Quels objectifs pour les trois clubs français engagés en EuroLeague ?

L’ASVEL rêve secrètement du Final Four

Oublions la vilaine déroute lors de la SuperCoupe d’Europe jeudi dernier (52-109) face au Fenerbahçe Istanbul. Si l’ASVEL espérait se jauger face au champion, ce n’était pas le soir, avec seulement quatre professionnelles disponibles. David Gautier a récupéré trois joueuses dimanche contre Angers (la pigiste Jori Davis, Endy Miyem et Sandrine Gruda) et attend désormais avec impatience le retour imminent de Julie Allemand. Pour le club vainqueur de l’EuroCup, l’idée sera de faire le dos rond au début de l’exercice, espérant grappiller quelques victoires, à commencer par ce mercredi soir contre les Hongroises de Miskolc (menées par l’internationale française Ana Tadic), mais l’objectif est assumé : retourner en quart de finale, si possible avec une série abordable, pour espérer découvrir le Final Four au printemps prochain. Derrière l’épouvantail Fenerbahçe, les Lyonnaises peuvent rêver de la seconde place. « Dans une autre configuration que lors de la SuperCoupe, et je suis bien placée pour le dire, l’ASVEL, c’est l’équipe de France », glissait Valérie Garnier jeudi dernier. « Ce sera un concurrent dangereux. Dans notre poule, il y a bien sûr des équipes qui ont moins de talents au départ mais avec l’ASVEL, Valence, Saragosse ou nous, je pense qu’il y a 4-5 équipes qui visent haut. »

Villeneuve-d’Ascq veut sortir de sa poule

Sacré champion d’Europe en juin dernier avec la Belgique, Rachid Meziane ne signera sûrement pas un historique doublé EuroBasket – EuroLeague. Mais le technicien clermontois n’aborde pas son retour sur la plus grande scène continentale sans ambition. Dans la poule la plus dense – avec un quatuor de tête qui se dessine, certes, mais qui n’est pas intouchable (Bologne, Mersin, Prague, Salamanque) -, le club nordiste vise les quatre premières places, pour un accessit en quart de finale. ‘Si on a décidé de jouer l’Euroligue, c’est sûrement pas pour en être spectateurs », assure Rachid Meziane à La Voix du Nord. « Je pense que l’on est dans le groupe le plus homogène, un groupe dans lequel on peut espérer performer. Alors on s’est chuchoté l’objectif de terminer dans les quatre premiers de la poule pour pouvoir disputer les playoffs. » À cet égard, ce sera victoire impérative, dès ce mercredi soir, au Palacium, face aux Hongroises de Györ.

Basket Landes, pour grandir

Et si les deux heures de retard à l’arrivée à Prague, nées d’une panne du moteur de l’avion, laissaient présager de la longue saison européenne à venir pour Basket Landes ? 7e de sa poule l’an dernier avec seulement 4 victoires, le club landais aborde cette nouvelle campagne avec encore moins d’expérience suite au départ à la retraite de Céline Dumerc : seules Kendra Chery, Angela Salvadores et Clarince Djaldi-Tabdi (lors de trois petits matchs) ont déjà goûté à l’EuroLeague. Ainsi, pour la jeune équipe de Julie Barennes, l’objectif sera avant tout de grandir et progresser, à commencer par ce mercredi soir, dans l’antre d’un demi-finaliste. « Tu joues des internationales, des joueuses de WNBA, tout ce qu’il y a de plus élite », détaille la technicienne agenaise dans Sud Ouest. « J’adore mes joueuses mais elles n’en sont pas encore à ce niveau-là. Il faut qu’on se serve de l’Euroligue pour avancer. Il faut se confronter à ces joueuses pour plus tard atteindre une telle exigence. » Alors tout simplement faire mieux que les quatre succès de 2022/23 ?

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