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ITW Moussa Diabaté et son refus de l’équipe de France : « C’était une décision business, pour mon futur »

Équipe de France - Pré-sélectionné pour l'EuroBasket, Moussa Diabaté avait été coupé du Groupe France puis rappelé pour pallier la blessure de Vincent Poirier, ce qu'il avait refusé afin de se préparer pour sa saison NBA. Quelques mois plus tard, nous avons pu revenir avec lui sur cet épisode.
ITW Moussa Diabaté et son refus de l’équipe de France : « C’était une décision business, pour mon futur »

Diabaté avait été coupé du groupe France le 8 août, avec Frank Ntilikina et Ousmane Dieng

Crédit photo : Guillaume Poumarède

Moussa Diabaté (2,08 m, 23 ans) est désormais un joueur installé en NBA, qui a fait sa place depuis sa sélection en 43e de la Draft 2022. Il arrive sur cette nouvelle saison sans avoir à s’inquiéter sur l’instabilité de son contrat, puisqu’il a enfin signé sur trois ans l’année dernière chez les Hornets. Pas suffisant pour lui obtenir une place de titulaire sur ce début de saison. Mais suffisant pour obtenir sa vingtaine de minutes à chaque match, et dépasser les 10 points et 7 rebonds de moyenne. Le tout dans une équipe des Charlotte Hornets actuellement… troisième de l’Est.

Juste avant leur match en déplacement du côté de Washington ce dimanche (victoire 113-139 des Hornets, avec un double-double de Diabaté, 12 points et 10 rebonds), nous avons pu interviewer Moussa Diabaté, pour parler entre autres de l’équipe de France.

PROFIL JOUEUR
Poste(s): Pivot
Taille: 208 cm
Âge: 23 ans (21/01/2002)

Nationalités:

drapeau-france-carre.jpg
Stats 2025-2026 / NBA
PTS
10,3
#147
REB
7
#56
PD
0,3
#307

Moussa, comment te sens-tu sur ce début de saison NBA, et quel est l’état d’esprit de l’équipe ?

Ça va, on est positifs. On a une très bonne énergie, vraiment différente de l’année dernière. On a une autre mentalité. Donc voilà, très excité pour la suite, là ce n’est que le début.

C’est ta 4e année en NBA, ta 2e aux Hornets. Tu sens que ta voix a plus d’importance dans le vestiaire ? Tu n’es pas encore un vétéran, mais dans une jeune équipe comme ça, presque…

C’est sûr. En plus après l’année dernière c’est bon, je pense que les gens me font confiance maintenant. Ils voient le boulot, ils voient le taff abattu. C’est sûr qu’ils ont plus confiance en moi. Mais après, ce n’est que le début.

« J’ai toujours eu un sens du rebond »

À quel point c’est important pour toi d’être une “star dans ton rôle” ? Tu as fait ta place en NBA grâce à tes qualités au rebond offensif, ou dans ton énergie défensive…

Sur le coup, c’est vraiment parce que Charlotte avait besoin de ça quand je suis arrivé. J’ai juste essayé de combler les besoins de l’équipe, et c’est ce qu’ils voulaient de moi. C’est vraiment là que c’est devenu ma spécialité, et après c’est resté. Mais j’ai toujours eu un sens du rebond en soi.

Quelle est ta relation avec Tidjane Salaün ? Il a dû beaucoup se référer à toi quand il est arrivé, c’était plus facile d’être avec un Français. Et avec les autres joueurs français en NBA ?

Tidjane c’est mon gars, c’est mon gars. Je le kiffe. Très sérieux, il écoute et c’est un gros travailleur. Et surtout il est ambitieux. C’est tout ce qu’on peut demander de lui en vrai. Il est jeune, vraiment talentueux, énormément de potentiel. Donc de mon côté rien à dire, je l’adore Tidjane… Les autres français ? Ça va, ils ont l’air cool. Maintenant je connais Alex Sarr, Bilal Coulibaly, Guerschon Yabusele, tous ces gars. Je parle souvent avec Guerschon. Je les connais maintenant parce qu’on a joué en équipe de France. Ce sont des très bons gars. Je n’ai pas de soucis avec qui que ce soit.

Est-ce que ton parcours aux États-Unis (parti à 14 ans, au collège, puis au lycée, puis en académie et en NCAA) a influé sur ta manière d’être ? Tu dirais que tu as plus une mentalité américaine que française aujourd’hui ?

J’ai vraiment un parcours atypique, c’est sûr. Dans le sens où je suis parti vraiment tôt de France. Et je sais que quand je suis parti il y avait énormément de regards de travers. Mais j’ai toujours cru en moi, j’ai toujours su ce que je voulais faire. Je n’ai pas forcément la mentalité américaine, je pense que c’est juste ma mentalité à moi. Je l’ai toujours eue. Ça vient de comment j’ai grandi, de ma vie. Ça m’a forgé, et fait ce que je suis maintenant. Mais je ne pourrai pas dire s’il y a des différences entre les deux pays à ce niveau.

« Ce sera un honneur si les Bleus me rappellent »

Pour parler de cet été, peux-tu raconter le déroulé de ton refus de retourner dans la sélection française pour l’EuroBasket, quelques jours après avoir été coupé ?

Il ne s’est rien passé de spécial en vrai. Je pense juste qu’ils ont pris une décision, et moi j’ai aussi pris la mienne. Il n’y avait pas d’histoire d’égo. C’était plutôt une décision business de mon côté. Je voyais une situation dans laquelle je n’étais pas sûr d’aller vraiment pouvoir jouer avec l’équipe de France. Même quand j’ai reçu la nouvelle de la blessure de Vincent Poirier, je n’en étais pas sûr. Je me suis dis que je voulais mettre la priorité sur mon été individuel, et me préparer le plus possible pour la saison NBA. Il n’y a aucune rancœur avec l’équipe de France, ce sera toujours un honneur s’ils me rappellent. C’était juste une décision business, purement pour mon futur de basketteur, pour ma carrière. C’est tout.

Les réactions des fans français qui ne comprenaient pas ta décision et la critiquaient t’ont touché ?

Touché ? Mais non jamais [il rigole]… C’est rien ça. C’est la vie, des gens vont accepter, d’autres ne vont pas accepter. Mais moi, jamais quelqu’un ne me touchera. Pas avec ce genre de messages. C’est rien, vraiment. Je les ai vus, je les regardais avec mes potes, ça me faisait rigoler en vrai. Chacun va faire son opinion, mais ils ne savent pas ce qu’il se passe. Mais de là à me toucher ? Non non.

Comment as-tu utilisé ce temps pendant l’EuroBasket, quel genre de préparation as-tu fait ?

Une préparation physique pour vraiment me muscler, au niveau basket j’ai travaillé sur mon toucher de balle. C’est un été quoi, tu travailles sur tout ce dont tu as besoin de travailler. Mais l’équipe de France m’a aussi énormément aidé dans ma compréhension du jeu. Avec le spacing qui est beaucoup plus fermé en Europe, j’ai progressé sur mes lectures de jeu.

« Bien sûr que j’aurais pu apporter à l’équipe de France »

Tu as suivi l’EuroBasket ? Tu penses que tu aurais pu apporter quelque chose à cette équipe ?

Oui, malheureusement ça ne s’est pas fini comme on le voulait. Je pense qu’on avait un très bon groupe. Mais je pense que les années qui viennent vont vraiment montrer tout le talent qu’on a en France, les jeunes générations. Bien sûr je pense que j’aurais pu apporter à cette équipe. Après j’ai toujours eu ce feeling là depuis le début. Mais après des choix sont faits, et c’est la vie. Il faut avancer.

Tu gardes toujours ce rêve de l’équipe de France ?

Bien sûr. S’ils me rappellent, ça sera toujours un honneur. J’en ai beaucoup rêvé petit, je regardais les TP (Tony Parker), Boris Diaw… J’ai aussi joué avec les U16 et U18, donc j’ai toujours eu l’équipe de France sur mon radar. C’est toujours un honneur de porter ce maillot. J’ai envie de jouer avec cette équipe, j’ai pour ambition de le faire et de gagner avec eux.

 

L’avis de son coach Charles Lee : les « super-pouvoirs » de Diabaté

« Pour les jeunes joueurs, ça peut être dur d’accepter un rôle. Je dois beaucoup de mérite à Moussa pour ça. Il a eu la bonne mentalité de vouloir s’ajuster aux besoins de l’équipe, et a pris son rôle à bras-le-corps. Mais on commence à voir une évolution, certaines capacités apparaître des deux côtés du terrain.

L’année dernière, son super-pouvoir défensif était de pouvoir switcher sur n’importe qui. Cette année, il a toujours ce super-pouvoir, mais l’a fait évoluer. Il est plus à l’aise en défense de pick-and-roll, dans sa communication défensive, dans ses lectures… Je suis très impressionné par ça. Et en attaque, son super-pouvoir était sa capacité à prendre des rebonds offensifs. Il le fait toujours à un très haut niveau, mais maintenant il arrive aussi à attaquer le panier, à marquer dans la raquette, il est meilleur aux lancers…

Je suis très heureux pour lui, parce que c’est quelqu’un qui prend les choses très à cœur, pour son équipe comme pour lui. Et j’adore les gars comme ça. »

Propos recueillis à Washington,

Image Tom Compayrot
Tom Compayrot a rejoint BeBasket en novembre 2023, où il suit de près l’actualité de la NBA. Curieux et rigoureux, il s’intéresse autant aux stars qu’aux rôles clés dans l’ombre, avec l’envie de raconter ce qui fait vibrer la ligue au quotidien. Récemment, il s’est rendu aux Etats-Unis pour couvrir la Draft NBA 2025 sur place et nous faire vivre cet événement majeur de l’intérieur.

Commentaires


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chorale58
Plus JAMAIS lui !
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flavor_flav
pendez le!
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fussoire38
Cela me laisse perplexe, pour lui tout est normal, c'est comme si il avait décliné une invitation pour aller au restau.
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headband_dri
Des déclas très politiques, on sent qu'il ne veut pas hypothéquer son avenir en EDF... tout en ne mettant pas la priorité dessus !
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thegachette
C'est ni le premier, ni le dernier à refuser une sélection en bleu. Fournier, Gobert, plein d'autres avant n'ont pas voulu venir, eux ont le droit de prioriser leur club, mais pas lui. Avec son statut en NBA, on peut comprendre qu'il veuille assurer sa place, voir respecter les demandes de son club... Bref, il s'impose et montre qu'il a sa place il reviendra... Par contre il a raté une belle opportunité de montrer de belles choses, et de marquer des points dans l'esprit du staff. Les prochaines années la concurrence sera plus féroce...
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glidos
Le fric avant l'honneur... Boycott NBA ! Boycott NBA Europe !
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riri4076
ce qui est incompréhensible et qui laisse quand même traspirer de l'égo(peu-être de son entoruage plus que lui je n'en sais rien), c'est qu'il a accepté de venir. C'est là que ce n'est pas logique. ça veut dire qu'il aurait pu partir de son propre chef? si encore il avait refusé d'entrée... il y a quelque chose "dans le business" qui a changé? La prochaine fois il partira en cours d'été? Bref compliqué à comprendre
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