L’ASVEL « sauvée à court terme », avec un apport de 3 millions d’euros d’un Choletais

Tony Parker avec son président délégué à l’ASVEL, Gaëtan Muller (à droite).
L’avenir de l’ASVEL « à court terme » est assurée, en tout cas pour la saison 2025-2026. Le club rhodanien a en effet reçu le feu vert pour le prochain exercice de Betclic ELITE après son passage positif devant la DNCCG (Direction nationale du Conseil et du Contrôle de Gestion).
L’ASVEL doit cela à la remise au pot des actionnaires afin de rassurer le gendarme financier de la LNB et d’éviter une rétrogradation administrative. Il y a notamment eu l’investissement d’un actionnaire d’origine choletaise, Gilles Morihain, à hauteur de 3 millions d’euros, comme confirmé par le président de la DNCCG, Patrick Hianasy. Ce dernier a fait le point auprès du Progrès sur l’état financier de l’ASVEL.
Toujours un encadrement de la masse salariale en 2025-2026
Malgré l’avis positif rendu par la DNCCG, la masse salariale de l’ASVEL sera toujours encadrée pour la saison 2025-2026, comme ce fut déjà le cas pour la saison écoulée. Le président de la DNCCG précise le budget et la masse salariale sportive dont disposent le club pour le prochain exercice, respectivement 18 millions d’euros et 5,1 millions bruts (contre 5,6 en 2024-2025).
Le conflit avec Skweek : le gros manque à gagner de l’ASVEL
Le déficit de l’ASVEL à la fin de l’exercice 2024-2025, qui a nécessité un nouvel effort collectif des actionnaires, était de 12 millions d’euros indique Patrick Hianasy, « qui correspondent au manque à gagner de Skweek ». Signé en 2023, le contrat de sponsoring avec FEDCOM Média devait rapporter 7 millions d’euros par saison à l’ASVEL. Puis il a été ramené à 2,9 millions la saison par un avenant. Sauf qu’une grosse partie n’a toujours pas été payée.
Si le président de la DNCCG qualifiait l’ASVEL de « victime » dans cette affaire en mars dernier, il estime tout de même que le club a été un peu naïf dans la signature de ce contrat : « Je ne vise pas du tout Monsieur Parker, mais je ne sais pas dans quelle mesure la gouvernance de l’ASVEL n’a pas été un peu naïve dans cette histoire… »
« Il [Tony Parker] est responsable d’avoir signé un contrat avec Skweek. Mais il n’est pas coupable du fait que Skweek ne respecte pas son engagement. »Patrick Hianasy, président de la DNCCG
L’espoir de la NBA Europe : « C’est un pari »
Mais l’ASVEL espère bien tourner la page de ses difficultés financières dans les années à venir avec l’arrivée de la NBA Europe. Très impliqué dans les discussions entre la NBA, l’EuroLeague et la FIBA, Tony Parker voit en ce projet une opportunité unique pour l’ASVEL. « On investit tous avec la NBA Europe en tête », a-t-il confié à L’Équipe.
Patrick Hianasy est lui plus mesuré sur l’arrivée de l’Association en Europe. « C’est un pari. Et Tony Parker est un entrepreneur qui fait des paris. Mais si la NBA fonctionne très bien aux États-Unis, je demande à voir sur un continent qui est une mosaïque de pays avec des réglementations bien différentes. »

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