« Le bronze, ce n’est pas rien » : les Bleues en quête de consolation lors de la petite finale

L’équipe de France ne veut pas conclure l’EuroBasket sur une image cauchemar
Sur les coups de 16h30 ce samedi, il a fallu retourner sur les lieux du désastre. S’entraîner sur les lattes du Stade de la Paix et de l’Amitié, là où les Bleues ont laissé toutes leurs illusions s’envoler vendredi après-midi (défaite 64-65 contre l’Espagne)… Toutes, vraiment ? Il reste pourtant encore un petit quelque chose à jouer.
Certains visages marqués à la fin de l’entraînement tendent toutefois à prouver que non, le bronze ne sera pas l’or. Jean-Aimé Toupane a beau tenter de jouer les alchimistes, l’équipe de France ne pourra pas glaner mieux qu’une simple médaille de consolation, loin de son objectif initial.
« Dans le haut niveau, il faut savoir rebondir »
Depuis la désillusion espagnole, les heures ont été douloureuses. « On avait toutes un peu la gueule de bois », admet Marième Badiane, l’une des plus ostensiblement déçues samedi. « Mais dans le haut niveau, il faut savoir rebondir et passer à autre chose », lance Migna Touré. Alors les Bleues ont fait comme si…
Une séance vidéo, notamment centrée sur le jeu italien, une séance collective conclue par quelques sourires et un concours de tirs à 3-points, ainsi que la parole pour exorciser. « On a parlé ensemble », retrace la future joueuse de Brno. « On a eu des mots plutôt positifs. » Avec l’envie de voir devant, plutôt que ressasser les erreurs de vendredi. « Si on reste sur ce qui s’est passé contre l’Espagne, on ne va pas avancer. »
Pour cause, il y a encore un vrai enjeu ce dimanche. Pas celui espéré, certes, mais un potentiel neuvième podium européen d’affilée. « Le bronze, ce n’est pas rien en fait », tente Migna Touré. « Ça reste une médaille à décrocher pour récompenser toute une équipe, toute une campagne, toute une fédération. Elle aurait un vrai poids. »
Pour éviter le fiasco de la quatrième place
Et au-delà du palmarès, il y a le symbole. Une quatrième place serait un échec cuisant. A contrario, le bronze permettrait d’atténuer la douleur de la demi-finale, tout en entretenant une forme de culture du podium. « Cette constance est importante », plaide Jean-Aimé Toupane.
Ensuite, seulement, il sera temps d’analyser la faillite de vendredi et de se demander ce qui aurait pu être mieux fait : pourquoi s’être entêté à shooter autant à 3-points (5/30), pourquoi ne pas avoir tenté grand chose tactiquement, pourquoi avoir autant failli mentalement face à la remontée de la Roja… Et de se poser la vraie question : en l’état actuel des choses, la France serait-elle à sa juste place en terminant troisième ? On ne s’enlèvera pas de la tête qu’elle faisait partie des deux meilleures équipes du plateau, mais pour l’instant, faute de mieux, on se contentera effectivement du bronze…
Pour cela, il faudra maîtriser une équipe d’Italie peut-être plus investie émotionnellement dans cette petite finale. Privée de podium depuis 1995, la Nazionale voudra conclure en fanfare l’un des plus beaux EuroBasket de son histoire en ajoutant une quatrième ligne à son palmarès européen. Pour un bronze qui, là oui, aurait vraiment le goût d’or.
À Athènes,






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