Le Stade Rochelais officiellement relégué en Pro B : la fin d’une saison calvaire dans l’élite

Jubrile Belo aura tout vécu avec La Rochelle : la montée en Betclic ELITE et la relégation en Pro B.
Vendredi 9 mai à Saint-Quentin, c’était une soirée à deux ambiances. Si le SQBB a pu fêter dignement la dernière en saison régulière à Pierre-Ratte de son entraîneur Julien Mahé, La Rochelle a dû prendre acte de l’inévitable, la relégation en Pro B. Soit une chute brutale mais pressentie depuis un moment pour un Stade Rochelais qui a atteint ses limites en Betclic ELITE, après avoir grimper les échelons successivement depuis plusieurs années.
En trois saisons, de 2021 à 2024, le Stade Rochelais a connu une merveilleuse ascension, passant de la NM1 à la Betclic ELITE. Mais en ayant rejoint les hautes sphères nationales pour la première fois sous l’ère LNB, La Rochelle a logiquement atteint son plafond de verre, celle d’un club pas encore taillé pour les joutes de l’élite, que ce soit dans ses moyens financiers (plus petit budget et masse salariale du championnat) ou structurels (à l’étroit à Gaston-Neveur). Une problématique connue d’avance, qui s’est illustrée tout au long d’un exercice 2024-2025 difficile pour le Stade Rochelais, dont la sentence irrévocable a été actée vendredi 9 mai à Saint-Quentin : une relégation en Pro B au terme d’une 24e défaite en 28 matchs.

D’ultra dominateur en Pro B à lanterne rouge de Betclic ELITE
Le contraste entre sa formidable saison en Pro B pour l’accession et son exercice calvaire en Betclic ELITE est saisissant pour le Stade Rochelais.
Pour sa 2e saison de retour en Pro B, le club de Charente-Maritimes avait su s’extirper de l’un des plus difficiles exercices de l’histoire. Au coeur du passage de la réforme à 16 clubs dans l’élite, La Rochelle avait décroché, au terme notamment d’un impeccable parcours à domicile (une défaite en 17 matchs à Gaston-Neveur), une première place du championnat qui n’était pas synonyme de montée directe. Mais l’équipe de Julien Cortey, avec son MVP Tray Buchanan, avait confirmé sa supériorité en saison régulière par une victoire en finale des playoffs contre Boulazac.
De dominant en Pro B, le Stade Rochelais est passé à un statut de quasi souffre-douleur d’une grande partie de la Betclic ELITE. Devant patienter jusqu’à fin octobre pour décrocher sa première victoire de l’histoire dans l’élite (à Dijon), La Rochelle a continuellement porté le fardeau de lanterne rouge, avec un effectif trop juste en terme de profondeur et de talent. L’ajout en début d’année 2025 d’un Tom Digbeu aura été trop tardif pour espérer quelque chose, si ce n’est potentiellement ravir la place de barragiste au Portel.
Au-delà du sportif, les dirigeants rochelais ont pris un autre coup sur la tête en apprenant que le projet d’une nouvelle était entériné. Et comme le contrat historique de son entraîneur Julien Cortey était assorti d’une clause de sortie pour le moins originale, à savoir qu’il pourrait quitter le club si une nouvelle salle ne voyait pas le jour, cela a fait d’une pierre deux coups avec le départ acté du technicien au terme de l’exercice 2024-2025.
Éviter une descente aux enfers à la Boulogne-sur-Mer ou Fos-Provence
Ainsi, alors qu’il lui reste encore deux matchs à jouer dans l’élite pour cette fin de saison régulière (Monaco et Le Mans), le Stade Rochelais va déjà pouvoir se projeter vers son prochain exercice en Pro B, un nouveau cycle incarné par l’intronisation officialisée de l’entraîneur Germain Castano. Si la relégation de La Rochelle répond à une certaine forme de logique, il faudra espérer pour le club du président Charles Kloboukoff que cette saison dans l’élite servira à accélérer le développement du club. Et non le début d’une dégringolade en série, comme celle tout récente de Fos-Provence, passé de la Betclic ELITE à la Nationale 1 en deux ans.
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