Le Paris Basketball sacré champion de France pour la première fois : la remontada de l’AS Monaco annihilée !

Le champion de France 2025, au terme du cinquième et dernier match de la finale, promettait d’être exceptionnel, entre un potentiel premier titre de Betclic ELITE pour Paris ou l’aboutissement d’une remontada pour un triplé de l’AS Monaco. Indécis jusqu’au bout, cet épilogue de la saison 2024-2025 a tenu toutes ses promesses, avec une victoire revenue au club de la capitale au terme d’un money-time étouffant (99-93).

Né en 2018, le Paris Basketball n’était même pas l’ombre d’un projet quand la seule remontada de l’histoire de la Betclic ELITE – remonter un handicap de 2-0 – avait été réalisée par l’ASVEL (2016 contre la SIG Strasbourg). Ainsi, sans cette pensée négative en tête, Paris a fait fi de toute tension dans les dernières minutes de l’épilogue contre Monaco pour s’adjuger la victoire, bien aidé par son insaisissable duo depuis deux saisons, Nadir Hifi (16 points à 6/15 aux tirs) et T.J. Shorts (27 points à 10/19, 7 rebonds et 10 passes décisives).

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Paris s’est fait peur 

Le Paris Basketball était pourtant bien mal embarqué à la fin du 3e quart-temps, voyant poindre une 3e défaite d’affilée s’enchaîner face à l’AS Monaco, après avoir coulé de pareil façon au match 3. Car le club de la capitale filait pourtant droit vers son premier titre de champion de France en première période, semblant une nouvelle fois inarrêtable comme il l’avait été lors des deux premiers matchs de la série, en menant jusqu’à +17 (40-23). Mais depuis son dernier passage à l’Adidas Arena, l’ASM s’est ragaillardie en retournant sur son Rocher, à l’image de la confiance retrouvée de Jordan Loyd (17 points à 5/10 aux tirs). En mal d’adresse depuis le début de la série (4/15 à 3-points), le MVP des Finales 2023 a retrouvé son tir extérieur au meilleur des moments pour faire revenir la Roca Team à hauteur de Paris à la mi-temps (54-50).

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Enfin aux coudes aux coudes avec Paris pendant plus qu’un quart-temps du côté de Porte de La Chapelle, Monaco a même pris le contrôle des débats dans le troisième quart-temps, avec un Terry Tarpey déchaîné (16 points à 7/9, avec 7 rebonds et 3 interceptions) ainsi qu’un Elie Okobo aux responsabilités assumées (16 points à 7/18).

La faute technique de Matthew Strazel : tournant du match ? 

Mais dans une série où la frustration a été présente de part et d’autre à chaque rencontre, l’ASM a quelque peu perdu le fil de sa rencontre à partir de la 27e minute, et une faute technique (sévère) sifflée à Matthew Strazel, qui a tenu un regard et une attitude appuyés envers T.J. Shorts qui venait de commettre une faute sur lui. « Cette faute change la dynamique du match », pour son entraîneur Vassilis Spanoulis. « Dans une finale, à un tel niveau d’intensité, cela me paraît incroyable. À ce moment, Matthew et l’équipe jouaient bien et cela a changé le momentum. » Pourtant, même après le lancer de la technique, Monaco comptait encore six points d’avance (69-75), et même 8 avant l’entame du dernier quart-temps (73-81).

Le show Shorts – Hifi pour terrasser Monaco 

Mais c’est comme si toute la éecanique monégasque s’était grippée, alors qu’en face, T.J. Shorts, accompagné plus tard par Nadir Hifi, revêtait son plus beau costume de sauveur pour soigner sa dernière sortie sous les couleurs parisiennes. Les deux compères ont inscrit 14 des 17 derniers points de leur équipe, avec d’énormes tirs à 3-points notamment pour venir sceller le premier titre de champion de France de l’histoire du Paris Basketball. « La sensation est incroyable, de finir de cette façon avec mes coéquipiers », savourait le MVP des finales. « On a travaillé pour ça toute la saison. »

Plus adroit dans le money-time (8/24 à 3-points contre 13/34) et shootant deux fois plus de lancers francs que Monaco (25/34 contrre 10/16), le Paris Basketball a su aller chercher cet épilogue des finales de Betclic ELITE. La différence s’est également faite au niveau de la profondeur et de l’utilisation des effectifs entre la capitale et la principauté. Empêtré dans sa situation nébuleuse avec Mike James, reparti aux États-Unis pendant les finales, l’ASM a composé avec une rotation réduite, en raison de la fin de saison de Daniel Theis, de la non-utilisation de Donatas Motiejunas et de la blessure en cours d’épilogue de Jaron Blossomgame. Seulement neuf joueurs ont été utilisés par Vassilis Spanoulis lors du match 5, dont quatre minutes de jeu pour l’ailier blessé ainsi que Petr Cornelie, quand Tiago Splitter a pu s’appuyer sur onze marqueurs différents.

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24 juin 2025

Lilian Bordron

De la Pro B au titre de champion de France en sept ans 

En l’espace de sept ans, le Paris Basketball a ainsi cassé les étapes les unes après les autres, jusqu’au graal, ce titre de champion de France 2025. Passant de la Halle Carpentier et sa dizaine de spectateurs en Pro B à ce trophée national décroché dans son Adidas Arena flambant neuve, le club de la capitale a avancé à vitesse grand V, mais en cochant chaque objectif sur sa route, comme la Leaders Cup en 2024, l’EuroCup quelques mois plus tard, ainsi que Coupe de France en 2025. Après avoir également impressionné tout son monde sur la scène européenne, avec un quart de finale des playoffs d’EuroLeague pour sa première participation, le Paris Basketball a confirmé dans l’Hexagone en devenant la nouvelle superpuissance du championnat de France. Reste à voir si cela est parti pour durer, mais pour le moment, les Parisiens se contenteront de savourer la fin d’une belle épopée de deux saisons.

À l’Adidas Arena (Paris).