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ITW Maxence Lemoine – Yannis Allard : « Les gens ont été très durs avec les équipes de France jeunes, c’était un été d’apprentissage »

Équipe de France U18 - Désormais coéquipiers au Stade Rochelais, Maxence Lemoine et Yannis Allard sont revenus une dernière fois avant de commencer leur saison sur leur aventure commune de l'été à l'Euro U18, et la défaite en finale. L'occasion aussi d'analyser le bilan global des équipes de France cet été.
ITW Maxence Lemoine – Yannis Allard : « Les gens ont été très durs avec les équipes de France jeunes, c’était un été d’apprentissage »

Yannis Allard et Maxence Lemoine nous ont accordés une interview

Crédit photo : Stade Rochelais Basket

Semaine de reprise pour le Stade Rochelais. À quelques jours de la journée d’ouverture d’ÉLITE 2 en déplacement à Rouen, les joueurs charentais doublent la dose d’entraînement pour être prêts. Relégués cette saison, leur volonté est au minimum d’atteindre les playoffs. Un effectif alliant expérience et jeunesse a été monté en conséquence.

Dans la deuxième catégorie, on retrouve les deux prospects de la génération 2007 Maxence Lemoine (1,88 m, 18 ans) et Yannis Allard (2,00 m, 18 ans), de retour ensemble après leur aventure estivale lors de l’Euro U18. Déjà écarté de la compétition cet été à cause d’une commotion cérébrale (mais tout de même présent à Belgrade pour soutenir ses coéquipiers), Allard va aussi rater les 3 ou 4 premiers matchs de ce début de saison, cette fois à cause d’une entorse à la cheville. Un mois et demi après la fin de l’Euro et leur défaite cruelle en finale contre l’Espagne, après un entraînement à Gaston Neveur, nous avons pu revenir avec les deux jeunes joueurs sur cette aventure qui a marqué à vie tout ce groupe, à l’image de la coach Élise Prodhomme.

Maxence, Yannis, comment s’est passée la transition entre la fin de l’Euro et le début de préparation avec La Rochelle ? Tout s’est fait en quelques jours…

Lemoine : Même pas. On est revenus de l’Euro le lundi matin après la finale, moi le soir j’étais déjà ici dans mon appartement. Tout ça s’est passé très vite. C’est vrai qu’au début c’était un peu compliqué avec la défaite, puis de quitter tout le staff et les coéquipiers. Mais je me suis dit qu’on arrivait dans un nouvel environnement donc que ça allait vite passer.

« L’Euro, la meilleure aventure humaine et sportive »

Vous repensez à cette finale un peu ? Mentalement, comment avez-vous réussi à tourner la page ?

Lemoine : La finale, j’essaye de ne pas trop y penser, parce que ça m’énerve à chaque fois que j’y pense [sourires].

Allard : Ce n’était pas évident, forcément. On avait un groupe qui pouvait aller très très loin. Je pense que tout le monde, joueurs et staff, humainement parlant on ne pourra jamais trouver mieux comme équipe. On a vraiment tissé des liens forts, on est tous devenus fraternels. Mais on essaye de passer à autre chose, c’est comme ça c’est la vie. Il faut se remettre de nos erreurs, c’est derrière nous maintenant donc on va avancer.

Yannis, c’est cet esprit de groupe qui t’avais poussé à venir à Belgrade supporter tes coéquipiers, même si tu ne pouvais pas jouer ?

Oui, j’ai eu une commotion cérébrale lors du dernier match de préparation. J’ai beaucoup hésité, je me suis dit que d’un côté ça allait me faire chier de revenir pour ne pas jouer. Puis j’ai eu de longues discussions avec Élise [Prodhomme] et le staff. Ils voulaient que je vienne parce que j’étais une personne importante dans l’équipe, j’étais pratiquement le capitaine, même si c’était Isaac Guedegbe le vrai. J’étais une des personnes qui parlait le plus sur le terrain et en dehors. J’ai hésité, j’en ai parlé avec mes parents, et puis je me suis dit que je ne pouvais pas laisser mes coéquipiers comme ça. J’ai regardé les phases de groupe de chez moi, et puis je suis arrivé en huitièmes face à la Bulgarie.

Vous gardez quand même des sentiments positifs de cet Euro ? Ça reste quand même une médaille d’argent, c’est ce qu’il faut retenir ?

Lemoine : Bien sûr. Comme il a dit, c’est la meilleure aventure humaine et sportive que j’ai vécu. De très très loin. C’était vraiment quelque chose de magique. Déjà c’était notre première médaille d’argent, après le bronze en U16 et la déception en U17. Ça fait 3 ans qu’on fait les équipes de France ensemble, c’est un peu les mêmes personnes qui reviennent chaque été. On commence à devenir des frères. Cet été était vraiment spécial, c’est le mot. Même si on a perdu contre l’Espagne, je reste persuadé aujourd’hui qu’on était une meilleure équipe qu’eux. On les a tapés deux fois en préparation, on a dominé pendant toute la finale. Et même au niveau du groupe on avait une meilleure cohésion, ça se sentait sur le terrain.

On était comme des frères, dès que l’un de nous était un peu dans le mal, on était là pour l’encourager. Dès qu’il y avait des actions positives, tout le banc se levait, on ne faisait que s’encourager. Dans le match contre la Bulgarie on a connu des difficultés, mais on a su rester solide et gagner le match. Le même match l’année passée, je ne suis pas sûr qu’on le gagne. Il y a tellement de choses positives à retenir, beaucoup plus que de négatives. C’était juste magique.

Un groupe U18 soudé, illustré par la présence malgré tout de 2 joueurs blessés (photo : FIBA)

Le staff a joué un gros rôle dans cette cohésion ? C’est un staff plutôt habitué à coacher des équipes féminines, la coach est une femme, ce qui n’était jamais arrivé en équipe de France masculine… Avaient-ils une vision différente de tout ce que vous avez connu avant ?

Lemoine : Ce n’était pas différent. Élise, je jouais contre elle en Espoirs, donc j’avais déjà un aperçu de sa manière de coacher. Franchement, chapeau à elle. Avoir réussi à nous amener en finale, à perdre au buzzer… C’est vraiment grandiose ce qu’elle a fait, elle a montré à tout le monde que ça pouvait être une grande coach. C’est la première femme coach d’une équipe de France masculine, et elle a apporté la plus belle médaille de l’été. Elle a fait quelque chose de grandiose.

Le reste du staff aussi, chapeau à Romain [Leroy, assistant coach], même s’il est un peu plus dur. Pour l’avoir connu à la SIG, c’est vraiment quelqu’un de bien. À première vue on ne dirait pas parce qu’il ne sourit pas trop [sourire], mais il faut apprendre à la connaître. Personnellement, il a parfois été dur avec moi, il me disait les choses franchement. Mais il n’a toujours voulu que mon bien, pour me pousser au plus haut niveau. C’est lui qui m’a repris sur quelques comportements cet été. Des fois, je peux être dur avec mes coéquipiers comme je suis dur avec moi-même. Il m’a dit de faire attention sur ça. J’ai beaucoup parlé avec lui, il m’aidait pour savoir comment jouer à la fois pour moi et pour les autres, comment aider l’équipe avec mon scoring. C’est vraiment grâce à lui que j’ai réussi à performer, c’était un super appui. Fabien [Frydryszak, assistant coach] aussi, sur tout le côté humain, les valeurs et principes de l’équipe, les objectifs… Il était un peu plus dans la psychologie, il était là pour nous booster quand on était dans le mal. J’ai beaucoup discuté avec lui.

« On était tous en pleurs »

Quel était leur discours dans les vestiaires après la défaite ? Vous y êtes restés quasiment une heure…

Lemoine : C’était vraiment compliqué, on était tous en pleurs. Les joueurs, Élise, même Romain je ne l’avais jamais vu comme ça. Élise a réussi à trouver des mots forts, touchants. Elle a dit que c’était la meilleure aventure humaine et basket de toute sa vie. C’était pareil pour les joueurs, parce qu’après chaque joueur a un peu pris la parole pour dire ce qu’il a ressenti sur cette aventure. Ça a été un moment touchant mais aussi très compliqué, parce que tu vois ta coach et tes coéquipiers pleurer. Tu sais que l’aventure est terminée, que c’était notre dernier match ensemble. Ça m’a vraiment fait quelque chose. Mais on en retiendra que du positif. Cette équipe était vraiment spéciale, on espère un jour pouvoir la recréer, peut-être à l’Euro U20, on verra.

Allard : Ce moment, je l’ai vécu à la fois comme un membre du staff et comme un joueur. En soi, je faisais partie de l’équipe mais sans y être. J’ai vécu pratiquement toute la compétition comme un membre du staff. Je donnais de la voix sur le banc. Mais oui après la défaite, c’est toujours difficile de voir la compétition se terminer sur un mauvais résultat. Même si c’est un grand mot, aujourd’hui on voit que l’argent était finalement une belle médaille. Sur la fin, j’ai trouvé que tout le monde a respecté ce qu’il avait à faire. Tu le ressentais dans le groupe, dans l’énergie sur et en dehors du terrain. Tu voyais que tout le monde était là pour se soutenir.

Un moment qui m’a marqué, c’est Isaac Guedegbe qui reste dans le tunnel alors que tout le monde  était dans le vestiaire. Il n’avait pas envie de rentrer, parce qu’il n’était pas bien mais que c’est le capitaine, donc il a une responsabilité. Je suis allé le voir, je lui ai dit qu’il avait fait un superbe Euro pour sa première compétition internationale, que j’étais extrêmement fier de lui. Prendre le rôle du capitaine, ce n’est jamais facile. Après ça s’est fini là-dessus, mais je n’en garde que du positif.

Élise Prodhomme [au centre], Romain Leroy et Fabien Frydryszak [à gauche], le trio magique du staff, déjà champion d’Europe U20 avec les filles
Il y a des enseignements que vous avez envie de tirer de cet Euro pour le reste de votre carrière, des valeurs, des principes ?

Allard : Pour parler des valeurs, il faut appeler Fabien, je vais vous donner le numéro si vous voulez [rires]. Grâce à tout ce qu’il a mis en place depuis le premier jour et jusqu’au dernier, on est allés jusqu’en haut.

Lemoine : On ne dirait pas, on le voit sur le banc, il est avec sa tablette, il ne parle pas trop. Mais je peux vous dire que tout le travail qu’il a produit depuis le début de la prépa, c’est fou. Il a créé les « temps d’équipe ». Ça pouvait être un jeu, un diapo pour parler des valeurs de l’équipe. Il y en avait 5, celles qui représentaient le plus le groupe. On mettait beaucoup de mots sur nos objectifs, on travaillait sur chaque mot, on donnait des définitions, on devait expliquer chaque concept. Et du coup mettre des mots sur tout ça, ça nous a aidés à aller tout en haut, parce que chacun savait ce qu’il avait à faire sur le terrain et en dehors. Si je dois tirer des enseignements, le mot engagement était central dans notre équipe, comme l’intensité. Mais aussi le respect, pour soi-même et les autres. Et ça, ça crée une famille, un peu notre deuxième famille. Ça a marché pour nous, donc je ne vois pas pourquoi ça marcherait pas dans une autre équipe.

« Tout le monde fait tout un plat de cet été pour rien »

Vous avez suivi les résultats des autres équipes de France ?

Lemoine : Bien sûr, vu que notre compétition était tard, on a pu en voir beaucoup pendant notre prépa. Les U20, personnellement, j’ai regardé presque tous les matchs parce qu’il y avait mon coéquipier Illan Pietrus dans l’équipe. Je suis très content pour eux qu’ils aient décroché le bronze, même si je pense qu’ils auraient pu aller plus loin. On a aussi regardé les U19 garçons pendant notre premier stage. On était très déçus pour eux, ça nous a fait penser à nous l’année d’avant, on a un peu fait les mêmes erreurs. Je ne leur en veux pas d’avoir eu un résultat décevant, ça va les aider pour la suite de leur carrière. Je pense qu’ils vont réussir à se relever l’année prochaine en U20. On a aussi regardé les U18 filles, qui ont décroché le bronze en perdant contre l’Espagne. On a regardé à peu près toutes les équipes, et bien sûr on est fiers d’avoir rapporté la meilleure médaille.

Allard : Je pense que les gens sont durs. Le peuple, les fans, les commentateurs, ont été extrêmement durs avec les équipes de France. Ils disent que c’est un été décevant, je ne pense pas. Je pense que c’est un été d’apprentissage pour tout le monde. C’est une nouvelle ère qui se lance, comme on voit chez les adultes. Dans notre cas, c’était la première fois qu’une femme coachait une équipe de France masculine, et elle arrive à avoir la médaille d’argent. Pour moi, ce n’est pas un été nul, c’est un été d’apprentissage. Tout le monde a appris à jouer ensemble, et va apprendre de ses échecs. Je pense que l’été prochain il y aura beaucoup plus de médailles, que ça soit filles ou garçons. L’été n’a pas été riche en médaille d’or, mais ce n’est pas pour ça qu’il est raté. Tout le monde en fait tout un plat pour rien.

Lemoine : C’est comme ça, il y a des étés où on gagnera, d’autres non. Si je dois rebondir sur ce qu’il dit, je ne pense pas non plus que c’est un été décevant. La France, on est un pays très prometteur, avec beaucoup de talents, beaucoup de joueurs en NBA. Donc quand tu vois la France dans une compétition, tu t’attends à un gros résultat. Mais on revient quand même avec deux médailles de bronze et une d’argent, c’est peut-être un peu en-dessous, mais c’est une année d’apprentissage. Si on prend les U19 filles, elles ont failli gagner contre les États-Unis en quarts. Si elles ne tombent pas sur elles, je pense qu’elles vont en finale. Les U18 filles perdent contre l’Espagne, qui reste une grande équipe. Nous aussi. Les tirages, on ne peut rien y faire. C’est comme ça. Je pense que l’année prochaine on reviendra plus fort, avec de plus belles médailles et des beaux titres. J’en suis sûr. Il y a une nouvelle ère qui arrive, il y a un avenir très prometteur devant nous.

Même si la déception et la tristesse étaient évidentes après le coup de sifflet final, cette médaille d’argent reste la meilleure pour une équipe de France cet été (photo : FIBA)

Vous ramenez la meilleure médaille française de l’été, est-ce que c’est cette cohésion de groupe et les valeurs insufflées par le staff qui ont fait la différence ?

Lemoine : Il y a eu ça, et aussi la rage qu’on avait de l’année dernière, d’avoir perdu en huitièmes de la Coupe du monde U17. On a tous attendu un an, on en a beaucoup parlé. Élise et le staff ont été très justes, ils nous ont dit que c’était du passé et qu’il fallait oublier. Mais qu’il fallait garder cette rage pour la mettre sur le terrain. Yannis, Cameron [Houindo], Hugo [Yimga-Moukouri], Jahel [Trefle]… Tous ceux qui étaient là l’été précédent, on avait vraiment cette envie de faire un gros résultat cette année. Il y a eu ça, et puis évidemment tout ce que le staff a mis en place. Et nous aussi les joueurs, on a montré qu’on a évolué, que ce soit dans notre basket ou dans la mentalité.

On a réussi à transformer cette rage en quelque chose de plus fort. On a créé une nouvelle histoire pour notre génération, il y avait beaucoup de nouveaux dans l’équipe. Isaac a été incroyable, je suis vraiment fier de lui, il méritait au moins d’être pré-sélectionné dans les équipes U16 et U17. Bastien [Grasshoff] aussi qui a été incroyable. Tom [Audry] a eu un petit rôle, mais dès qu’il rentrait, il était performant. Meissa [Faye], qui avait raté les deux premières compétitions, a aussi performé. C’est une nouvelle ère, une nouvelle page qui s’ouvre. Je suis très fier de l’équipe, qu’on ait rapporté la plus belle médaille française de l’été.

Allard : Je pense aussi que le fait d’avoir perdu Gabriel Veras en prépa, moi dans le dernier match contre l’Espagne, puis Adam [Atamna] pendant la compet’… Ça nous a mis un coup au moral. Mais il y avait cet esprit de famille, donc si un membre de la famille n’est pas là, on va tout faire pour le remplacer et se battre pour lui. Le fait d’avoir perdu des éléments importants de l’équipe, ça a rendu l’équipe encore plus soudée, on avait encore plus la niaque et l’envie de rapporter le meilleur résultat possible, pour eux. Même si dès le début on voulait être champions d’Europe, là on s’est dit qu’on était obligés de le faire. Même si on n’a pas réussi, je pense qu’on a rendu fiers beaucoup de gens. Et eux en premier.

Lemoine : On était 11 joueurs sur la feuille de match, mais au fond on était 15, 17, avec tous ceux qui étaient là depuis le début. Ils nous ont toujours poussé. Adam et Yannis étaient là sur place, c’est aussi grâce à leurs encouragements qu’on a pu aller si loin. Ils trouvaient les bons mots quand on avait des passages à vide. On laissait leurs maillots sur le banc pour montrer qu’ils étaient avec nous sur le terrain. Même s’ils ne pouvaient pas mouiller le maillot, leur maillot était là avec nous. On devait se donner à 1000% pour eux.

« La meilleure équipe de France que l’on puisse nous souhaiter,
c’est la A… »

Alors quand est-ce qu’on vous revoit en équipe de France ?

Lemoine : Ça sera pas l’été prochain normalement [pas de Coupe du monde U19]. Peut-être que certains seront surclassés en U20, on verra. Mais sinon dans deux ans, j’espère.

Allard : Je pense que la meilleure équipe de France qu’on puisse nous souhaiter, c’est la A [sourires]…

Lemoine : Évidemment qu’on y pense, avec la nouvelle ère qui se crée. Mais ce ne sont que les débuts, des nouveaux sont déjà arrivés cet été, mais ça va être à nous d’évoluer dans le monde professionnel. Et il se passera ce qui devra se passer. C’est un objectif, forcément.

Lemoine et Allard ont déjà joués leurs premiers matchs de préparation ensemble sous le maillot rochelais (photo : Stade Rochelais Basket)

À lire prochainement sur BeBasket :
l’interview individuelle de Maxence Lemoine

Propos recueillis à La Rochelle,

Image Tom Compayrot
Tom Compayrot a rejoint BeBasket en novembre 2023, où il suit de près l’actualité de la NBA. Curieux et rigoureux, il s’intéresse autant aux stars qu’aux rôles clés dans l’ombre, avec l’envie de raconter ce qui fait vibrer la ligue au quotidien. Récemment, il s’est rendu aux Etats-Unis pour couvrir la Draft NBA 2025 sur place et nous faire vivre cet événement majeur de l’intérieur.
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drefui
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