéder pour continuer à mobiliser ces internationaux en équipe de France ?

On va continuer à les suivre. Il faudra garder un lien fort avec eux. La catégorie U20 se distingue des autres car les gamins finissent leur cursus espoirs pour arriver dans le monde adulte. Il faut trouver un équilibre entre projet personnel et équipe de France. On devra prendre en compte ces éléments. 

Gardez-vous contact avec des joueurs susceptibles d’intégrer les Bleus dans quelques années, tels que Matthieu Gauzin, Hugo Besson ou encore Malcolm Cazalon ? 

Oui, on a des contacts plus ou moins réguliers. J’espère pour eux qu’ils feront partie de l’équipe de France aux JO 2024. C’est l’avenir de notre sport. On a toujours pensé à un groupe très élargi. Notre réservoir est large. 

Comment préparez-vous l’échéance de Paris 2024 au sein des structures fédérales ? 

Les choses se mettent en place depuis le début. Il faut trouver des dénominateurs communs à toutes les sélections. Team France a été mise en place il y a quelques années. Il y a 45 à 50 joueurs dans le groupe. Evidemment, la liste va changer au gré des évolutions de carrière et des performances de chacun. La potentialité est là, aussi bien au niveau du nombre et de qualité. Quand je vois les jeunes pousser derrière, je me dis qu’il y a moyen qu’on brille pendant une dizaine d’année. 

Dont l’égérie pourrait être Victor Wembanyama. 

Il y aussi Ousmane Dieng, Hugo Besson pour ne citer qu’eux. Dans ma catégorie, il y a aussi des joueurs qui émergent de manière suprenante. Pour x raisons, ils éclosent tardivement. On travaille bien, mais il ne faut pas s’arrêter là. 

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