NBA Europe : Aulas affiche ses ambitions pour Lyon et la LDLC Arena

Shaquille Harrison et l’ASVEL à la LDLC Arena
La LDLC Arena, portée par Alexandre Aulas, joue un rôle central dans l’écosystème sportif lyonnais. Et le dossier NBA Europe, dans lequel Lyon et l’ASVEL sont désormais cités par la ligue américaine, place la salle de Décines au cœur des discussions. Pour Le Progrès, le dirigeant a partagé ses ambitions sportives, notamment sur l’avenir du basket professionnel à Lyon. L’occasion de comprendre comment la LDLC Arena souhaite s’inscrire dans la future carte du basket européen — voire mondial.
La LDLC Arena, un atour pour le projet NBA Europe
La LDLC Arena, inaugurée il y a deux ans, a trouvé son rythme de croisière, notamment grâce à la présence de l’ASVEL en EuroLeague. En moyenne, près de 9 500 spectateurs assistent aux rencontres européennes du club, un chiffre supérieur à celui de l’Astroballe qui a une capacité moindre mais une histoire.
Alexandre Aulas rappelle que la salle répond aux attentes de la NBA en matière d’infrastructures et de production événementielle. Selon lui, l’intérêt de la ligue américaine pour Lyon s’explique par plusieurs facteurs : un bassin économique majeur, une compétitivité sportive forte et la présence d’une salle moderne capable de délivrer un show calibré pour un produit NBA.
« Ce qui attire aujourd’hui la NBA à Lyon, c’est le besoin d’avoir une compétition très forte et très professionnalisée. […] La NBA a besoin d’infrastructures très performantes pour produire son show », explique-t-il.
La LDLC Arena entend donc se positionner comme un argument central dans le dossier lyonnais.
Un dossier candidat en préparation
L’annonce de la NBA, plaçant Paris et Lyon parmi les villes ciblées pour accueillir la future NBA Europe, a relancé les spéculations autour de l’ASVEL. Le club de Tony Parker, qui joue une douzaine de matchs par saison dans la LDLC Arena, apparaît comme un candidat naturel pour cette nouvelle ligue continentale.
Mais Alexandre Aulas tient à préciser que rien n’est garanti : la NBA choisira une offre globale, pas un club existant. Il confirme néanmoins l’intérêt de sa structure :
« Nous souhaitons constituer un dossier pour Lyon, avec tous nos partenaires, et mettre en avant notre salle », affirme-t-il, évoquant une compétition féroce entre les projets européens. La LDLC Arena pourrait même entrer au capital du club retenu, si les conditions s’y prêtent.
Quel rôle pour l’ASVEL dans ce projet ?
L’ASVEL reste au cœur du dispositif, même si Aulas rappelle que la sélection finale dépendra de la NBA seule. Le club possède toutefois des arguments forts : une infrastructure moderne, une marque reconnue et une expérience consolidée en EuroLeague malgré ses déboires, en particulier cette saison.
« Je pense que l’Asvel a toutes les qualités pour être un club très pertinent pour la NBA », glisse-t-il. La proximité entre les équipes de la LDLC Arena et celles du club villeurbannais facilite les échanges, et les discussions autour du sujet NBA Europe sont régulières ajoute le fils de Jean-Michel Aulas.
Même l’OL, actionnaire de l’ASVEL, pourrait être concerné : l’association entre marques de football et franchises NBA est vue comme un levier stratégique majeur.
Lyon, un bassin économique et stratégique
Pour séduire la NBA, l’écosystème local compte autant que la salle. La région Auvergne–Rhône-Alpes, quatrième bassin économique d’Europe, représente un autre atout de poids.
La comparaison faite par Aulas entre les axes Paris–Lyon, Madrid–Barcelone ou Munich–Berlin montre que Lyon souhaite se placer au même niveau de compétitivité que les grandes puissances européennes.
Et demain : une ponte entre NBA Europe et NBA USA ?
Invitée à accueillir un match NBA délocalisé, la LDLC Arena ne peut pas encore rivaliser en capacité. Mais Aulas imagine déjà l’évolution du paysage si une ligue NBA Europe existe :
« On peut imaginer que demain, avec la création de la NBA Europe, il y aura des passerelles beaucoup plus fréquentes », estime-t-il.
Ce qui ouvrirait la porte à des échanges de rencontres entre franchises américaines et européennes.
























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