La FFBB reconnaît « un échec » et va se livrer à « une analyse sans concession », y compris sur l’avenir de Toupane

La FFBB reconnaît sans détour que l’Euro de l’équipe de France est « un échec »
En zone mixte du Stade de la Paix et de l’Amitié, l’ambiance était radicalement différente entre la limite censée séparer les joueuses des journalistes. D’un côté, des Italiennes qui repartaient dans l’autre sens, rayonnantes avec leur médaille de bronze, direction la conférence de presse afin d’arroser le coach. De l’autre, les mines défaites des pontes de la fédération française, le sélectionneur Jean-Aimé Toupane et son directeur technique national, Alain Contensoux.
« Une très grande déception pour le basket féminin français »
Devant les médias français, le DTN n’a pas cherché à rehausser le bilan de l’équipe de France, triste quatrième de cet EuroBasket, privée de médaille pour la première fois depuis 2007. « C’est un échec », a-t-il asséné. « En compétition internationale, les objectifs de la fédération sont toujours de viser le podium. Or, on n’y est pas… C’est une très grande déception pour le groupe, le staff, les joueuses, le basket féminin français. »
Toutefois, il n’était pas l’heure du bilan à chaud pour la fédération d’un président, Jean-Pierre Huncker, qui vivait là sa première compétition internationale. « On va être sur une analyse sans concession », a promis Alain Contensoux, indiquant que la FFBB allait Il va aussi falloir s’adapter à une nouvelle donne : on ne s’est peut-être pas assez bien adaptés à cette préparation étagée « prendre le temps, débriefer à froid et mettre en tout ce place tout qu’il faudra pour rebondir très vite ». On doit travailler pour trouver les raisons de ça.
« Peut-être qu’on ne s’est pas assez adapté… »
Parmi les premières raisons identifiées, cependant, « une préparation étagée » avec des dates d’arrivée graduées pour certaines des pensionnaires de WNBA, Janelle Salaün, Leila Lacan et Marième Badiane en l’occurrence. « Peut-être qu’on ne s’est pas assez adapté à cette nouvelle donne, ce ne sont plus les préparations que l’on a connu par le passé », reconnait déjà le directeur technique national.
En revanche, comme le sélectionneur, Alain Contensoux n’a pas souhaité évoquer les absentes, avec trois vice-championnes olympiques (Gabby Williams, Marine Johannes, Dominique Malonga) et Carla Leite retenues en WNBA. « On avait une très belle équipe, grâce au réservoir important du basket français. Je n’ai pas envie de parler des absentes, elles ne représentent pas une excuse. »
Un soutien pour Toupane, quand même
De nouveau très contesté par le grand public après une campagne olympique qui lui avait valu un répit d’un an, le sélectionneur Jean-Aimé Toupane se retrouve également forcément au cœur des interrogations. En 2021, il avait été embauché pour mettre fin à la terrible série de Valérie Garnier, qui avait perdu quatre finales européennes d’affilée. Lui n’a toujours pas réussi à atteindre cette finale, éliminé à deux reprises en demi-finale pour ses deux premiers EuroBasket.
« Cet échec », déjà authentifié comme tel par la FFBB, peut-il donc remettre en cause son avenir, alors qu’il a été prolongé jusqu’en 2028 ? « On prendra tous les aspects en considération », a d’abord répondu Alain Contensoux, avant une petite prise de position en faveur de son entraîneur. « Je rappelle que Jean-Aimé est un entraîneur vice-champion olympique. Je trouve, moi, qu’il a fait du très bon travail mais on verra au calme toutes les décisions que l’on doit prendre, tout ce qu’on doit modifier et comment on doit s’adapter… » Soit un non timide, même si la porte n’est pas fermée…
Au Pirée,
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