Une saison historique pour l’AS Monaco… mais sans trophée : « Trois finales perdues, ce n’est pas ce qu’on voulait cette saison »

Matthew Strazel et Monaco ont perdu trois finales cette saison (Leaders Cup, EuroLeague et Betclic ELITE).
La saison 2024-2025 restera celle d’un paradoxe pour l’AS Monaco. Le club de la Principauté a tutoyé les sommets en EuroLeague, sans parvenir finalement à y planter son drapeau, alors qu’il n’a fait qu’effleurer les cimes dans l’Hexagone, ne parvenant pas à choper le moindre titre sur les trois opportunités à sa disposition. Ainsi, pour la deuxième fois en cinq ans (après 2022), la Roca Team est sevré de titre (l’EuroCup en 2021, le doublé Championnat – Coupe en 2023, un autre titre de champion de France en 2024).
« On est un club qui veut gagner des titres »
Battu en finale de l’EuroLeague par l’Olympiakos pour sa première présence à ce stade de la compétition, l’AS Monaco a également échoué cette saison en finale de la Leaders Cup, en demi-finales de la Coupe de France et enfin, à une victoire d’un troisième titre consécutif de champion de France.
Si Matthew Strazel n’avait « pas beaucoup de regrets » au sortir de l’épilogue des playoffs de Betclic ELITE, perdue 99 à 93 contre le Paris Basketball, le quadruple champion de France avait un avis beaucoup plus tranché au moment de tirer le bilan global de la saison monégasque. « Trois finales, trois finales perdues, on est un club qui veut gagner des titres. Je ne sais pas si on peut être fier », se questionnait-il en zone mixte, avant d’être beaucoup plus affirmatif. « Certes, le parcours est beau en EuroLeague mais on aurait du mieux gérer le reste. Trois finales perdues, ce n’est pas ce qu’on voulait cette saison. »
Voulant assouvir sa place sur l’échelle nationale tout en s’affirmant comme l’une des plus grosses cylindrées européennes, l’AS Monaco a finalement échoué dans cette quête cette saison, tant les titres ont leur importance. Même si Vassilis Spanoulis tenait à rappeler la belle performance monégasque sur le Vieux Continent cette saison, étant la première équipe du championnat de France à jouer une finale d’EuroLeague depuis… 1993 et le Limoges CSP. « On s’est battus, on a été confrontés à beaucoup de problèmes (en interne), on était si proches… Cette équipe a été en finale de l’EuroLeague, ce n’est pas rien pour le basket français », soulignait le Grec.
Les maux monégasques :
un recrutement raté, l’affaire autour de Mike James
Encore très bien armée en début de saison en ayant recruté de nouveaux noms ronflants l’été dernier pour atteindre ses objectifs, l’AS Monaco a peut-être justement pâti de son intersaison. Nick Calathes, souvent blessé, n’a jamais réellement trouvé sa place et son rythme sur le Rocher, tout comme son compatriote Georgios Papagiannis. Le retour de Furkan Korkmaz en Europe a été avorté au bout de quelques mois, le Turc étant trop longuement à court de forme et donc de niveau de jeu. Et la dernière recrue de la saison, Daniel Theis, productive dès son arrivée, a cependant été forfait pour la fin des playoffs de Betclic ELITE en raison d’un genou récalcitrant. Au final, ce sont les Français (Élie Okobo, Matthew Strazel, Mam’ Jaiteh) et les « historiques » de la Roca Team (Alpha Diallo, Jaron Blossomgame) qui ont porté l’équipe jusqu’au bout cette saison, avec en prime le retour du soldat Terry Tarpey.

Le remplacement de Sasa Obradovic sur le banc monégasque n’a également pas gommé les péchés mignons de Monaco, capable d’une irrégularité folle d’une rencontre à une autre. Enfin, l’affaire nébuleuse autour de la suspension de Mike James n’a rien arrangée. Le MVP des Finales 2024 n’a pas joué un seul match des playoffs et son avenir s’écrit désormais en pointillés en Principauté…
Passée à une victoire d’un premier titre en EuroLeague ainsi que d’un triplé dans le championnat de France, l’AS Monaco termine finalement sa saison 2024-2025 sans avoir garnie son armoire à trophée. « Perdre une finale, soit le fruit d’une année de travail, est le sentiment le plus décevant », disait Donatas Motiejunas l’an dernier à la même époque, avant que l’ASM ne « sauve » sa saison avec le titre de champion de France contre Paris, son bourreau en 2025. Cette saison, il n’y aura pas eu du tout de titre pour atténuer la peine monégasque…
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