L’échec des Bleus, éliminés dès les 1/8e de finale de l’EuroBasket par la Géorgie !

La détresse des Bleus, sortis dès les 1/8e de finale de l’EuroBasket par la Géorgie
Au moins, Frédéric Fauthoux fera des économies cette fois… En 2014, alors tout juste sacré à l’EuroBasket U16 dans un rôle d’assistant-coach, le sélectionneur avait donné un petit billet à chacun des douze joueurs pour qu’ils aillent se faire plaisir dans le centre-ville de Riga après leur titre. Un butin dépensé par les champions d’Europe au… McDonald’s !
Onze ans plus tard, les bonnes ondes lettones ont disparu. Il n’y aura pas de récidive. Encore moins de folie, ou de soirée balte. Ou alors seulement pour noyer l’immense désillusion d’une élimination prématurée, dès les 1/8e de finale de l’EuroBasket, qui voit les Bleus éjectés du Top 8 continental pour la deuxième fois seulement sur les douze dernières éditions.
Si l’on voulait voir le positif, ce qui nécessite une sacrée dose d’optimisme dans ces instants-là, on pourra remonter jusqu’à la première conférence de presse de l’été. Frédéric Fauthoux avait déclaré que « l’expérience ne s’achète pas, elle se construit. » Eh bien voilà, on dira que c’est fait.
Jeunesse et forfaits,
deux facteurs majeurs…
Encore frais et novices à ce stade international, les jeunes loups tricolores ont payé pour voir ce qu’était le très haut niveau international. Peut-être grandiront-ils dans l’approche émotionnelle d’une rencontre couperet. Peut-être ne reproduiront-ils pas cette entame de match en dilettante, indigne d’un 1/8e de finale de championnat d’Europe, si éloignée de la mentalité de « kaïras » qui avait fait leur succès l’an dernier.
Cela vaut également pour le staff, dont on peut, par exemple, parier qu’il ne partira plus en compétition internationale avec seulement quatre intérieurs. Frédéric Fauthoux a certes évoqué un « risque mesuré et posé », qu’il n’aurait d’ailleurs certainement pas fait sans le refus de Moussa Diabaté de revenir suite au forfait tardif de Vincent Poirier.

D’ailleurs, sans la blessure précoce d’Alexandre Sarr, on ne serait certainement pas en train de ressasser ce risque, finalement payé au prix fort. « Cela reste du sport et il a manqué un brin de chance », soupire l’entraîneur de la JL Bourg, qui a effectivement perdu gros avec les différents forfaits. Sans même évoquer la cascade de forfaits antérieure à la préparation (Wembanyama, Gobert, Lessort, Fournier), les défections successives de Vincent Poirier, Matthew Strazel et Alexandre Sarr ont fini de faire s’effondrer le château de cartes.
23 tirs de plus pour les Bleus !
Reste que même à 11, ou à 10 puisque Nadir Hifi n’a pas joué, même loin du groupe initialement espéré, les Bleus auraient dû battre la Géorgie. « Tout le monde dans le vestiaire pense qu’on n’aurait pas dû perdre ce match », reconnaît Sylvain Francisco. Quand on regarde les statistiques, c’est on ne peut plus vrai : les Bleus ont shooté 23 tirs de plus, ont régulièrement trouvé des positions ouvertes et n’ont perdu que 7 ballons ! Et pourtant…
Après, pas besoin d’être titulaire du DEJEPS pour voir ce qui a fait défaut à l’équipe de France : de l’adresse à 3-points. Maladroits pendant toute la première phase à Katowice (31,2%), les Bleus ont réussi le triste exploit de faire encore pire dès leur arrivée à Riga : 6/36 derrière la ligne majorée, soit un triste pourcentage de 16,7%, rédhibitoire face à une équipe qui a elle dépassée les 50% (10/18).

De quoi faire le beurre de la Géorgie qui ne pouvait pas vraiment espérer un autre scénario que celui-ci : avec leur armée de babars à l’intérieurs, les hommes d’Aleksandar Dzikic ont fermé la raquette et ont laissé moult shoots ouverts aux Bleus. Qui n’ont jamais réussi à sanctionner, ouvrant les portes d’un Top 8 historique pour la nation du Caucase, située aux confins du continent.
Objectif 2027
C’était bien la peine de se réjouir de voir le tableau s’ouvrir samedi avec l’élimination de la Serbie pour subir le même sort dès le lendemain, mais on dira que cet EuroBasket restera dans la thématique de l’été français, assez décevant à tous les niveaux (zéro médaille chez les A, zéro médailles pour le 3×3, zéro titre au global, seulement trois podiums chez les jeunes). Et le passé nous a déjà prouvé qu’une telle sortie de route pouvait être bénéfique : dans un contexte similaire, avec une équipe rajeunie, le fiasco de l’EuroBasket 2017 avait donné naissance deux ans plus tard à une formidable Coupe du Monde en Chine.
D’ailleurs, avec l’ancien système FIBA, les Bleus seraient déjà hors course pour le Mondial 2027 au Qatar. Cette fois, pas besoin de s’inquiéter, la lumière brille toujours, moins éclatante certes qu’en août 2024. Dans moins de trois mois, face à la Belgique, une nouvelle aventure démarrera en qualifications, afin d’espérer voir Frédéric Fauthoux sortir un petit billet le 12 septembre 2027 à Doha. Même si cela lui aurait certainement coûté moins cher à Riga…
À Riga,


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