« On n’avait pas le choix » : la JL Bourg punit la JDA Dijon

Ricky Lindo et les Bressans ont survolé les débats face à la JDA Dijon
Cette fois, David Holston a fait ses 39 ans… Encore capable d’instants de grâce, comme la SIG Strasbourg peut en témoigner (35 d’évaluation en 22 minutes la semaine dernière), le lutin dijonnais est cette fois apparu dépassé sur le parquet d’Ékinox, égarant plusieurs ballons comme un benjamin, envoyant directement la balle dans les mains de Bressans qui n’en demandaient pas tant.
Il y a sûrement un juste milieu entre le niveau irréel de l’ex-MVP du week-end dernier et celui assez désolant de ce samedi, mais David Holston n’a finalement été que le baromètre, une nouvelle fois, de la JDA Dijon, d’autant plus dépendante de son génial lutin que Justin Bibbins était de nouveau absent. Mais avec ses 16 balles perdues dès la fin du troisième quart-temps (18 au total), l’équipe bourguignonne s’est tirée une balle dans le pied.
« On s’est fait tuer sur le rebond offensif »
D’autant plus que la JL Bourg, corrigée à Istanbul mercredi et restant sur trois défaites en quatre rencontres, avait très envie de se refaire la cerise après sa petite série un peu compliquée. Et les Burgiens ont mis une telle dimension athlétique qu’une équipe aussi faible aux rebonds que la JDA, bonnet d’âne de Betclic ÉLITE dans le domaine (26,8 rebonds par match, seule équipe en-dessous des 30), n’était tout simplement pas assez outillée pour résister (17 rebonds offensifs à 8 !).
« On s’est fait tuer sur le rebond offensif », pointe Quentin Losser. Difficile de lui donner tort, surtout avec 11 points sur seconde chance concédés dès le premier quart-temps aux locaux (29-15, 10e minute).
« Le staff n’est pas aveugle, on voit bien qu’on est faibles au rebond défensif », acquiesce Laurent Legname, un brin fataliste… « Mais le rebond, c’est à la fois une question d’envie et un geste technique. Quand on n’est pas capables de tenir ça, ça dénote d’un manque de combativité individuelle et d’envie collective. » Soit ce qui devrait être le minimum syndical pour tenter de compenser les carences originelles de cet effectif…

Si Mervyn Muamba a donné 12 minutes (3 points, 1 rebond et 1 interception) et Tom Audry fêté son contrat stagiaire par sa première apparition en Betclic ÉLITE (2 points et 2 passes décisives en 7 minutes), la JDA a fini par payer sa rotation réduite, sans même parler de ses récents déplacements interminables à travers les Balkans, de la Croatie au Kosovo, pour jouer une FIBA Europe Cup qui ne devient réellement intéressante qu’à partir du printemps. « On est à 8, sans notre poste 1 titulaire (Bibbins) et notre poste 4 (Narace) », a fini par concéder Laurent Legname. « À un moment, c’est sûr que ça devient trop difficile. »
La JL Bourg s’est rassurée
Dans ce contexte, le manque d’un poste 4 à la JL Bourg, qui n’est pas pressée pour recruter mais « ne s’interdit rien », ne s’est absolument pas vu. À l’image d’Adam Mokoka et Ricky Lindo, les avions de chasse burgiens ont allumé les réacteurs dès l’entame et ont survolé les débats, jusqu’à conférer 28 points d’avance à la Jeu (92-64, 35e minute). De quoi rassurer un effectif qui jouait gros ce samedi pour ne pas se laisser gagner par l’angoisse d’un début de crise…
« On n’avait pas le choix, il fallait prendre ce match-là pour ne pas tomber dans une spirale négative », admet aisément Frédéric Fauthoux. « Il y avait beaucoup d’enjeux comptables et psychologiques pour nous et on a livré une très bonne prestation dans l’ensemble. J’ai beaucoup aimé l’engagement dès le début. On n’a pas attendu et on s’est directement mis dans l’intensité qu’il fallait pour faire un match de très haut niveau. » À confirmer mardi face à Chemnitz en EuroCup, tandis que la JDA Dijon tentera de mettre les leçons burgiennes en application à Reggio Emilia pour entretenir son aventure européenne…
Les statistiques sont disponibles ici
À Bourg-en-Bresse,




























Commentaires