Les Bleues impressionnent contre la Lituanie et joueront une neuvième demi-finale européenne d’affilée !

L’équipe de France affrontera l’Espagne ou la République tchèque en demi-finale
Alors que les dernières secondes de la première mi-temps s’égrenaient, Pauline Astier s’est remise en surpression défensive, à défendre la montée de balle lituanienne comme si sa vie en dépendait, alors que le score était déjà bien confortable (54-31). Et la pauvre Laura Miskiniene n’a plus su quoi faire du ballon, incapable de franchir la ligne médiane, se retrouvant les fesses par terre et laissant filer la future meneuse de Prague vers le lay-up le plus facile de sa quinzaine grecque.
Une conclusion symbolique d’une première période proche de la perfection, où les Bleues ont décidé de sortir le rouleau compresseur, loin des entames parfois hésitantes de la semaine dernière face à la Turquie et la Grèce. Il y eut, évidemment, une adresse quasiment irréelle, avec un hallucinant 9/11 à 3-points dans les dix premières minutes (35-14). Mais surtout cette intensité défensive caractéristique, couplée à la domination physique, qui a rapidement fait exploser les Baltes, sans solution et coupables de 13 balles perdues en première mi-temps (25 au total). Ainsi, à la pause, le billet pour les demi-finales était déjà dans la poche (56-31, pour un score final de 83-61).
« On n’a pas le choix :
sinon, c’est Aimé qui gueule, Aimé qui n’est pas content ! »
« On n’a pas le choix que de maintenir ce niveau d’exigence », clame la capitaine Valériane Ayayi, à propos de cette agressivité permanente. « Sinon, c’est sur le banc direct et Aimé (Toupane) qui crie, Aimé qui gueule, Aimé qui n’est pas content. Et nous, on a aussi envie de continuer comme ça car on a la preuve que ça fonctionne. » Une méthode certes parfois difficile à assimiler aux prémices de l’ère Toupane (« On le regardait avec des grands yeux à se dire qu’il nous en demandait un peu trop », sourit Iliana Rupert, mais qui a mené les Bleues à un point d’un titre olympique l’an dernier, et qui leur a grandement permis de se faciliter un quart de finale qui aurait pu être très piégeux.
« Il faut leur faire mal : c’est ce qu’on se répète tout le temps », renchérit Romane Bernies, toujours en panne offensive (0 point à 0/5) mais joueuse symbole de cette mentalité, capable de faire dérailler une attaque adverse dès la remontée de balle. « Le discours est le même depuis le début : cette intensité est un ingrédient qui n’est pas négociable pour nous. »
Un petit truc en plus ?
Évidemment, et c’est humain, elle a légèrement baissé en cours de deuxième mi-temps, avec un 0-7 qui n’a pas plu à Jean-Aimé Toupane (de 59-31 à 59-38). L’adresse a d’ailleurs complètement cessé d’être pétaradante au bout d’un quart-temps (9/11 dans les 10 premières minutes, 10/23 au final). Mais dans l’ensemble, la copie rendue est particulièrement propre et sérieuse. « On a rapidement rectifié le tir », plaide Romane Bernies. « Après, il faut faire attention : il ne faudra pas que ça arrive trop longtemps en demi-finale. »
Un dernier carré que les Bleues vont fréquenter pour la neuvième fois d’affilée depuis 2009, après trois éliminations consécutives en quart de finale entre 2003 et 2007. Une formidable constance qu’il conviendrait d’auréoler d’un deuxième titre, sur la période, dimanche soir au Pirée… « On sait qu’on a toujours performé dans les derniers EuroBasket mais il a toujours manqué un petit quelque chose », acquiesce Iliana Rupert. « J’espère qu’on est l’équipe qui a ce petit truc en plus. En tout cas, nous en sommes persuadées ! »
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À Athènes,







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