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Un Big 3, deux légendes et un coach d’expérience : qui compose l’effectif de la Géorgie, adversaire des Bleus en 1/8e

EuroBasket - Derrière ses deux NBAers (Goga Bitadze, Sandro Mamukelashvili), son Américain naturalisé (Kamar Baldwin) et ses deux légendes (Tornike Shengelia, Giorgi Shermadini), l’adversaire des Bleus ce dimanche (7 septembre, 14h15) avance avec un basket de demi-terrain où le post-up est roi, et un entourage moins connu mais solide.
Un Big 3, deux légendes et un coach d’expérience : qui compose l’effectif de la Géorgie, adversaire des Bleus en 1/8e

Goga Bitadze, Sandro Mamukelashvili et Toko Shengelia un trio très costaud pour la Géorgie

Crédit photo : FIBA

L’équipe de Géorgie arrive en huitième de finale (dimanche 7 septembre, 14h15, heure française) avec une identité claire : rythme contrôlé, jeu sur demi-terrain, beaucoup de post-ups et une hiérarchie assumée autour de ses cadres. Focus sur leur trajectoire depuis l’indépendance et sur les 12 hommes qui tenteront de faire déjouer l’équipe de France.

Une sélection qui a grandi à l’EuroBasket

D’indépendance à la scène européenne

Membre de la FIBA depuis 1992, la Géorgie a disputé son premier match officiel en 1995. Longtemps bloquée aux portes de l’Euro, elle a franchi un cap en 2011 (lors de l’extension du tournoi à 24 équipes), signant sa première participation et terminant 11e après un 2–3 au premier tour puis cinq défaites au second.

2013 : apprentissage douloureux

Qualifiée à nouveau, la Géorgie démarre par un succès net contre la Pologne (84–67) mais s’arrête sur quatre revers (1–4 global), son tournoi le moins productif en victoires à ce jour.

2015 : premier knockout et frisson à Lille

Troisième EuroBasket de rang et premier passage en phase à élimination directe. Après deux succès majeurs en fin de groupes (Macédoine 90–75 puis Croatie 71–58), la Géorgie chute d’un rien à Lille face à la Lituanie (81–85) en huitième de finale. Une borne fondatrice pour la génération actuelle.

2017 → 2022 : s’installer dans le paysage

Victorieuse de la Lituanie en ouverture en 2017 (79–77), la sélection boucle néanmoins à 2–3. Co-hôte en 2022, Tbilissi accueille le Groupe A, preuve de la place prise par le basket géorgien dans le pays.

Vers le mondial et au-delà

La constance s’explique par un noyau dur : Zaza Pachulia (figure tutélaire), l’ancien joueur de Dijon Viktor Sanikidze (désormais député du parti conservateur en plus d’être président de la Fédération de basketball géorgienne), Manuchar Markoishvili, Tornike Shengelia, Giorgi Tsintsadze (ex-Gravelines, Rouen) et Giorgi Shermadini, relayés par une nouvelle garde déjà vue en NBA ou au plus haut niveau européen. S’il a rarement joué avec la sélection nationale, la Draft en cinquième position de Nikoloz Tskitishvili en 2002 a aussi contribué à la dynamique du basketball dans ce petit pays de 3,7 millions d’habitants dans le Caucase.

La hiérarchie 2025 : cinq têtes d’affiche et des rôles clairs

Goga Bitadze — Ancre du cercle et héritier de la filière Mega

Passé par le club laboratoire de son agence, Mega Basket (Serbie), Goga Bitadze (2,11 m, 26 ans) a gravi les étapes très tôt (premiers pas pros à VITA Tbilissi, plus jeune joueur de VTB à 16 ans), avant de s’imposer comme un prospect majeur en ABA. Prêté au Budućnost fin 2018, il y découvre l’EuroLeague avec fracas et décroche le trophée du meilleur jeune 2018-2019. Drafté en 2019 (n°18) par Indiana, il découvre la NBA dans un rôle classique de pivot protecteur de cercle : dissuasion, rebond défensif, finition proche du cercle. Arrivé au Magic d’Orlando en 2023, il gagne en régularité et reste, en sélection, le « point d’ancrage » pour installer le jeu poste bas et générer des fautes. Son vécu EuroLeague + NBA colle parfaitement au style national.

Sandro Mamukelashvili — Le grand fuyant, connecteur et créateur

Né à New York mais élevé à Tbilissi, passé par Biella puis la Montverde Academy (où Zaza Pachulia devient un mentor), Sandro Mamukelashvili (2,11 m, 26 ans) s’est révélé à Seton Hall (Big East Co-Player of the Year 2021). Drafté en 2021 (n°54) puis débuts à Milwaukee, il s’illustre en Summer League (First Team 2022) avant de prendre de l’ampleur à San Antonio. En 2025, il signe aux Toronto Raptors. Son profil d’intérieur fuyant – shoot, passe sur main-à-main, attaque des close-outs – en fait le liant idéal des post-ups de Toko/Shermadini et des coupes des extérieurs. Chez les Bleus, sa polyvalence forcera des choix : switcher (et offrir le post-up) ou rester traditionnel (et s’exposer à son tir/passe).

Sandro Mamukelashvili est l'un des leaders de l'équipe nationale de Géorgie
Sandro Mamukelashvili est l’un des leaders de l’équipe nationale de Géorgie

L’Américain naturalisé

Kamar Baldwin — Créateur de fin de possession

Arrière scoreur passé par Butler (Big East First Team en 2020), Kamar Baldwin (1,85 m, 27 ans) a bâti sa carrière pro en Europe (Turquie, Allemagne, G-League, Italie) jusqu’au Bayern Munich en EuroLeague. Naturalisation actée, il apporte à la Géorgie ce qui lui manquait parfois sur les campagnes précédentes : un gestionnaire de fin de possession capable de marquer sur pull-up à mi-distance, de créer l’écart sur pick-and-roll et de punir quand les aides plongent sur les post-ups. Dans le plan de jeu géorgien, il est le « débloqueur » quand le tempo est très bas et l’horloge rouge.

Le shooteur maison

Duda Sanadze — Le spacing vital

Membre de la sélection depuis 2013, globe-trotter récemment vu à Al-Nasr DubaiDuda Sanadze (1,96 m, 33 ans) est la pièce de spacing : environ 4,6 tirs à 3 points pour plus de 39 % de réussite. Sa valeur est contextuelle : elle explose lorsque les forces gravitationnelles de Shengelia/Shermadini/Bitadze compriment la défense. Sanadze vit de la discipline des Bleus : une seule aide trop profonde côté fort et il sanctionne. Attendre ses écrans, le forcer à dribbler main faible et « top-lock » (empêcher les prises d’écran) ses sorties seront des leviers tricolores.

Duda Sanadze est le shooteur de la Géorgie
Duda Sanadze est le shooteur de la Géorgie (photo : FIBA)

Les deux légendes

Tornike « Toko » Shengelia — Le couteau suisse de l’EuroLeague

Passé par Valence, Charleroi, la NBA (Brooklyn puis Chicago), Tornike ‘Toko’ Shengelia (2,06 m, 33 ans) a été son apogée à Baskonia où il intègre le cinq idéal de l’EuroLeague en 2018, Toko Shengelia a traversé les années au plus haut niveau (une parenthèse au CSKA stoppée en 2022, un titre en EuroCup en 2022 à Virtus Bologne, puis une signature récemment au FC Barcelone en 2025). Post 4 « total » : jeu dos au cercle très technique, short-roll avec passe, tir mi-distance, agressivité au rebond offensif. En sélection, il est le hub : touche beaucoup de ballons au coude, dicte les angles d’aide et crée les renversements qui révèlent Sanadze/Mamukelashvili.

Giorgi Shermadini — L’art de sealer, l’efficacité clinique

Monument de l’école géorgienne du poste 5, Giorgi Shermadini (2,17 m, 36 ans) a roulé sa bosse chez les géants du Vieux Continent (Panathinaïkos, Maccabi, Olympiakos) avant de devenir une référence d’efficacité à Tenerife (MVP de Liga Endesa en 2021). Son jeu : jeu poste bas, ouverture d’angles parfaits, finitions main droite comme main gauche, lecture de la ligne de fond, et une science pour provoquer les fautes. Dans un match lent, chaque deep seal peut valoir de l’or (2 points + faute, rotations forcées, rythme cassé). Pour la France : il s’agirait de passer au trois quarts devant, voire totalement et proposer des prises à deux précoces plutôt que tardives – sinon, c’est panier + faute. De l’autre côté du terrain, il pourra être visé sur la défense pick and roll même s’il convient de rappeler qu’il joue relativement peu dans cet Euro (14 minutes en moyenne).

Comment leurs trajectoires façonnent le jeu géorgien

ADN collectif

  • Bitadze/Shermadini : l’assurance « post-up + lancers » et la dissuasion défensive.

  • Shengelia : le métronome qui lit et punit les choix défensifs.

  • Mamukelashvili : la souplesse moderne qui empêche de « fermer » la peinture sans le payer dehors.

  • Baldwin : la bougie d’allumage quand la possession s’enlise.

  • Sanadze : la sanction d’une défense regroupée pour bloquer le secteur intérieur.

Impact concret pour le huitième

  • Si la France accélère et coupe l’installation des postes bas, la Géorgie perd son confort.

  • Si le match descend sous 70 possessions, leurs fondamentaux de demi-terrain et la gestion de Baldwin deviennent une équation plus piégeuse.

Et autour d’eux : profondeur ciblée

  • Beka Burjanadze : intérieur-stretch passé par l’ACB, désormais à Grenade (où évolue Jonathan Rousselle) ; cousin de Zaza Pachulia. 4,2 points et 3 rebonds en 18 minutes en poule.

  • Rati Andronikashvili : combo guard énergique, vu en Espagne mais aussi pour le club local du VEF Riga. Utilisé entre 11 et 21 minutes sur les cinq matches de poule.

  • George Korsantia : intérieur passé par Caen (NM1) en 2020-2021. N’a joué qu’à deux reprises en poule, dont 16 minutes contre la Grèce (8 points et 6 rebonds).

  • Giorgi Ochkhikidze, Kakhaber Jintcharadze, Aleksandre Phevadze : rôle réduit, voire DNP selon scénario.

Le coach : Aleksandar Džikić, continuité et science du demi-terrain

De l’école du Partizan à la NBA, avant de revenir en Europe

Passé par la filière jeunes du Partizan dès 1991, Aleksandar Džikić a gravi les échelons jusqu’au banc pro comme assistant, avant une parenthèse marquante en NBA auprès de Dwane Casey à Minnesota (2005–2007) – l’un des tout premiers assistants européens installés dans un staff NBA. De retour en Europe, il enchaîne des postes majeurs : coach à l’Union Olimpija, du Lietuvos Rytas, Partizan, puis surtout Krka Novo Mesto (titres nationaux et EuroChallenge remporté en 2011). Au Budućnost Podgorica, il remporte la Ligue adriatique en 2018, offrant à la formation monténégrine un retour en EuroLeague la saison suivante. Plus récemment, il conduit l’Hapoel Jerusalem à la Coupe d’Israël 2023 (coach de l’année) avant d’être nommé sélectionneur de la Géorgie le 4 janvier 2024.

Son empreinte : hiérarchie forte, post-ups et lecture des espaces

Džikić revendique un basket de contrôle : tempo ralenti, exploitation méthodique du poste bas et du short-roll, usage intensif des écrans pour créer des switches favorables. Cette philosophie colle à la sélection géorgienne actuelle : Shermadini et Bitadze pour sealer et punir près du cercle, Shengelia comme relai au coude de la raquette, Mamukelashvili pour apporter du spacing et accentuer l’avantage avec des extra-passes, Baldwin pour finir de fin de possession, Sanadze pour sanctionner les défenses regroupées. Le résultat : une hiérarchie claire, un nombre de balles perdues contrôlées, et des possessions allongées qui testent la discipline défensive adverse.

Aleksandar Džikić
Aleksandar Džikić est le sélectionneur de la Géorgie depuis début 2024 (photo : FIBA)

Ce que cela change pour France – Géorgie

Face aux Bleus, on peut s’attendre à des séquences répétées de post-ups (Shengelia/Shermadini), à des variations de spacing avec Mamukelashvili sur main-à-main, et à des fins de possession confiées à Baldwin. Côté France, la clé sera d’empêcher l’installation de l’attaque géorgienne : pression sur la balle et la première passe, prises à deux précoces sur le poste bas (puis rotations courtes) et course systématique pour sortir le match du registre préféré de Džikić. Une fois la rencontre descendue sous les 70 possessions, la Géorgie est exactement là où son coach veut l’amener.

Management et détails

Džikić fonctionne avec une rotation resserrée, des rôles précis et une tolérance limitée aux erreurs de lecture. Ses équipes protègent le rebond défensif pour éviter le jeu de transition adverse et « grattent » des points sur touches et remises ligne de fond, points souvent négligés mais cruciaux dans des matchs à faible nombre de possessions.

Image Gabriel Pantel-Jouve
Gabriel Pantel-Jouve est le fondateur et rédacteur en chef de BeBasket, qu’il anime depuis 2010 (sous le nom de Catch & Shoot). Passé par l’Ecole Publique de Journaliste de Tours, puis deux universités en Amérique du Nord, il a pu développer son expertise sur le basket français, de la Ligue Nationale aux divisions amateurs, durant ces 20 dernières années. En parallèle, il est aussi engagé dans le développement de clubs du côté de Montpellier.
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Commentaires


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drefui
Merci BB on est au taquet pour le match. Allez les bleus !
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