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ITW Hugo Yimga-Moukouri : « À Nanterre, il y a un projet pour m’amener à la Draft dans 2 ans »

Betclic ÉLITE - Interview avec Hugo Yimga-Moukouri, tout juste médaillé d'argent avec l'équipe de France U18, et surtout l'un des prospects les plus attendus au monde de la génération 2008. En sortie du Pôle France, il a signé pour trois saisons à Nanterre, avec un rôle attendu chez les pros dès sa première année.
ITW Hugo Yimga-Moukouri : « À Nanterre, il y a un projet pour m’amener à la Draft dans 2 ans »

Yimga-Moukouri lors de sa présentation à Nanterre avec Frédéric Donnadieu, Président du club

Crédit photo : Arthur Puybertier

En plein EuroBasket U18, à Belgrade, Hugo Yimga-Moukouri (2,04 m, 17 ans) a pris le temps de nous répondre sur la compétition mais aussi son avenir et ses ambitions. Le jeune ailier, U17 surclassé parmi les U18 (nés en 2007), a terminé troisième meilleur marqueur de l’équipe avec 10 points et 5 rebonds de moyenne d’une compétition que les Français était à deux doigts de gagner, jusqu’à ce tir victorieux à la dernière seconde de l’Espagne. Une dernière action sur laquelle nous ne sommes pas revenus, l’entretien ayant précédé la finale. Mais le futur joueur de Nanterre a pu nous en dire plus sur ses projets d’avenir, objectifs et inspiration.

PROFIL JOUEUR
Poste(s): Ailier
Taille: 204 cm
Âge: 17 ans (03/07/2008)

Nationalités:

drapeau-france-carre.jpg
Stats 2025-2026 / EuroBasket U18
PTS
10,4
#44
REB
5,4
#24
PD
1,1
#96

Hugo, cette équipe de France U18 montre une super attitude sur le parquet et depuis le banc, surtout en vous encourageant les uns les autres en défense. Ça montre qu’il y a une bonne ambiance dans ce groupe ?

Franchement, notre identité n°1, c’est l’enthousiasme. C’est ça qui nous fait avancer chaque jour. Que ça soit sur le parquet, en dehors, dans les vestiaires… On est toujours enthousiastes. On est tous ensemble et c’est ça qui fait notre force. Si on garde ça même dans les moments difficiles, je pense que rien ne peut nous arrêter.

Y a-t-il un esprit de revanche de votre génération par rapport à la Coupe du monde U17 l’été dernier ? [La France avait terminé à la 9e place]

Clairement. On est arrivés avec de nouvelles intentions. Encore une fois, les échecs nous font grandir, et je pense qu’on a appris de ça. On a rien oublié, même la médaille de bronze en U16. On sait pourquoi on est arrivés ici, on sait ce qu’il faut faire pour éviter de revivre ce genre de choses. On est bien partis pour et on va continuer sur cette lancée.

Yimga-Moukouri, particulièrement affecté après la perte de la finale, se voit remettre la médaille d’argent (crédit photo : FIBA)

Sur le plan individuel, qu’est ce que ça représenterait pour toi de disputer ta première finale internationale ?

C’est un énorme objectif. On ne sait jamais ce qui peut se passer dans le futur. Ça peut être ma dernière campagne en équipe de France, je peux avoir des problèmes de santé… On sait jamais. Donc je voudrais vraiment le faire cette année. À certaines personnes, ça ne leur arrive qu’une fois dans leur vie. C’est un objectif pour moi et pour nous tous. Quand on a tous le même objectif commun, qu’on met tous les choses en place pour y arriver, on va s’arracher pour ça.

Pour toi, est-ce que ça signifie davantage se fondre dans le collectif ? Tu marques moins de points que sur tes campagnes précédentes [15 de moyenne en U16 et U17]…

C’est vrai que mon rôle est différent. Mais c’est un rôle dont ont besoin le staff, mes coéquipiers, l’équipe. Je veux respecter ça. Je veux apporter ce dont l’équipe a besoin, c’est la priorité, avant n’importe quelle individualité. Je pense que c’est en acceptant tous nos rôles qu’on va réussir à avancer, pour l’instant c’est ce qui ce fonctionne.

As-tu toujours eu cette mentalité en équipe de France, ou as-tu aussi eu parfois envie de te montrer individuellement ?

Je prends de l’âge, donc il y a des choses que je comprends plus maintenant. Et puis chaque staff est différent. Les plans de jeu ne sont pas les mêmes, ni les rôles pour les joueurs. Donc ça dépend.

On sait que ces compétitions sont très scrutées dans le monde du basket, par exemple il y a beaucoup de scouts NBA ici à Belgrade. Tu es un des top prospects de la génération 2008 donc forcément plus observé que les autres. Est-ce que tu y penses, ça te met une pression ?

La pression c’est un privilège, j’adore ça. Les regards extérieurs, c’est quelque chose que j’aime. Je m’en nourris. Et puis au final, ça reste du basket-ball. Ce que je fais tous les jours c’est jouer au meilleur sport du monde, le basket. Je prends du plaisir, même si ça ne se voit peut-être pas sur mon visage quand je joue [rires].

Pour parler de la suite, tu retourneras à Nanterre à la rentrée [il y a joué une saison en U15]. Qu’est ce qui a motivé ce choix ?

Le projet est super intéressant. Déjà faire venir un coach comme Julien Mahé, ça a beaucoup joué. Quand tu regardes ce qu’il a fait avec certaines jeunes, c’est remarquable. J’ai demandé l’avis de Nolan [Traoré], qui a joué avec lui à Saint-Quentin. Il a la réputation d’être un coach très dur sur les détails et sur la défense, et moi j’ai besoin de ça. Je n’aime pas forcément ça, mais je sais que pour plus tard j’en ai besoin. C’est quelque chose que je dois apprendre pour arriver là où je veux arriver. Il y a aussi un projet très intéressant pour m’amener à la Draft dans deux ans.

L’aspect scolaire aussi, j’ai le Bac l’année prochaine. C’est très important pour moi, ma famille et mes proches. Tout comme l’aspect familial. Vu que c’est à côté de chez moi, je serai plus proche de ma famille. Et enfin la ferveur. Les supporters de Nanterre, c’est quelque chose [rires].

En tout cas, tu as fait le choix de rester en France, ce qui n’est pas le cas de tous les prospects français… As-tu eu des offres de l’étranger ?

Il y en avait oui. Mais je n’ai pas cherché à savoir qui était intéressé. Je voulais rester en France, c’était la priorité. J’ai eu des belles propositions en France. Et quand on voit des joueurs comme [Victor] Wembanyama ou [Zaccharie] Risacher qui se sont fait drafter très haut en sortant du championnat français, je ne voyais pas pourquoi moi je devrais partir. Pour moi, ils n’ont rien de plus que moi, donc il fallait que je reste aussi en France.

Quelles sont tes attentes pour ta première saison en Betclic ÉLITE ? À quoi tu t’attends comme changements par rapport à la NM1 ?

Je m’attends à un gros changement niveau QI basket. C’est aussi pour ça que je voulais travailler avec Julien Mahé, vu que c’est un coach qui fait très attention aux détails, et je pense que c’est important en Betclic ÉLITE. Physiquement aussi ça va être totalement différent, ça va courir plus vite, sauter plus haut. Sinon au niveau des attentes, au niveau collectif je veux clairement faire les playoffs. Je les ai beaucoup regardés cette année, et c’est comme une finale d’Euro, ça fait rêver. Je veux apporter ce que je sais faire à l’équipe, dans tous les aspects du jeu, et tout donner pour les fans.

Vers quel profil de joueur aimerais-tu te diriger dans ta carrière ?

Je veux me diriger vers un profil de two-way player, qui peut attaquer comme il peut défendre. Je veux être polyvalent en attaque, scorer sur les trois niveaux : shooter, driver, passer la balle. Mon shoot est encore un peu irrégulier [32,8% à 3-points en 2024/25 en NM1], mais je travaille dessus. Et défendre et prendre des rebonds derrière. Un joueur qui peut aider dans tous les aspects du jeu, pour moi ce sont les meilleurs joueurs.

Yimga-Moukouri aura passé 3 saisons au Pôle France (crédit photo : Flavien Portat)

Tu regardes la NBA ? Quels joueurs t’inspirent ?

J’ai toujours regardé la NBA. Quand je vois des joueurs comme LeBron [James], comme Kawhi [Leonard]… Ce sont ces joueurs-là qui m’inspirent. Je veux aussi prendre des choses chez Luka Doncic par exemple. Mais cette année je n’avais pas l’abonnement League Pass [rires], donc j’ai regardé plus d’EuroLeague que de NBA. Si je dois donner un joueur d’EuroLeague qui m’inspire, c’est Nigel Hayes-Davis. J’aime beaucoup ce joueur, avec son jeu sans ballon, son QI basket, sa sérénité. Je trouve ça admirable, il dégage une sorte d’aura.

Quelles sont tes ambitions de joueur ?

Il y a la Draft qui va arriver très vite. Je veux arriver en NBA en étant drafté au top de celle-ci, c’est vraiment mon objectif. Je ne regarde pas les mock drafts, mais j’en entends parler parce qu’on me les montre. Ça fait toujours plaisir. Mais je sais que ça ne veut rien dire, il peut se passer beaucoup de choses en deux ans. Et puis au long-terme, je veux être le meilleur joueur de basket de cette planète.

Connais-tu les prospects de ta génération 2008 ?

Bien sûr, j’en ai beaucoup vu l’année dernière. Forcément, si tu veux arriver au top de la Draft, il faut connaître ses concurrents. Je regarde beaucoup ce qu’ils font.

Et chez les Français, qui a une chance d’être drafté dans deux ans selon toi ?

Il y a Cameron Houindo déjà, Matthys Mahop aussi. Je vais dire Junior Elouma aussi, un très beau potentiel, qui a le profil pour y arriver. Pourquoi pas Meissa Faye, Adam Atamna ou Jahel Trèfle s’ils attendent un an de plus. Je pense qu’ils peuvent tous avoir leur chance.

Yimga-Moukouri et Houindo se connaissent depuis longtemps

Quel rôle à Nanterre en Betclic ÉLITE ?

« Hugo était extrêmement courtisé par la plupart des clubs pros, avec des offres importantes. Son retour n’a en rien été automatique. Sa signature a été longue, et méritée, ce qui est normal vu sa saison... Il vient pour jouer avec les pros, et personne d’autre [pas en Espoirs donc, ndlr] expliquait le Président de Nanterre Frédéric Donnadieu en juin.

« Sa signature est importante, il évoluera sur le poste 3 et aura des responsabilités. Nous voulons lui offrir un cadre collectif qui l’aidera dans sa progression individuelle…Travailler avec des jeunes me tient à cœur, mais il faut bien les choisir. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il y a eu un sacré consensus sur Hugo. Je l’ai découvert il y a quelques mois, sur et en dehors du terrain. C’est un garçon avec des valeurs, un bon mec, qui a envie de bosser. Je suis heureux de travailler avec un si haut potentiel » renchérissait Julien Mahé.

Image Tom Compayrot
Tom Compayrot a rejoint BeBasket en novembre 2023, où il suit de près l’actualité de la NBA. Curieux et rigoureux, il s’intéresse autant aux stars qu’aux rôles clés dans l’ombre, avec l’envie de raconter ce qui fait vibrer la ligue au quotidien. Récemment, il s’est rendu aux Etats-Unis pour couvrir la Draft NBA 2025 sur place et nous faire vivre cet événement majeur de l’intérieur.
T-shirt offcourt

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thegachette
Je pensais qu'il jouerait en poste 4. Ca sera un sacré gabarit pour le poste 3... Bonne idée de s'inspirer des joueurs qui ont été haut drafté... Rester en pro A pour aller en NBA semble encore être la meilleure voie pour nos jeunes...
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sworn
Quand on fait la liste des joueurs français ayant eu un impact en NBA, c'est clairement la meilleure voie ! On se rend souvent compte, qu'en championnat de France, les jeunes qui ont le niveau jouent, et ceux qui ne l'ont pas forcément vont ailleurs et ça ne les mène pas toujours à bon port.
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