Qui sont les 10 joueuses françaises engagées en WNBA en 2025 ?

Carla Leite, Dominique Malonga et Marine Johannès.
Au commencement de l’exercice 2025 de WNBA, les Françaises sont au nombre de dix à être sous contrat, avec un top départ de la saison ce vendredi 16 mai. Focus sur chacune des joueuses, réparties dans cinq des quatorze franchises de la ligue américaine, aux objectifs bien divers.
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— WNBA (@WNBA) May 16, 2025
Dominique Malonga et Gabby Williams, rapprocher Seattle du sommet
Dominique Malonga (1,97 m, 19 ans) est sans aucun doute le principal objet de regard des observateurs français cette saison en WNBA. Numéro 2 de la dernière draft derrière Paige Bueckers, l’ancienne joueuse de l’ASVEL va découvrir la l’Association au Seattle Storm, auprès de sa compatriote Gabby Williams (1,80 m, 28 ans). Dans une équipe qui affiche le même visage que l’an dernier à l’exception de Jewell Loyd, la compétitivité devrait être de mise.
Dominique Malonga aura cependant le temps d’apprendre. Elle sera en confrontation directe à l’entraînement avec deux joueuses expérimentées, Ezi Magbegor et Nneka Ogwumike : idéal pour se faire au jeu rapide et intense de la WNBA. Bien que sur des postes similaires, la présence de telles joueuses dans l’effectif n’est pas un mal pour la rookie. Mieux, leurs profils peuvent être complémentaires. Magbegor, comme Malonga, peut défendre, mais aussi créer du danger à 3-points. Reste à voir comment la coach Noelle Quinn va utiliser la prodige tricolore, qui évoluera à Fenerbahçe à son retour en Europe.
Pour faciliter son adaptation, Dominique Malonga pourra cependant compter sur sa compatriote Gabby Williams. La Franco-Américaine retrouve le Storm, où son activité offensive et sa polyvalence défensive sont plus qu’appréciées. Elle apportait 10,3 points, 4 rebonds, 3,7 passes décisives et 1,7 interception l’an dernier à son équipe. Avec six saisons WNBA à son actif, elle est aussi la Française la plus expérimentée. Elle aura à nouveau un rôle clé, au sein d’un effectif qui cherchera à faire mieux qu’une élimination au premier tour l’an dernier.
Marine Johannès, en route pour le doublé new-yorkais ?
Favori des bookmakers en vue du titre, le champion New York Liberty avance encore avec sa flopée de stars, pour ne pas dire superstars, dans l’objectif de réaliser le back-to-back. Derrière Breanna Stewart, Sabrina Ionescu, Jonquel Jones ou encore Natasha Cloud, la Française Marine Johannes (1,78 m, 30 ans) aura son impact en sortie de banc. L’arrière tricolore est habituée aux actions clutch et spectaculaires, notamment son “shoot signature” : un tir à 3-points sur une jambe. Lors de son dernier passage avec le Liberty en 2023, Johannès donnait 7,2 points à 41,6% au tir et 37,8% à trois points, 1,5 rebond et 1,7 passe décisive en 18 minutes de moyenne. La native de Lisieux voudra cette fois participer au gain d’un titre.
Janelle Salaün, Carla Leite et Iliana Rupert, des Valkyries au petit trot
Une odeur de nouveauté flotte dans l’air de San Francisco ! La ville, qui héberge déjà les Warriors en NBA, a cette année de nouvelles guerrières à soutenir : les Golden State Valkyries ! Le vestiaire de Natalie Nakase aura l’accent français pour sa saison inaugurale. Fraîchement sacrée championne d’Italie et MVP de la finale avec Schio, Janelle Salaün (1,88 m, 23 ans) est une rookie déjà référencée en Europe. Avec 14,3 points, 5,9 rebonds et 2,3 passes décisives de moyenne en Euroleague cette saison, l’ailière tentera de se faire une place dans la Grande Ligue au sein d’une équipe qui ne joue rien de concret cette année.
Même chose pour Carla Leite (1,75 m, 21 ans) à la mène. Neuvième pick de la draft 2024, la rookie sort d’un excellent exercice avec Villeneuve-d’Ascq, où elle a remporté l’EuroCup et le titre de MVP de la finale. Son objectif principal ? S’adapter au jeu WNBA. Si son talent n’est plus à démontrer, elle doit encore trouver ses marques et son adresse, avant d’être un atout redouté et redoutable avec les Valkyries. Cela tombe bien, Golden State n’est attendu cette saison qu’autour du développement de ses nombreuses jeunes joueuses.
Jamais deux sans trois : Carla Leite et Janelle Salaün seront rejointes par Iliana Rupert (1,94 m, 23 ans) après l’EuroBasket ! Championne WNBA en 2022 avec Las Vegas Aces, la soeur de Rayan (joueur des Trail Blazers de Portland) dispose d’une nouvelle chance de briller aux Etats-Unis après un dernier exercice avec l’Atlanta Dream, où elle n’avait que huit minutes de temps de jeu moyen. Avec un contrat garanti, sélectionnée par les Valkyries lors de la draft d’expansion au même titre que Leite, Rupert semble désirée par sa nouvelle franchise. Elle a la possibilité de s’inscrire dans l’histoire de Golden State dès ses premières lignes.
Durant la présaison, Carla Leite faisait la paire avec une autre Française : Migna Touré (1,83 m, 30 ans). Malheureusement, l’arrière n’a pas été conservée par les Valkyries, qui disposaient d’un grand réservoir de joueuses avec la draft d’expansion.
Marième Badiane, une rookie atypique
Victorieuse de l’Euroleague en 2024 avec Fenerbahçe, Marième Badiane (1,90 m, 30 ans) a attendu ses 30 ans pour céder aux appels de la WNBA. L’intérieure vice-championne olympique a sûrement convaincu sa nouvelle coach du Minnesota Lynx lors de la finale des JO de Paris : Cheryl Reeve n’est autre que la sélectionneuse de Team USA.
Avec le Lynx, Badiane est attendue parmi les candidats au titre. Elle fera notamment équipe avec Napheesa Collier, DPOY en titre et deuxième du dernier MVP ! Derrière Collier, Marième Badiane devra se contenter d’un rôle de remplaçante. Elle pourra toutefois se montrer précieuse sur de faibles temps de jeu, par sa capacité à marquer près du cercle comme derrière l’arc. Avec Lattes-Montpellier en 2023-2024, Badiane apportait 11,7 points à 53% au tir et 43,8% à trois points et 6,4 rebonds en 26 minutes de jeu.
Un joli coup à faire à Phoenix pour Monique Akoa-Makani ?
Pour la première saison de l’après-Diana Taurasi, Monique Akoa-Makani (1,79 m, 24 ans) a su se faire une place au sein d’un effectif monumental bâti cet été. La franchise a monté un trade dantesque pour faire venir Satou Sabally et Alyssa Thomas à l’intérieur, et ainsi former un big three avec Kahleah Copper en meneuse de jeu. Derrière cette colonne vertébrale qui n’a que peu d’égal dans la ligue, Monique Akoa-Makani peut profiter d’un léger vide sur le poste d’arrière pour se faire une place, dans la rotation comme dans le cinq majeur occasionnellement. Pour sa première expérience WNBA, où elle ne veut « pas se mettre de pression », elle aura sans doute des espaces pour prendre ses tirs, lorsque l’attention de la défense sera concentrée sur les deux intérieures stars.
Leïla Lacan et Bria Hartley, révolution solaire
Meilleure marqueuse de Basket Landes cette saison avec 14,4 points de moyenne, Leila Lacan (1,80 m, 20 ans) rejoindra Connecticut au terme des finales de Boulangère Wonderligue ce vendredi 16 mai, au même moment que le début de la saison régulière de WNBA. Draftée l’an dernier par le Sun à la 10e place, Lacan avait déjà fait l’impasse sur 2024 pour se consacrer à l’Equipe de France. Cette année, toutes les conditions sont réunies pour une saison rookie réussie : une année d’expérience en plus, dont l’aventure olympique, mais aussi un projet de reconstruction avec un coach français aux commandes, Rachid Meziane. Le Clermontois a pris la tête de l’équipe après le licenciement assez surprenant de Stephanie White, qui avait pourtant mené le Sun à la troisième place au classement puis aux demi-finales la saison passée.
Durant l’intersaison, Connecticut a envoyé un signal clair : la reconstruction est en marche. Nouveau coach donc, vente de l’équipe à trois jours de la reprise, mais surtout départ de joueuses majeures comme DiJonai Carrington, Alyssa Thomas, DeWanna Bonner ou Brionna Jones. Son nouvel entraîneur français, comme Lacan, auront donc le temps de travailler avant de se montrer ambitieux. L’adaptation de la jeune joueuse française sera néanmoins facilitée par l’ajout au roster de la franco-américaine Bria Hartley. Plus qu’une plus-value sportive, la meneuse draftée en 2014 sera d’excellent conseil dans un rôle de mentor, elle qui fait son retour en WNBA trois ans après sa dernière expérience

















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