Jean-Aimé Toupane reste à la tête des Bleues : « Je ne vois pas comment un entraîneur vice-champion olympique ne serait plus en capacité de mener l’équipe »

Sous contrat jusqu’en 2028, Jean-Aimé Toupane reste sélectioneur de l’équipe de France
Si Frédéric Fauthoux a été confirmé à son poste de sélectionneur immédiatement après l’élimination en 1/8e de finale de l’EuroBasket, cela n’avait pas été le cas pour son homologue, Jean-Aimé Toupane, après la décevante quatrième place de l’équipe de France féminine à Athènes.
Confirmé trois semaines après l’Euro
Dans la foulée de la petite finale perdue des Bleues, le directeur technique national, Alain Contensoux, avait laissé la porte entrouverte à une remise en cause de l’avenir de Jean-Aimé Toupane, sous contrat avec la fédération jusqu’en 2028. « On prendra tous les aspects en considération », promettait-il d’abord, même si la suite de la réponse ne laissait guère de place au doute. « Je rappelle que Jean-Aimé est un entraîneur vice-champion olympique. Je trouve, moi, qu’il a fait du très bon travail mais on verra au calme toutes les décisions que l’on doit prendre, tout ce qu’on doit modifier et comment on doit s’adapter… »
Sans surprise, Jean-Aimé Toupane (67 ans) va bien conserver le statut de sélectionneur de l’équipe de France féminine. La réflexion fédérale a rapidement abouti et le président Jean-Pierre Hunckler nous a indiqué avoir conforté le Franco-Sénégalais à son poste.
« Il faut laisser les gens travailler dans la sérénité »
« On s’est vu trois semaines après l’EuroBasket et il savait déjà qu’il n’y avait pas de problèmes entre nous. Il fallait prendre le temps de se régénérer après un échec mais il ne fallait pas qu’il s’inquiète pour lui. Il faut surtout laisser les gens travailler dans la sérénité. Les postes de coachs sont complexes. Dans un évènement majeur comme celui-là, il y a des milliers de sélectionneurs en puissance. C’est ce qui nous demande de prendre encore plus de hauteur dans l’analyse. Si l’on se rend compte à un moment qu’il faut changer les choses, c’est mon rôle. Aujourd’hui, je n’ai pas ce sentiment, ni chez les filles, ni chez les garçons. »

Toujours présent à Riga afin de mener plusieurs réunions institutionnelles, le dirigeant roannais s’est également entretenu en visio ces derniers jours avec le sélectionneur, « ainsi qu’avec les filles disponibles, afin d’expliquer nos projets pour le basket féminin et dire que Jean-Aimé Toupane était confirmé dans son poste de coach. »
Nommé en octobre 2021, alors qu’il n’avait jamais officié dans le basket féminin, afin de briser la série de finales européennes perdues, Jean-Aimé Toupane n’a encore pas atteint l’objectif assigné, échouant même à deux reprises en demi-finales (contre la Belgique en 2023 et l’Espagne en 2025). Mais l’ancien bâtisseur du Stade Clermontois continue de surfer sur le crédit obtenu lors de la fabuleuse olympiade de Paris 2024, où ses Bleues avaient emmené les invincibles Américaines jusqu’en prolongation.
« On n’a peut-être pas eu la meilleure équipe possible à l’Euro »
« Je ne vois pas comment un entraîneur qui a été vice-champion olympique – quand même, il faut s’en rappeler ! -, ne serait d’un seul coup plus en capacité de mener l’équipe », clame Jean-Pierre Hunckler, qui pointe quelques motifs d’indulgence pour expliquer ce premier Euro sans médaille depuis 2007.
« Je ne me cache pas derrière cela mais il y a eu des circonstances… Nous pouvons être déçus car dans la continuité des Jeux Olympiques, on s’attendait à ce que notre équipe de France ait eu l’envie d’aller chercher cette médaille d’or européenne. Il y a eu des choix, que je respecte, qui font qu’on n’a peut-être pas eu la meilleure équipe possible. On a aussi vite oublié la blessure de Marine Fauthoux juste avant le départ… Il n’empêche que ça a permis à des jeunes de s’aguerrir et de prendre de l’expérience. Ça s’est joué à peu de choses et nous étions à un point d’une finale (défaite 64-65 en demi). Bien sûr qu’on aurait pu aller chercher la médaille de bronze à tout prix, car une médaille reste une médaille, mais je pense que les filles ont quand même fait le travail, malgré la déception. »
Alors que les Jeux Olympiques 2028 ont été érigés comme l’objectif majeur du staff de Jean-Aimé Toupane, l’équipe de France féminine devrait retrouver les terrains en mars prochain, à l’Astroballe (la confirmation est attendue la semaine prochaine), dans le cadre d’un tournoi de qualification à la Coupe du Monde 2026. Pour laquelle la FFBB espère, sans certitude pour l’instant, la présence des joueuses WNBA.
À Riga,


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