Jean-Aimé Toupane : « Si on veut percer ce plafond de verre… »

Les Bleues de Jean-Aimé Toupane se sont qualifiées pour les demi-finales de l’Euro
« Ça va mieux », souffle Jean-Aimé Toupane en débarquant en conférence de presse. « Ça va toujours mieux après une victoire ! » Le sélectionneur s’est exprimé sur la qualification de l’équipe de France pour la demi-finale de l’EuroBasket féminin (83-61 contre la Lituanie).
Jean-Aimé, on a vu une équipe de France qui avait envie de marcher physiquement sur la Lituanie en première mi-temps…
On a les atouts pour faire cela grâce aux profils de nos joueuses, ce serait dommage de ne pas les utiliser. Tout le monde a compris cette démarche et s’inscrit dedans. Au plus haut niveau, dans tous les sports, on ne peut pas exister sans cette intensité. Il y a évidemment d’autres aspects dans le jeu mais c’est un ingrédient indispensable. Si on n’a pas cette intensité, on peut rester à la maison…
Mais ce niveau d’engagement en première mi-temps vous a-t-il surpris ?
Non, parce qu’on travaille dessus depuis pas mal d’années. On a un préparateur physique, Fabrice Serrano, qui fait un excellent travail. Il y a aussi les sparring-partners garçons (U18 de l’INSEP et d’Orléans) qui nous ont beaucoup aidé. Il y a toute une stratégie derrière pour faire une très bonne équipe, même s’il n’y a pas beaucoup d’expérience. La volonté et l’engagement sont là, et l’état d’esprit surtout, qui fait le reste. Je pense que les filles ont compris, j’espère que ça va continuer. Si on veut percer ce plafond de verre (pas de titre depuis 16 ans), ce sont des choses indispensables pour la réussite.
D’autant plus que cette agressivité a été accompagnée d’une réussite quasiment irrationnelle dans le premier quart-temps : 13/15 aux tirs, dont 9/11 à 3-points…
Je ne sais pas si notre adresse était vraiment irrationnelle… Quand les filles mettent dedans, on dit que c’est irrationnel mais je n’en sais rien… Moi, je suis dans les faits et je vois qu’elles mettent dedans. Elles travaillent, elles sont en confiance et elles prouvent, même si certains pensent le contraire, que l’on peut attaquer en défendant fort. J’espère aussi que les gens auront compris. On a la chance d’avoir des filles avec des profils assez
Pensez-vous, comme Iliana Rupert, que cette équipe a le petit truc en plus que les précédentes n’avaient pas ?
Je n’en sais rien. La vérité d’aujourd’hui n’est pas celle de demain. Mais j’espère vraiment que c’est le cas. On rejoue un match dans 2 jours, j’espère qu’on aura les mêmes réflexes et la même volonté de bien faire.
C’est une neuvième demi-finale consécutive pour l’équipe de France…
C’était un objectif intermédiaire, mais on veut plus. Cette constance prouve aussi le travail global mis en place par la DTN depuis tant d’années. La fédération œuvre pour les clubs et la formation. Il y a une vraie volonté de faire progresser notre sport dans un environnement très concurrentiel. Ces résultats-là, comme ceux des équipes de France jeunes, n’arrivent pas par hasard. Je me réjouis de faire partie de cette aventure parce que les joueuses nous le rendent bien sportivement et humainement.
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