Tarbes Gespe Bigorre : plus d’un million de déficit et 630 000 euros de dette sociale

Le Tarbes Gespé Bigorre s’est offert une belle dernière saison sportive… malheureusement à crédit
Le Tarbes Gespé Bigorre, club qui a quitté la scène professionnelle, a vu son avenir s’inviter au cœur des débats municipaux. Le maire Gérard Trémège s’est montré particulièrement alarmiste, évoquant des comptes « d’une sincérité discutable » et n’excluant pas une possible liquidation.
Un avenir incertain pour le TGB
Alors qu’une subvention de 60 000 euros devait être versée après la qualification européenne du TGB, la mairie a décidé de la conditionner à la survie du club. « On ne sait pas si le club va exister dans quelques semaines et je défends les deniers publics. Je ne vois pas l’intérêt de verser une subvention à un club s’il n’existe plus », a insisté Gérard Trémège lors du conseil municipal.
Au-delà de la subvention, l’édile a rappelé que la ville de Tarbes soutenait déjà le club à hauteur de près de 500 000 euros par an, contre 45 000 seulement à Basket Landes.
« Une opacité de la gestion »
Lors du dernier conseil municipal, les élus municipaux se sont relayés pour pointer du doigt une gouvernance défaillante. Pascal Claverie, chef d’entreprise, a dénoncé « un actif d’un million qui est du vent, de l’immatériel ». Sur la page Facebook du club, des critiques internes faisaient déjà état « d’une opacité totale, des pleins pouvoirs concentrés entre les mains d’une seule personne, d’un organigramme inexistant et d’un duo présidente-coach dans le déni des alertes institutionnelles », rapporte La Nouvelle République des Pyrénées.
Des dettes qui s’accumulent
Selon les chiffres évoqués, le passif du TGB dépasse largement le million d’euros, avec notamment 628 000 euros dus à l’Urssaf, retraites et autres charges sociales. Les dettes fournisseurs et fiscales ont également fortement augmenté entre 2023 et 2024. « Voilà pourquoi je m’interroge sur la viabilité de cette structure telle qu’elle existe », a tranché le maire.
Quelles conséquences pour les joueuses ?
À ce jour, une seule joueuse reste sous contrat et Endy Miyem est encore liée au club en tant que directrice sportive. Si le TGB devait déposer le bilan, ce sont les AGS (Association pour la gestion du régime de garantie des créances des salariés) qui prendraient le relais pour assurer les salaires, comme cela avait été le cas à Alençon récemment.
Le spectre d’une disparition du TGB, figure historique du basket féminin français, plane plus que jamais.



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