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Sorti de sa « tanière soviétique », et toujours drôle : l’interview de Louis Labeyrie pour son retour en équipe de France

Avec 37 sélections au compteur et 211 points inscrits, Louis Labeyrie fait partie des "anciens" convoqués par Frédéric Fauthoux pour ces fenêtres internationales. Plus sélectionnable depuis sa signature en Russie à l'été 2022, l'intérieur s'apprête à renouer avec les Bleus, trois ans et demi après son dernier match.
Sorti de sa « tanière soviétique », et toujours drôle : l’interview de Louis Labeyrie pour son retour en équipe de France

Louis Labeyrie a retrouvé l’équipe de France pour la première fois depuis l’été 2022

Crédit photo : Lancelot Dubut-Hermel / FFBB

« Les joueurs, joueuses et staffs des équipes de France ne seront plus sélectionnables s’ils signent un contrat avec un club russe ou bélarusse, tant que le conflit est en cours », avait expliqué la FFBB dans un communiqué, le 1er août 2022. Communiqué qui faisait suite à l’invasion de l’Ukraine par l’armée russe en février de cette même année.

En faisant le choix de s’engager avec l’UNICS Kazan le 27 juillet 2022, Louis Labeyrie (2,09 m, 33 ans) ne pouvait donc plus porter le maillot de l’Équipe de France dont la dernière cap remonte au 4 juillet 2022, face à la Hongrie (81-40), au Vendespace, lors d’un match de qualification à la Coupe du Monde 2023.

La donne a changé cet été. Libéré par le club de Kazan en avril après 3 années de bons et loyaux services, l’ancien joueur de Fos-sur-Mer, Toulon, Paris-Levallois et Strasbourg s’est engagé avec le CB Gran Canaria en juillet, rejoignant par la même occasion Andrew Albicy, son ami depuis leurs années parisiennes.

Si la coiffure hirsute a disparu depuis sa dernière sélection, son côté décalé et son humour, eux, sont restés intacts. À deux jours d’affronter la Belgique, on a donc pris le temps de prendre des nouvelles de l’intérieur français, qui est le seul avec Albicy, à pouvoir se targuer de deux campagnes internationales à son actif (EuroBasket 2017 et Coupe du Monde 2019).

Louis Labeyrie face à la Hongrie en juillet 2022, sa dernière sélection à ce jour (photo : FIBA)

« Toujours important de prendre un Alsacien
comme témoin de mariage »

Louis, qu’est-ce que cela fait de revenir en Équipe de France ?

Ça fait plaisir ! Il manque juste le beau temps ici (à Rouen, entretien réalisé mardi midi, ndlr), puisqu’il a plu les dernières 24 heures. Sinon, je suis content de revoir des amis, même mon témoin de mariage, Nicolas Lang. C’est toujours important de prendre un Alsacien comme témoin de mariage, c’est solide comme un chêne ! Maintenant, on a un devoir patriotique de qualifier l’Équipe de France pour la Coupe du Monde 2027 et les Jeux Olympiques 2028, bien que ce ne sera pas la même équipe, mais ce n’est pas grave ça.

Justement, comment on arrive à trouver des automatismes en l’espace de quelques jours avec un nouveau groupe ?

Freddy (Fauthoux) a construit un groupe avec quelques signes intangibles : la dureté, le côté athlétique et physique. Maintenant, à nous de le montrer sur le parquet car c’est bien beau de le dire. Aussi, il va falloir mettre de côté l’égo, les statistiques individuelles, même si c’est bien de se montrer un peu. Le principal but de notre convocation est de qualifier les Bleus pour les prochaines échéances. On est une toute nouvelle équipe, il faut trouver une ligne de conduite qui nous permettra de faire quelque chose de sérieux sur le terrain. À commencer par remporter nos deux premiers matchs contre la Belgique et la Finlande.

« Mais sera-t-il encore en vie à ce moment-là ? »

Andrew Albicy, ton coéquipier à Gran Canaria, a annoncé sa retraite internationale à l’issue de cette fenêtre. Qu’est-ce que tu as envie de lui dire ?

Je vais quand même pas chialer, ça lui ferait trop plaisir (rire). Il faut dire merci à Andrew, il a énormément donné de sa personne pour l’équipe de France. C’est une belle manière de s’en aller. Il y en avait une autre aussi. Il aurait pu partir sur un incroyable buzzer contre les USA en finale des JO de Los Angeles 2028 ! Mais sera-t-il encore en vie à ce moment-là ? On ne le sait pas ! (sourire). Andrew est un joueur et aussi un homme incroyable, c’est pour ça que j’ai signé à Gran Canaria. Déjà, à Levallois, c’était sympa. Alors quitte à retrouver un autre pays après la Russie, autant aller en Espagne, et encore mieux à Las Palmas. Ça facilite l’intégration et le climat est moins continental.

À Paris-Levallois, quels souvenirs tu gardes de lui d’ailleurs ?

Au début, Andrew ne pouvait pas me blairer, mais comme tout le monde. Il avait une capacité à m’emmerder car je faisais mes choses à moi, de ma façon qui n’était pas du tout basket, mais pas illégal cela étant dit. Et lui, comme il aime bien emmerder les autres aussi, car il est petit tu vois, et bah il n’arrêtait pas de m’embêter. Et c’est devenu l’un de mes meilleurs amis. Il était présent à mon mariage mais qui n’a pas eu la chance d’être mon témoin car je ne pouvais pas tous les prendre. Andrew, c’est le genre de mec qui ne peut pas te mentir. Tu sais quand il va bien ou mal. Ça lui donne un côté mignon sans être insultant.

Coéquipier au Paris-Levallois entre 2012 et 2014, Andrew Albicy et Louis Labeyrie ont remporté ensemble une Coupe de France, mais aussi une médaille mondiale (photo : FIBA)

Comment as-tu vécu le fait de ne pas pouvoir être sélectionnable puisque tu jouais en Russie ?

En Russie, j’ai limité ma consommation de VPN. Donc pas de X (ex-Twitter), pas d’Instagram. Je suis resté dans ma tanière soviétique durant trois ans et je suis revenu assez confortablement ici. Triste ou pas triste, il y a des joueurs bien plus forts que moi à l’heure actuelle à mon poste comme Guershon Yabusele et l’autre là, la licorne, Wembanyama… C’est la dure loi du sport. J’ai regardé ça de loin et j’étais très content pour eux. Tu sais, j’ai fait ma petite vie depuis, j’ai deux enfants qui se portent très bien, c’est le principal.

À Rouen,

Image Alexandre Sanson
Alexandre Sanson observe le basket avec curiosité et enthousiasme. Sur BeBasket, il aime raconter le jeu sous tous ses angles, entre actu chaude, coups de cœur et découvertes au fil des saisons.

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